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Communautés vivant au Burkina : La quête d’une meilleure intégration

Publié le mercredi 13 octobre 2004 à 07h36min

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La Coordination des communautés vivant au Burkina (CCVB) en partenariat avec la Commission nationale de l’intégration (CNI) a organisé les 9 et 10 octobre 2004 à Ouagadougou, les premières Journées de réflexion des communautés. Le thème de ces 48 heures de partage était : "Construction d’un espace communautaire intégré"

"Construction d’un espace communautaire intégré", c’est autour de ce thème que les ressortissants du Ghana, du Cameroun, de la Mauritanie, du Cap-Vert, du Togo... vivant au Burkina ont réfléchi 48 heures durant. Il est ressorti des assises de Ouagadougou qui sont une première que l’intégration est une réalité au pays des hommes intègres.

L’acceptation de soi et de l’autre, le partage de ses acquis avec l’autre, tout en espérant le retour sont cependant des dimensions de l’intégration qui méritent plus de considération et d’études. Les communautés vivant au Burkina, conscientes de ce paramètre de l’intégration ont ainsi créé un cadre de vie sociale, d’échanges mutuels de toutes les valeurs nobles. Aux journées des communautés, se sont ajoutées les journées de réflexion.

Celles-ci ont permis à la coordination des communautés vivant au Burkina (CCVB) de réfléchir de concert avec la Commission nationale de l’Intégration (CNI) sur les possibilités d’une meilleure intégration. "Le Burkina Faso", a souligné le secrétaire général de la CCVB, Olympio Magloire, est un bon exemple de pays où les migrants sont intégrés". C’est pourquoi, profitant de l’engagement du chef de l’Etat burkinabè et des populations pour un Burkina ouvert à tous, la CCVB a voulu jouir encore davantage d’autres acquis.

La coordination a souhaité d’abord obtenir le statut d’association reconnue d’utilité publique auprès des institutions d’intégration régionale. Pour sa visibilité, elle a recommandé en outre des autorités communales, un siège social afin de lui permettre de bien mener ses activités. Enfin, elle a émis le vœu d’être impliquée plus directement dans les comités d’organisation des événements à caractère sous-régional et international pour lui permettre de bien mener les missions qui lui sont assignées.

Pour le secrétaire permanent de la Commission nationale d’intégration (SP/CNI), Jamano Lompo, la migration est un facteur d’enrichissement mutuel aussi bien au niveau culturel qu’économique. Et en dépit des difficultés d’intégration que connait la sous-région, M. Jamano a affirmé sa foi en un monde de pacification, de réconciliation, de pardon... Pour lui, la malheureuse situation de guerres, de micro-régionalisme, de haine et de xénophobie qui secoue l’Afrique appelle de la part de tous, des actions concrètes ainsi qu’une réflexion profonde et permanente en vue de présenter les acquis et de contribuer à la construction profonde d’un monde meilleur. C’est dans cette optique qu’il a tenu à assurer la coordination des communautés vivant au Burkina du soutien des autorités burkinabè.

L’occasion a été donnée aux participants en marge des réflexions, de franchir les frontières par les pas de danse au rythme des tambours et chansons ghanéennes et togolaises.

Enok KINDO
Raogo Hermann OUEDRAOGO(Stagiaire)
Sidwaya

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