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15 millions de Burkinabè Pasteur Mamadou Philippe Karambiri : Un Burkinabè parmi les dix voix sur la planète évangélique

Publié le lundi 31 octobre 2011 à 00h11min

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Fils de musulman, il est devenu « star » de la galaxie évangélique planétaire. Son nom est même cité parmi les dix « stars » de la galaxie évangélique qui ont édifié des méga-églises, selon le journal catholique français, « La croix ». Lui, c’est le pasteur Mamadou Philippe Karambiri. A en croire « La croix », « Sans être aussi puissant que ses pairs américains, le Burkinabè Karambiri a su conquérir les megachurches [grandes églises] francophones dans lesquelles il fait ses tournées depuis trente ans ». Et pourtant, rien, à priori, ne laissait croire que cet homme, qui a aujourd’hui 64 ans, mais qui demeure plein d’énergie, même si ses cheveux ont blanchi, devait devenir un pasteur, encore moins un prédicateur « star » des « megachurches » francophones.

Né le 7 mars 1947 à Tougan, d’une famille musulmane très pratiquante, il fut dès son jeune âge initié aux traditions et à la lecture des versets coraniques. En plus, Pasteur Karambiri était très sûr de lui-même, croyait aux forces occultes et par conséquent, pensait pouvoir défié Dieu. Mais il l’a appris à ses dépens. Il se confie dans un entretien :« Après mon baccalauréat et deux années d’études supérieures, je suis arrivé à Toulouse en octobre 1972, pour faire une licence en économétrie.

Et là, tout a très bien fonctionné jusqu’en juin 1973. Quand je suis rentré dans la salle d’examen, j’étais orgueilleux et sûr de moi. Je comprenais tous les cours avec une certaine facilité, et j’étais persuadé d’obtenir ma licence. Mais j’ai commis l’erreur de défier Dieu, je lui ai dit : ’’Même si tu n’es pas d’accord, je réussirai’’. Instantanément, une grande obscurité s’est emparée de mon esprit, pendant 4h, face au sujet, je n’ai rien su écrire, pas la moindre équation. J’ai échoué lamentablement. Je suis rentré dans ma chambre universitaire, j’étais brisé, j’ai pleuré [...] Oui, et après cet échec cuisant, j’ai été très fâché contre mes gris-gris, mes fétiches... J’ai tout jeté à la poubelle ! » Economiste de formation, c’était le début d’une autre carrière qui s’annonçait à Mamadou Karambiri qui a ainsi découvert la lumière de Jésus-Christ en 1973, après avoir vécu ces épreuves.

Aujourd’hui, l’homme qui a démissionné de la Fonction publique pour se consacrer totalement à son ministère témoigne : « Dans l’église principale au sein de laquelle j’exerce le ministère pastoral, nous recensons environ 3000 personnes. Et dans la capitale, Ouagadougou, nous avons une vingtaine d’églises dont les membres varient entre 100 et 500 personnes selon le lieu. Dans l’ensemble du pays, nous avons ouvert une centaine de temples. Et nous avons aussi 6 églises en Côte d’Ivoire, 6 en Guinée, 2 au Niger, 2 au Bénin, 2 en France, et une autre enfin à Atlanta aux Etats-Unis. Pour gérer tout cela, nous avons une centaine de pasteurs et d’évangélistes ».

« Pasteur Karambiri vit ce qu’il prêche et prêche ce qu’il vit »

Ceux qui côtoient le pasteur Karambiri estiment que c’est quelqu’un de rigoureux et d’intègre. « Il n’aime pas le mensonge. Il vit ce qu’il prêche et prêche ce qu’il vit », a-t-on dit. De même, il revient que le pasteur est très exigent dans le travail. « Il veut qu’on travaille bien et rapidement. Il n’aime pas remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui », confie un de ses proches collaborateurs. Très attaché à la Parole et respectueux de son engagement, le Pasteur Mamadou Philippe Karambiri a une manière bien à lui de s’exprimer, avec un langage de vérité, une façon de témoigner et de faire appel au cœur des choses. « Il n’a aucune peur de s’exposer et jamais peur de personne, ce qui lui confère une grande perspicacité pour aller au bout des missions du Seigneur avec une gaîté communicative et une grande humanité », note-t-on auprès de ses collaborateurs. Le pasteur Karambiri, selon ses actes, reste ouvert aux autres, quelque soit leur religion. A ce propos, confie-t-on : « Le pasteur habite à côté d’une mosquée dans son secteur.

Quand la communauté musulmane voulait acheter un corbillard, il a contribué à sa façon. En plus, à l’occasion des fêtes musulmanes, il rend visite aux musulmans sans problème ». Et l’homme de Dieu confirme cette ouverture d’esprit vers les autres en ces termes : « Jésus était un homme simple, soyez comme Lui. Nous avons mis en place une structure qui semble très belle de l’extérieur, mais qui ne fonctionne pas dans une perspective de fraîcheur continuelle. La structure actuelle ne produit pas la vie chez les gens. Il faut retrouver une certaine simplicité et laisser aussi nos petites guerres doctrinales de côté ». Comme expérience spirituelle de l’enfance du pasteur Karambiri, il ressort qu’il a été, entre autres, sauvé d’une noyade en 1953 ; délivré d’un incendie de maison à Bobo-Dioulasso en 1957 et sauvé une seconde fois d’une noyade en mer à Lagos/Nigéria en 1964. Sur le plan de sa carrière professionnelle, il fut successivement directeur de la Promotion à l’Office national du commerce extérieur, directeur commercial de Faso Fani et directeur général de SO.VOL.COM. 

L’évangéliste Mamadou Karambiri est le pasteur principal et cofondateur avec son épouse Marie Sophie, du ministère du Centre international d’évangélisation/Mission intérieure africaine (CIE/MIA) dont le siège est à Ouagadougou au Burkina Faso. Ce ministère compte une école biblique « Le Chandelier », des écoles primaires et la première Tour de prière du monde francophone « Le Mont Carmel » érigé en mars 2002. Après avoir épousé Marie Sophie et partageant les mêmes désirs de servir le Seigneur, ils reçurent en 1980 à Koudougou, la révélation de Dieu sur la vision de l’œuvre à accomplir. Prédicateur, et conférencier, pasteur Karambiri parcourt les pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique pour annoncer l’Evangile. Il a été reconnu et établi comme Apôtre en janvier 2004, distingué Dr honoris causa en Divinité en 2007 par l’Université chrétienne de Floride aux Etats-Unis d’Amérique et fait Chevalier de l’Ordre national en 2005.

Il a fondé, le 7 mars 2008, un Centre de médias dénommé « Rhema Media Center » qui fait de la production audiovisuelle, de l’édition de titres et livres, des TIC…Il a également fondé, le 18 juin 2010, la station de Télévision « Impact TV ». Le pasteur Mamadou Karambiri est connu également pour l’émission radiophonique « L’heure de la vérité » et l’émission télévisuelle « Au commencement était la parole », diffusées sur des radios et télévisions des continents africain et européen. Il est père de quatre enfants, Sarah, Samuel, Anne-Daniella et David. Suite au décès de son épouse, Marie Sophie, le 10 mars 2008, le pasteur Karambiri s’est remarié, le 29 mai 2010, avec Hortense Palm. Dans sa vie d’homme de Dieu, le pasteur Karambiri a été marqué par un fait. Il témoigne : « Un jour, c’était un vendredi soir, j’avais une faim très forte de la présence Dieu, et j’ai demandé à un jeune de venir prier avec moi.

Nous sommes alors entré dans une salle, et après 5h de prière intense, il était environ 2h du matin, une présence glorieuse a commencé à descendre du plafond. Nous avons été tellement effrayés par cette gloire qui ressemblait à un feu immense, que nous avons été paralysés au sol. Et le jeune qui était avec moi, s’est accroché à ma ceinture. C’était si fort et si grandiose, que je me demandais si nous allions rester en vie. Une partie de la gloire à venir s’était transportée dans la pièce. Quand la présence de Dieu est repartie, nous nous sommes levés, et nous avons quitté la pièce en courant, nous étions effrayés (rires). J’ai alors demandé à Ousman, mon jeune ami : ’’Pourquoi as-tu saisi ma ceinture ?’’. Et il m’a répondu : ’’J’étais sûr et certain que le Seigneur allait t’enlever’’. Cet événement m’a marqué plus encore que lorsque Jésus m’a guéri d’une pleurésie au poumon droit, lorsqu’il a guéri ma femme à plusieurs reprises de maladies pour lesquelles, la science faisait profil bas »

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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