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Journée mondiale de l’enseignant : Des médailles aux méritants

Publié le jeudi 6 octobre 2011 à 01h17min

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A l’occasion de la Journée mondiale de l’enseignant célébrée hier mercredi 5 octobre 2011, une centaine d’agents ont reçu la reconnaissance de l’Etat à travers des distinctions honorifiques. La cérémonie placée sous le patronage du grand Chancelier des Ordres nationaux, s’est déroulée à l’immeuble de l’Education à Ouagadougou, en présence des ministres en charge de l’Education.

Pour leur ardeur au travail et leur détermination à combattre l’ignorance, 111 agents dont 38 de l’éducation de base et 73 des Enseignements secondaire et supérieur ont été distingués en ce jour mémorable du 5 octobre 2011, dédié à l’enseignant. A ces hommes et femmes qui ont consacré une partie de leur vie à l’éducation et à la formation des enfants avec abnégation, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, a, au nom du gouvernement, traduit la gratitude de l’Etat.

Cette distinction constitue également, selon Mme le ministre Koumba Boly/Barry , « la reconnaissance symbolique du peuple burkinabè tout entier de l’importance du rôle de l’enseignant dans le processus d’édification de notre nation ».
Pour Mme Boly, la Journée de l’enseignant a pour objectif de magnifier la fonction enseignante et surtout, de permettre aux autorités de reconnaître le mérite des principaux animateurs.

Mme Koumba Boly /Barry a indiqué que le gouvernement n’ignore pas les difficultés liées à l’exercice de la profession d’enseignant. Elle a rappelé le ratio élève-enseignant encore élevé, les classes à large effectif, les classes sous paillottes, les difficiles conditions de travail…qui constituent à ses yeux, des défis à relever pour l’atteinte de l’Education pour tous, d’ici à 2020. En vue de faire face à ces défis, le gouvernement a entrepris des actions au titre de l’année scolaire 2011-2012 dans tous les ordres d’enseignement. Au niveau du primaire, elle a noté l’arrivée de plus de 3 000 nouveaux enseignants, 380 encadreurs pédagogiques, le recrutement de 1800 élèves-maîtres à former dans les ENEP, l’ouverture d’une 6e Ecole nationale des enseignants du primaire à Dori et la normalisation de 700 classes sous paillottes.

Au niveau du post-primaire, cette année voit l’ouverture de 11 nouveaux CEG, le recrutement de 330 professeurs des lycées et collèges de l’enseignement général et technique prévu pour le mois de novembre 2011, la sortie de 784 autres de l’Ecole normale supérieure de Koudougou et de l’Institut des sciences, et de 209 encadreurs pédagogiques.
L’enseignement supérieur est marqué cette année par la poursuite du processus de décongestionnement de l’Université de Ouagadougou, la mise en place d’Ecoles doctorales, l’application du statut particulier des enseignants-chercheurs, les dispositions prises pour une mise en œuvre réussie du système LMD .

La détermination des acteurs de l’éducation a permis d’engranger de nombreux acquis. Le ministre les a félicités également pour leur engagement à sauver l’année scolaire 2010-2011 ; mais ils sont surtout attendus sur les grands chantiers ouverts. « Les enjeux sont nombreux. Nous attendons beaucoup des enseignants, car c’est avec eux que nous pouvons relever le défi de la qualité », a-t-elle relevé.

Assétou BADOH & Assétou ZAMPALEGRE(stagiaire)


Des récipiendaires expriment leur joie

Mme Bagré née Awa Elisabeth  : "Je suis à ma 27e année de service. Vraiment, je suis très heureuse et je rends grâce au Seigneur. Je suis fière de savoir que la nation reconnaît ce que je fais pour mon peuple. Je promets de tenir le cap jusqu’à la fin de ma carrière".

M. Banza Baya, directeur de l’Institut supérieur des sciences de la population à l’Université de Ouagadougou. : "Je suis dans l’enseignement depuis 1994. Je pense que cette médaille consacre un peu les efforts que j’ai pu consentir dans le domaine de l’enseignement, donc c’est une marque de reconnaissance de ces efforts".

Ouérémi Yacouba : "Je suis dans l’enseignement il y a environ 21 ans. Ce soir, c’est un sentiment de fierté et de satisfaction. C’est la récompense d’un service bien fait. Cette médaille suscite en moi un sentiment de fierté, c’est le prix du courage et de l’abnégation avec lesquels j’ai eu à exercer durant toutes ces années".

Luc Marius Ibriga, enseignant à l’Université de Ouagadougou :
"Je suis dans l’enseignement supérieur depuis 1992 et dans l’enseignement tout court depuis 1986 ; cela fait environ une trentaine d’années. Cette médaille représente une reconnaissance à ma communauté universitaire qui a reconnu le travail que j’ai eu à faire et qui me récompense. Elle est aussi pour moi un symbole de ce que devrait être notre administration à savoir que les fils de ce pays qui se tuent à la tâche, doivent être reconnus et motivés afin de continuer davantage. Cette motivation n’est pas seulement financière. Aujourd’hui, tous ceux qui sont là et qui reçoivent cette médaille, sont contents de la reconnaissance sociale qui leur est faite".

Claire Ouédraogo, inspectrice, chef de Circonscription d’éducation de base : "Cela fait 25 ans que je suis enseignante. Cette médaille représente beaucoup. Cette médaille crée un sentiment de grande satisfaction, de joie et une invite à relever les défis".

Sidwaya

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