Les échanges ont été conduits respectivement du côté de la SONABHY par Monsieur Paul Marie COMPAORE, Directeur Général et par Monsieur Pierre NACOULMA, Président de la LCB. Cette rencontre, suscitée par la LCB et qui s’est effectuée en deux phases (visite de terrain et entretien dans les locaux) a été l’occasion pour les deux structures de passer en revue les préoccupations actuelles des consommateurs pour acquérir le Gaz butane sur le marché. Il s’agit notamment :

1. De la question de la disponibilité du produit au niveau de la SONABHY

A l’inquiétude de la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB) sur une éventuelle rupture du gaz butane au Burkina Faso, la SONABHY l’a rassurée en disant qu’elle fait des efforts pour rendre le gaz disponible auprès des marqueteurs. Charge à ces derniers d’organiser la distribution. Par conséquent, il ne faut pas croire que toute rupture de gaz est du seul fait de la SONABHY. Du reste, comme la LCB a pu le constater, la SONABHY dispose présentement de gaz butane et des perspectives heureuses existent à travers des dispositions entreprises par la SONABHY dans les pays voisins pour diversifier les sources d’approvisionnement du Burkina Faso au gaz butane afin de mettre le pays à l’abri des ruptures.

Fort de ce constat et face à la pénurie actuelle du gaz sur le marché, la LCB a interpellé l’Etat, la SONABHY, les transporteurs et les distributeurs afin que chacun joue pleinement son rôle pour que les consommateurs cessent de connaitre les désagréments que leur cause le manque de gaz sur le marché.

2. A propos de l’interchangeabilité des bouteilles

Selon la LCB, le souhait d’un consommateur est d’obtenir du gaz, qu’elle qu’en soit la marque de la bouteille, quitte aux marqueteurs de procéder par la suite à des échanges de bouteilles. Or depuis un bout de temps, cette pratique est impossible et aux dires de certains distributeurs déjà rencontrés par la LCB, la SONABHY serait responsable de ce blocage.

En réponse, la SONABHY a fait remarquer qu’à la pratique, l’interchangeabilité pose des problèmes liés aux aspects commerciaux, mais aussi de responsabilité en cas de dégâts. Par conséquent, elle ne charge que des bouteilles agréées par les distributeurs. C’est ce qui explique les 10 000 bouteilles déclassées dans la commande de SODIGAZ.

3. De la vente des bouteilles dans l’informel

Les deux structures ont déploré la vente de bouteilles de gaz de toutes marques à tout coin de rue, exposant du même coup les consommateurs à des risques de vols et à des désagréments lors de la recharge en cas bouteilles non agréées.

Aussi, sachant que le Burkina fait partie des pays sahéliens et dans une zone tropicalisée ou la température en saison sèche peut monter à 43°, exposer des bouteilles avec du gaz au soleil en pleine rue comporte des risques très graves.

Au regard des préoccupations évoquées, la SONABHY et la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB) ont pris l’engagement de mener des campagnes d’information et de sensibilisation du consommateur et d’œuvrer auprès des autorités compétentes pour lutter contre le développement du secteur informel dans ce domaine qui, s’expose à un danger vis-à-vis de lui même et des consommateurs.

Pour la Ligue des Consommateurs du Burkina

Pierre NACOULMA