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Brafaso : que va chercher Luc Adolphe Tiao à Komsilga ?

Publié le mardi 13 septembre 2011 à 03h10min

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« Le Premier ministre visite l’usine de Brafaso, à Komsilga, le mardi 13 septembre à 10h ». Ainsi se présente l’agenda de Luc Adolphe Tiao pour demain. Que va donc chercher Luc Adolphe Tiao à Brafaso, si la visite est effective ? L’interrogation, loin d’être fortuite s’impose, dans la mesure où, depuis le 12 août dernier, cette brasserie qui appartient à l’homme d’affaires burkinabè, Mohamed Sogli, est en liquidation judiciaire, prononcée par la Cour d’appel de Ouagadougou. Pourquoi la démarche du chef de l’Exécutif n’a-t-elle pas été faite avant la décision de justice ?

Cela aurait peut-être permis de sauver la « grande malade » de Komsilga qui doit une vingtaine de milliards de francs CFA à 3 de ses ex-partenaires financiers qui ont fini par la poursuivre en justice.

De l’avis de bien de spécialistes du droit, l’escapade du Premier ministre aux Brasseries du Faso, si les évènements prennent une autre tournure, pourrait bien sonner comme une entrave à la procédure judiciaire en cours, synonyme de la naissance d’un autre boulet au pied de l’exécutif, confronté déjà à bien des difficultés sur le plan social.

En rappel, c’est depuis le vendredi 12 août 2011, que les Brasseries du Faso (Brafaso), propriété de l’opérateur économique burkinabè, Mohamed Panguéba Sogli, sont en liquidation judiciaire. Le 5 juillet 2011, la société créée en 2003 et dont les boissons en bouteille en plastique avaient disparu de la circulation depuis un certain temps, avait été mise en redressement judiciaire, décision reformée par la Cour d’appel le 12 août dernier.

La structure, dans cette affaire, fait l’objet de poursuites judiciaires, de la part de 3 de ses ex partenaires, à qui elle doit une vingtaine de milliards de francs CFA. Dans ce dossier, les intérêts de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) ont été défendus par le Cabinet Harouna Sawadogo, ceux de la BIB/membre de UBA l’ont été par le Cabinet Guy Hervé Kam/Séraphin Somé, tandis que Brafaso avait pour conseil, le cabinet Jean Charles Tougma

Fasozine

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