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Bila Mamadi : Un « Soldat » au service de la diaspora

Publié le vendredi 29 juillet 2011 à 03h41min

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Il passe pour être l’un des présidents d’association les plus actifs de la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire. En créant le Réveil club en juin 2010, Bila Mamadi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dit vouloir contribuer au rayonnement du Burkina-Faso en Côte d’Ivoire. Portrait.

Natif de Bouaflé, la ville symbole de l’intégration de la plus grande communauté burkinabé, Bila Mamadi n’est plus à présenter dans la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire et même audelà des frontières ivoiriennes. Car en Côte d’ivoire son pays de résidence comme au Burkina-Faso son pays d’origine, où il se rend une fois par an, l’homme s’est fait de solides relations tant au sein de la société civile que dans les milieux politiques.

Du bureau consulaire de la commune d’Abobo (Abidjan), au secteur de la boulangerie où il évolue depuis quelques années maintenant, Bila a le profil d’un battant qui a aussi traîné sa bosse en qualité d’intendant au groupe scolaire St Michel de la même commune. Mais ce qui passionne cet homme de 42 ans, c’est bien la vie associative. Pour la cause collective, ses proches disent de lui, qu’il dépense sans compter.

Pendant 20 ans, de 1990 à 2010, il militera dans plusieurs associations, notamment à l’union générale des bissa d’Abobo, et à l’ABC (les Amis de Blaise Compaoré). Dans le cadre de ses activités, il a effectué plusieurs voyages d’études et de rencontres de jeunesse au Burkina-Faso et en Afrique.

Bila totalise à ce jour une somme d’expériences qui l’a conduit, en juin 2010, à la création du « Réveil Club » ; une structure dont la philosophie se résume à la sensibilisation de ses compatriotes qui vivent le plus souvent dans l’ignorance des lois ivoiriennes. « En créant le Réveil club, j’ai voulu, à travers cette bannière, contribuer à la consolidation de la cohésion sociale. Cela paraît banal, mais les rapports entre les hommes sont ce qu’il y a de plus délicat dans une société », croît t-il.

Mais pour que cette structure voit le jour, Bila a dû convaincre des membres de plusieurs autres associations qui ont la même vision que lui à le rejoindre dans cette plate-forme. Ouvert aux débats contradictoires, il pense que la jeunesse burkinabè de Côte d’Ivoire doit s’émanciper de la tutelle des anciens en traçant les sillons de son propre devenir. « Si l’on instrumentalise notre communauté en Côte d’Ivoire, c’est parce que la jeunesse est absente et ne donne pas de la voix quand il le faut », déplore t-il.

Orphelin de père dès le bas âge, c’est dans l’épreuve que l’enfant de Zompalai dans la province du Boulgou s’est forgé une âme sensible aux problèmes des autres. « Je suis devenu un homme grâce à l’aide des personnes de bonne volonté. Aujourd’hui, je veux à mon tour aider les personnes qui sont en difficulté dans la mesure de mes moyens », explique t-il.

Bila nous confie que l’instauration de la carte de séjour et son corolaire de violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire a été le déclic qui l’a conduit à défendre ses compatriotes. « Dans le contrôle des cartes de séjour à l’époque, les autres communautés étrangères en Côte d’Ivoire étaient tolérées plus que les Burkinabè, même quand elles n’avaient pas la carte. Cela m’écœurait », dénonce t-il. Mais son combat contre cette discrimination, il l’a mené sans tambour ni trompette. Intervenant, chaque fois qu’il le pouvait pour soustraire des « griffes » des ex-Forces de défense et de sécurité ivoirienne ses compatriotes traqués.

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