ARRONDISSEMENT DE BOGODOGO : Des résidents manifestent leur ras-le-bol
Le mardi 17 mai dernier, l’arrondissement de Bogodogo était en ébullition. Et pour cause : les résidents réclament au maire dudit arrondissement leurs parcelles.
Tôt le matin, les usagers de la voie qui mène au SIAO via la mairie de Bogodogo ont dû sans doute s’interroger un tant soit peu sur ce qui se passe. En effet, de nombreux résidents ont pris d’assaut la mairie de Bogodogo pour, disent-ils, réclamer à l’édile dudit arrondissement leurs parcelles. A l’occasion, ils étaient nombreux, les résidents qui ont dû abandonner leurs activités pour venir manifester leur ras-le-bol. Par ci, par là, on entendait des plaintes de tous genres et la tension montait, tant et si bien que le chef de Yamtenga, fort exaspéré, a fini par prendre le mur. Etrange et stupéfiant, mais réel tout de même.
Après, la manifestation qui aura duré presque toute la matinée, certains résidents ont décidé de nous rejoindre à la rédaction pour exposer leurs problèmes. C’est le cas de cette dame désespérée et visiblement remontée que nous avons reçue le mardi soir à notre rédaction. Cette dame, du nom de Madame Adèle Bambara, habitante de l’arrondissement de Bogodogo, dit ne rien comprendre dans l’affaire des parcelles. Elle raconte : "Depuis 1991, soit aujourd’hui 20 ans, je réside à Bogodogo. Et aujourd’hui, je ne comprends pas pourquoi on a réattribué ma parcelle à une autre personne qui, visiblement, n’est même pas résidente. Cette dernière est venue me sommer de quitter les lieux comme quoi, elle veut viabiliser sa parcelle.
J’ai poursuivi tous les conseillers de l’arrondissement mais personne n’a daigné me prêter une oreille attentive. Comment une parcelle qui m’a été attribuée peut encore être réattribuée à une autre personne ? Je ne comprends plus rien. Je veux que les autorités ouvrent l’oeil sur nous. Sinon, nous avons trop de problèmes. La gestion des parcelles n’a jamais été claire. On ne sait même pas si ceux qui recensent les résidents sont parfois lucides d’autant qu’on a l’impression qu’ils commettent parfois des erreurs à dessein. J’aurais pu, durant ces 20 ans, revendre ma parcelle mais à cause de mes enfants, j’ai préféré la garder. Et voilà qu’on me somme de vider les lieux. C’est peu dire qu’il y a anguille sous roche."
B.O
Le Pays