Avec le phénomène de l’urbanisation, la ville de Dédougou doit se défaire de certaines pratiques qui ont jusque là résisté à l’ère de la modernisation. Dommages corporels, accidents de la circulation, morsures,… chaque jour la divagation des animaux cause des dommages importants aux usagers de la route. En effet, il n’existe pas de jour où les troupeaux d’animaux domestiques ne divaguent pas sur les principales artères de la ville de Dédougou. Malgré les efforts vers le développement, la ville présente toujours le visage d’un gros village. Pendant la saison pluvieuse, la ville est envahie de cultures agricoles, un autre phénomène qui attire les animaux domestiques.

Ces animaux sont généralement des chevaux, des bœufs, des ânes, des moutons et des chèvres, et ne sont pas très souvent accompagnés de leurs maîtres. Il n’est pas étonnant de rencontrer des animaux domestiques en divagation dans les lieux publics de jour comme de nuit. Le phénomène n’est pas malheureusement sans désagrément pour les nombreux usagers qui le plus souvent sont obligés d’abandonner les voies publiques pour se frayer un autre passage. Cette situation crée l’insécurité avec les risques d’accidents de la circulation ou d’agression de passants. Ces animaux domestiques perturbent non seulement la quiétude de la population mais constituent un trouble à la sécurité publique. Le pire, c’est qu’en cas d’accident les propriétaires de ces animaux en divagation ne se présentent jamais.

Le silence des autorités ?

Cette pratique dans la ville de Dédougou n’est que le fruit du laisser aller. Les propriétaires de ces animaux ne prennent aucune mesure pour les retenir à la maison.

Mais à considérer de près l’ampleur du phénomène l’on pourrait s’interroger sur le rôle autorités locales. Y a-t-il ou pas des mesures prises au niveau local pour faire face au phénomène ? Si des mesures existent, il y a donc lieu de s’interroger sur leur efficacité car selon certaines indiscrétions elles n’impliquent pas les propriétaires des animaux. Pour conjurer le mal, il faut une campagne de sensibilisation de la population.

Ousmane TRAORE/Dédougou
Coalition EPT du centre

L’Express du Faso