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Opposition-Majorité : On balise le terrain pour les élections couplées de 2012

Publié le jeudi 14 avril 2011 à 02h25min

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Le Chef de file de l’opposition, Me Bénéwendé Sankara, et des responsables de partis membres de son institution ont eu des échanges, le 13 avril 2011 à Ouagadougou, avec une délégation du parti au pouvoir, le CDP, conduite par son président, Roch Marc Christian Kaboré. Au menu des discussions : la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans la perspective des locales et législatives couplées de 2012.

Il ne reste plus qu’un an et quelques semaines pour les locales et les législatives couplées au Burkina Faso. L’heure est donc à la réflexion pour réussir ces élections dans de meilleures conditions, surtout quand on sait que la présidentielle de novembre 2010 a été entachée de bien d’irrégularités.

Depuis un certain temps en effet, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti majoritaire, et l’opposition ont entamé des pourparlers en vue d’un compromis sur l’organisation des futures consultations électorales.

C’est dans ce cadre que le Chef de file de l’opposition, après avoir répondu à une invitation du CDP, le 10 mars dernier, a reçu, à son tour, le président dudit parti, Roch Marc Christian Kaboré, accompagné d’autres membres de sa formation dont le secrétaire général, Achille Tapsoba, le secrétaire à l’Organisation, P. Clément Sawadogo, et le chargé des grandes consultations électorales, Jean Léonard Compaoré.

Le Chef de file de l’opposition, Me Bénéwendé Sankara, était, quant à lui, entouré pour la circonstance de six responsables de partis de l’opposition, à savoir Sambo Issouf Bâ du PDS, Boureima Sawadogo du RDS, Norbert Tiendrebéogo du FFS, Issa Werem du PDP/PS, Fidèle Toé de l’UNIR/PS et un membre de l’UPC. Les échanges, faut-il indiquer, se sont déroulés à huis clos.

Un quart d’heure après le début des discussions, est intervenue une coupure d’électricité. Malgré tout, ces hommes politiques, habitués pour la plupart au « fêfê » (climatisation), ont pu résister à la chaleur, dans la salle de réunions, pendant environ une heure.

C’est sur invitation du Chef de file de l’opposition, a indiqué Roch Marc Christian Kaboré à sa sortie d’audience, que le CDP a effectué le déplacement, afin de poursuivre les discussions qu’ils ont engagées ensemble depuis le 10 mars dernier sur les municipales et législatives couplées de 2012.

L’objectif, a-t-il expliqué, est de parvenir à des scrutins propres, à travers la CENI dont le mandat prendra fin en septembre prochain. Il faut, selon lui, « mener une réflexion rapide pour voir avec le gouvernement les dispositions à prendre pour la tenue de ces élections couplées dans les meilleures conditions ».

A en croire le président du parti majoritaire, ils sont tombés d’accord sur un certain nombre de points. Il reste cependant, selon lui, que chaque partie prenne les dispositions pour accélérer le processus pour que l’on puisse sécuriser et assurer les élections de 2012.

Qu’en est-il de la dissolution de la CENI dont il était question entre-temps ? « Il n’est prévu dans aucun texte la dissolution de la CENI », objecte Roch Marc Christian Kaboré avant d’inviter « à ne pas aller vite en besogne » car cela a fait l’objet de discussions et qu’on en sera situé dans les jours à venir.

Me Bénéwendé Sankara a, pour sa part, exprimé sa gratitude au parti majoritaire qui a fait le déplacement au siège des locaux du Chef de file de l’opposition, une institution attachée au dialogue politique.

Il s’est dit convaincu que c’est en acceptant de s’asseoir autour de la même table que « les questions essentielles qui touchent à la vie de notre démocratie peuvent être réglées ».

Selon lui, c’est l’ensemble de la classe politique qui se félicitera, le peuple avec, si ces pourparlers, entre l’opposition et la majorité autour des questions électorales sur lesquelles repose la vie de la démocratie, aboutissent à un compromis utile permettant à notre pays d’avancer.

La dissolution de la CENI, de l’avis également du Chef de file de l’opposition, n’est pas à l’ordre du jour, car cela, a-t-il précisé, suppose une relecture de la loi électorale.

Pour Me Bénéwendé Sankara, il y a d’autres questions plus urgentes, à savoir le renouvellement de l’équipe de la CENI et la révision du fichier électoral. Les élections étant prévues dans 12 mois, a-t-il dit, « il faut parer au plus pressé ».

Hamidou Ouédraogo

LObservateur Paalga

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