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22e Congrès de l’UCIP : Les congressistes en villégiature à Laongo et à Manéga

Publié le lundi 20 septembre 2010 à 03h20min

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Les congressistes de la 22e rencontre de l’UCIP ont effectué le vendredi 17 septembre, une visite de sites touristique situés dans les zones périphériques de Ouagadougou. Le faux-départ du Mogho Naba, le site de sculpture sur granite de Laongo et le musée de Manega ont impressionné ces visiteurs venus des cinq continents du monde.

Les organisateurs du Congrès de l’union catholique internationale de la presse édition 2010, ont inscrit au programme de leurs activités une sortie sur terrain. Sans doute, c’est pour permettre aux congressistes de passer un agréable séjour au Burkina Faso. Tout d’abord, très tôt dans la matinée, les journalistes catholiques sont allés assister au faux-départ du mogho Naba, dont ils ont tant entendu parler depuis longtemps. Ce fait historique et culturel, enseigné dans l’histoire du Burkina est en passe de devenir un pôle d’attraction pour les touristes en Afrique de l’ouest. C’est à partir du palais royal que le cortège des congressistes s’est ébranlé en direction du site de Laongo situé à environ trente cinq kilomètres sur la route Fada N’gourma-Ouagadougou.

Par la technique de la taille, des artistes sculpteurs venant de divers horizons ont inscrits des messages sur les blocs de granit autrefois abandonnés dans la brousse. Ces expressions qui viennent des profondeurs de leur cœur abordent plusieurs thématiques et se veulent un plaidoyer pour un monde où la solidarité, la justice, la tolérance et la paix seront des valeurs cardinales cultivées par tous. Avec l’aide du guide Issaka Tapsoba, les congressistes ont simplement été émerveillés, non seulement par la beauté des œuvres mais aussi et surtout par la pertinence des messages. Laongo est également un label d’intégration et un symbole pour la diversité culturelle et artistique ; les artistes sont de plusieurs nationalités et chacun choisit librement sa pierre et les symboles de son message en se référant à sa culture ou à la société dans laquelle il vit.

Après Laongo, les « touristes communicateurs », ont poursuivi leur périple à Manèga, où ils ont été accueillis par une foule des grands jours avec en tête, Me Fréderic Titinga Pacéré. La visite au musée de Manéga a débuté par celle de la dalle africaine sacrée. Selon Me Pacéré, ce monument, élevé à niveau et ayant la forme de la carte de l’Afrique, abrite dans ses profondeurs plus de cinq cents terres, prélevées à travers le monde entier. Il a été érigé en mémoire de toutes les couches sociales du monde entier qui croupissent sous le poids de la pauvreté. Les lieux de prélèvement des terres sont pour la plupart, des lieux célèbres et historiques : on peut citer entres autres la maison des esclaves de l’île de Gorée au Sénégal ; une tombe de vingt cinq milles mort du génocide au Rwanda ; la cellule d’incarcération de Nelson Mandela. Des habitats traditionnels de groupes ethniques burkinabè, au pavillon de la mort en passant par les masques des nioniocés, le musée de Manéga est un véritable vivier culturel.

Le promoteur, qui s’illustre comme un fervent défenseur des valeurs ancestrale de la société africaine, entend à travers ce musée préserver ces valeurs, les conserver et les protéger. Au-delà du Burkina Faso, on y trouve des échantillons représentatifs de la culture des peuples anciens de toute l’Afrique de l’Ouest. C’est sous les averses d’une pluie battante que la délégation des congressistes a regagné Ouagadougou, après une halte au petit séminaire de Pabré, où elle a célébré une messe avec les séminaristes et les prêtres de ladite localité.

Romain NEBIE : Commission presse 22e Congrès de l’UCIP

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