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VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

Publié le mardi 3 août 2010 à 00h56min

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Pancartes publicitaireLe Programme de développement intégré de la
vallée de Samendeni (PDIS) a du mal à se traduire dans le champ du
concret. Près de 5 ans après la promesse électorale du président du Faso
en 2005, et plus de deux ans après le lancement, les populations et les
autorités locales continuent de ronger leurs freins. Plombé par des
tâtonnements et des blocages institutionnels au plus haut niveau, un
pilotage à vue, une confusion des priorités au niveau de l’unité de
coordination, une démotivation continue du personnel, des retards
criards dans la réalisation des activités, le PDIS est, aujourd’hui, à
la croisée des chemins. Pourtant, ce sont 75 milliards de FCFA dont 32
milliards (43%) financés par le budget de l’Etat qui ont été mobilisés
pour la première phase (2008-2014).

Vendredi 25 janvier 2008. Blaise Compaoré, pilotant un tracteur, donne
le coup d’envoi de la réalisation de ce vaste chantier. Vrombissements
de la grosse machine, tonnerre d’applaudissements, crépitements de
flashs de photos… Et voici un nouvel espoir qui naît. La scène,
concoctée par son ex-bras droit, directeur de sa campagne en 2005 et
ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des
Ressources halieutiques, Salif Diallo, se passe à Samendeni, dans la
région des Hauts-Bassins, à l’occasion du lancement officiel de la
construction du futur barrage. Planifié, en plusieurs phases, sur 20
ans, dont la première couvre la période 2008 à 2014, le PDIS a pour
objectif global d’assurer le développement économique et social des
populations de la haute et moyenne vallée du Mouhoun.

Il concerne deux
régions : les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun. La phase 1 comporte
3 volets : la construction du barrage et d’une centrale hydroélectrique,
l’aménagement de 1 500 ha de périmètres irrigués sur 3 sites (Séguéré,
Niéguema et Bassora) ainsi que l’indemnisation, le déplacement et la
réinstallation des populations installées dans la cuvette du barrage. Le
lancement est intervenu un peu plus d’un an après l’adoption du décret
portant organisation et fonctionnement du PDIS (pris en Conseil des
ministres le 15 décembre 2006). Plus de deux ans après, c’est l’expectative.

Deux mois après le lancement du projet, le ministre de l’Agriculture, de
l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo, a été
débarqué du gouvernement. Comme il fallait s’y attendre, son successeur
a apporté sa touche en 3 actes majeurs.

Par arrêté conjoint N°2009/006/MAHRH/MEF du 12 février
2009, le ministre Laurent Sédogo et son collègue des Finances ont
classé le programme dans la catégorie A (projets ou programmes de
développement exécutés sous le contrôle direct de l’Administration
publique) alors qu’il était initialement en catégorie B (projets ou
programmes nécessitant la création d’une structure autonome d’exécution
placée sous la tutelle de l’Administration publique). Ce reclassement a
été fait en violation du décret portant création du PDIS. Ce décret
prévoyait la mise en place d’une unité de coordination autonome chargée
d’assurer la gestion quotidienne des activités du programme et d’un
comité de pilotage qui devait en assurer l’orientation et la supervision
des activités et de la conformité.

Pourquoi donc les deux ministres
ont-ils décidé de violer le décret ? Interpellé à ce sujet par les
députés membres de la Commission des affaires étrangères et de la
défense (CAED) le 6 avril 2010, le ministre de l’Agriculture a apporté
cette réponse : « Les deux ministères de tutelle, le ministère de
l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques et le
ministère de l’Economie et des Finances avaient estimé que la première
phase du PDIS était principalement consacrée à la réalisation
d’infrastructures exécutée à l’entreprise et avaient par conséquent
décidé de classer cette première phase comme projet de catégorie A ».
Mais le ministre savait déjà qu’ils avaient commis une grave erreur.
Aussi s’est-il empressé d’ajouter ceci : « Afin de permettre à l’unité de
coordination du programme de s’organiser pour superviser la réalisation
des infrastructures et conduire, en même temps, les actions qui
consacreront, dès à présent, le caractère de programme de développement
intégré du PDIS, les deux ministères de tutelle envisagent de revoir le
classement du projet.

Des instructions on été données à l’unité de
coordination pour proposer un texte visant à classer le projet en
catégorie B ». Le ministre omet cependant de préciser que lui et son
collègue des Finances ont pris la responsabilité de ramener le PDIS sous
tutelle directe, en violation du décret signé par le président du Faso,
le Premier ministre d’alors, Paramanga Yonli, et par leurs
prédécesseurs. Curieusement, les honorables députés ne semblent pas
s’être rendu compte de cette violation des textes par les deux
ministres. Comment ont-ils pu manquer de clairvoyance jusqu’à ce point ?
C’est cela aussi les parlementaires burkinabè, trop limités dans le
contrôle de l’action gouvernementale ! Pourtant, une mission de suivi de
la Direction générale de la coopération (DGCOOP), effectuée du 4 au 8
décembre 2009, avait souligné la difficulté que représente ce classement
en catégorie A pour la mise en œuvre du PDIS. Les députés de la CAED le
savaient-ils ? En tout cas, ils n’en ont pas fait cas. Bref, après
l’arrêté, les choses se sont accélérées selon les perspectives du
nouveau ministre de l’Agriculture.

Et un colonel parachuta à la tête du PDIS !

Le coordinateur du programme, Lamine Koité, recruté par test
pour un contrat de 3 ans renouvelable, a été débarqué quelques jours
après l’adoption de l’arrêté ministériel, six mois avant la fin de son
contrat. Pourtant, aucun reproche ne lui a été fait, sauf qu’il est
réputé être un homme de Salif Diallo. Le comble, c’est que Lamine Koité
a été recasé au cabinet du ministre Sédogo comme conseiller chargé du
PDIS pour les six derniers mois de son contrat. Mais il y tournera les
pouces jusqu’à la fin. Le ministre n’avait apparemment pas besoin de ses
conseils ; il voulait seulement le caser quelque part, jusqu’à la fin de
son contrat.

Un nouveau coordonnateur a été nommé en mars 2009, en
violation, une fois de plus, du décret. L’article 13 prévoit en effet
le recrutement du coordonnateur « par appel à candidature ». Pourtant, le
colonel Tamoussi Bonzi, ingénieur de conception mécanique, ancien
directeur des études et de la planification du ministère de la Défense,
ancien chef du garage de l’Office national des barrages hydrauliques
(ONBAH), est parachuté à la coordination du PDIS, sans passer par la
voie prévue par les textes. « Un « mécanicien » à la tête d’un projet de
développement ? », ironisent certains ! Comme l’a écrit un confrère, le
ministre de l’Agriculture (colonel lui aussi) a propulsé un collègue à
la tête du PDIS pour lui donner « une allure martiale ». Mais il a oublié
de lui donner une lettre de mission.

Plus grave, plus de deux ans après le lancement, le comité de pilotage,
prévu par le décret comme l’instance de coordination, d’orientation et
de supervision de l’exécution du programme, n’a pas encore été mis en
place. Or, c’est cette structure qui doit veiller à l’application du
protocole du programme, approuver les programmes de travail, des budgets
et des rapports d’exécution technique (article 8 du décret). C’est dire
que le PDIS fonctionne presque dans l’illégalité totale ! Selon le
rapport de la DGCOOP, la coordination du projet a soumis un projet
d’arrêté au ministre de tutelle, mais celui-ci ne l’a pas encore signé.
Pourquoi ? On n’en sait rien !

Naturellement, en l’absence de cette instance d’orientation, de
supervision et de contrôle, l’allure martiale semble faire trop de
cacophonie. La coordination navigue à vue, marquée par une absence de
vision, des louvoiements, une confusion des priorités et des
investissements suspects, une démotivation des cadres et des
recrutements tout aussi suspects. Selon certains acteurs, de
l’administration de management sous l’ancien coordonnateur, l’on est en
train de passer à une administration tantôt de commandement, tantôt de
cachotterie ou encore de coterie. Le colonel a annoncé, à sa prise de
fonction, son « souci de gestion rationnelle des ressources ». La suite
semble indiquer le contraire. D’abord, il fait déménager le siège dont
le loyer mensuel était de 3,5 millions dans un nouveau local qui
coûterait 600 000 FCFA. Mais il a fallu investir plus de 40 millions de
FCFA pour l’aménagement de ce local qui, en fait, était le premier siège
du PDIS.

Un an après, sa capacité d’accueil commence à ne plus être
appropriée. Il convient de préciser que le ministre Sédogo avait déjà
instruit l’ancien coordonnateur de quitter ce siège qu’il jugeait trop
coûteux. Le colonel s’est donc empressé d’exécuter ces instructions.
Curieusement, ce même local trop coûteux pour l’Etat, abrite aujourd’hui
un service du ministère des Finances, en l’occurrence, le guichet unique
du foncier de Bobo Dioulasso.

Ensuite, le colonel recrute un gendarme, chargé du protocole et des
renseignements. Un responsable des renseignements dans un programme de
développement, vous demanderez-vous ? Oui, dans l’armée, dit-on, les
renseignements constituent un maillon essentiel. Le coordonnateur est un
officier supérieur de l’armée. Il a besoin de renseignements pour agir.
Il a confié au pandore la mission d’assurer « le protocole des
rencontres et manifestations organisées par le PDIS ; la conception et la
mise en place d’un système de sécurité efficace des personnels et des
biens du PDIS ; la production d’une fiche hebdomadaire sur les évènements
majeurs de la zone du projet et sur le moral du personnel ; la production
d’un rapport mensuel sur la situation sécuritaire, l’état d’esprit des
populations et autres acteurs et les évènements significatifs de la zone
du programme ». Silence, on militarise le projet ! Le plus incroyable,
c’est qu’il aurait les mêmes avantages que les chefs de départements
(des ingénieurs pour certains) dont les postes sont prévus dans le
décret portant création du PDIS.

Une villa VIP pour qui et pourquoi ?

cit_du_personnelLe système de management du colonel n’est pas du goût
des cadres. Certains ont préféré aller voir ailleurs. D’autres sont
démotivés et attendent une porte de sortie. Un climat délétère règne
dans la boîte et l’attitude du chargé des renseignements, apparemment
placé là pour épier et contrôler le personnel, n’est pas pour rassurer.
En fait, c’est l’homme à tout faire du colonel.

Il s’y ajoute un déficit criard de communication interne, de soupçons
d’opacité et de népotisme. Certains marchés (comme la maintenance
informatique et la construction de l’intranet, le gardiennage, etc.)
seraient passés de gré à gré à des parents. Il est également reproché au
coordonnateur de faire trop de missions hors zone de projet.

Et ce n’est pas tout. Le PDIS, qui a un département communication et un
contrat avec une agence de communication (retenue à la suite d’un appel
d’offres national), a lancé en mai dernier, un nouvel appel d’offres
pour le recrutement d’une autre agence de communication. La première a
déjà élaboré une « stratégie et un plan de communication » pour la période
2009-2012. Elle devrait appuyer le département communication dans la
réussite du programme mais éprouve des difficultés à travailler du fait
de blocages multiples. Tout semble indiquer que les rapports entre cette
agence et la coordination ne sont pas au beau fixe. Toujours est-il
qu’officiellement, le contrat qui les lie n’a jamais été dénoncé.
Pourquoi une nouvelle agence ? Est-ce pour remplacer la première ?
Pourquoi ne renforcerait-il pas son département Communication par un
personnel qualifié avec l’appui de la première agence ? Mystère et boule
de gomme !

Le 9 juin, le PDIS lance, à nouveau, l’avis d’appel d’offres
N°2010/118/MAHRH/SG/DMP pour la « réfection d’un bâtiment administratif »
à son profit. En fait, de bâtiment administratif, il s’agit plutôt de la
« réhabilitation, la transformation, l’extension et l’aménagement de la
villa des hôtes VIP du PDIS ; de la construction d’un local pour gardien
et chauffeur, de la réhabilitation de la clôture existante et
l’aménagement VRD (voierie, réseaux divers) ». Ce bâtiment se trouve à la
Direction régionale de l’Agriculture des Hauts-Bassins. Et le ministère
de l’Agriculture est informé de toutes ces dépenses incompréhensibles,
puisque c’est là que sont déposées les offres.

Il y a, enfin, cette antenne du PDIS ouverte à Ouagadougou pour on ne
sait quelle raison.

Où est donc la rigueur ?

Pendant ce temps, les activités prévues tournent au ralenti, à l’image
d’un train bloqué à la gare. Nous nous sommes rendu sur le site le 25
juin dernier. Il n’y a aucune réalisation physique, si ce ne sont des
pancartes indiquant, entre autres, les sites de « la cité des ouvriers du
chantier » et des tracées de routes menant à la future cité des cadres et
de l’administration. Le reste, ce sont des champs de céréales et de coton.

Devant les députés, le ministre avait promis que la construction du
barrage démarrerait en octobre. Les marchés ont été attribués. Mais
cette promesse paraît irréaliste. Car, en octobre, les paysans n’auront
pas totalement terminé les travaux champêtres. De plus, les villages qui
devraient être déplacés ne le sont pas encore. Les sites définitifs
d’accueil ne sont pas non plus déterminés. L’étude est en cours. Les
infrastructures prévues (forages, pistes rurales et à bétails, vergers,
centres de santé, etc.) ne sont pas encore construites. Il reste aussi à
finaliser le paiement de la première tranche des indemnisations. Ce
volet qui fait partie du Plan de gestion environnemental et social
(PGES) avec tout ce qu’il comporte de tensions et de problèmes
fonciers, est l’une des grosses épines aux pieds du PDIS. Il s’agit du
déplacement et de la réinstallation de 8 villages de 2 provinces (le
Houet et le Kénédougou), 30 000 personnes pour 3 000 ménages environ.
Compte tenu de la complexité de ce volet, deux comités provinciaux et un
comité régional de réinstallation et d’indemnisation ont été mis en
place pour appuyer l’unité de coordination du PDIS. 1446 personnes sur
un total de 1725 ont déjà reçu la première tranche de 40% du montant de
leur indemnisation. C’est une enveloppe globale de plus de 617 millions
de FCFA qui y a été injectée.

A défaut de réalisations concrètes, le PDIS « vend » la maquette du futur
barrage à travers des pancartes géantes qui trônent magistralement au
bord des rues, tant dans la ville de Bobo que sur l’axe conduisant au
site. Là encore, il y a une grossière légèreté. On peut y lire
« Programme de développement intégré de la *ville* de Samendeni ». C’est
où, la ville de Samendeni ? C’est un détail assez expressif de la
légèreté dans la gestion quotidienne du PDIS.

Le PDIS a du mal à décoller. D’abord, les bailleurs de fonds ne se sont
pas trop bousculés à la porte, contraignant l’Etat à devenir le
principal bailleur de la phase 1. Salif Diallo avait, dit-on, obtenu des
accords de principe avec certains bailleurs de fonds pour un prêt (onze
milliards environ) pour combler le gap. Malheureusement, le montage du
dossier de requête a connu des blocages bureaucratiques et une
opposition du Fonds monétaire international (FMI). Oui, le FMI s’est
opposé à ce que le Burkina Faso puisse contracter un prêt dit Itistina
de la BID (Banque islamique du développement) du fait des taux d’intérêt
(autour de 5%) et de la durée de remboursement (moins de 10 ans) jugés
non conformes aux engagements du Burkina avec cette institution.
Pourtant, le Burkina a déjà obtenu ce même prêt pour d’autres projets.
Ensuite, selon l’aveu du ministre Sédogo devant les députés, les
procédures imposées par ceux qui ont accepté de s’engager dans
l’aventure ont beaucoup contribué à retarder la machine.

De plus en plus, certaines voix, parfois aux relents régionalistes,
témoignent d’un manque de volonté politique de doter l’ouest d’un
programme de développement sérieux et porteur. D’autres affirment que le
coordonnateur actuel n’a ni le profil de l’emploi, ni l’expérience
requise. Il s’agit bien pourtant d’un programme de 75 milliards de FCFA
dont 43% débloqués par le budget de l’Etat et 57% que les enfants du
contribuable d’aujourd’hui (qui casquent les 43%) vont rembourser avec
des intérêts. Où est donc la rigueur tant prônée par Tertius Zongo
quand, à son nez et à sa barbe, ses ministres violent les textes et
louvoient dans la mise en œuvre d’un programme aussi important ?

Le Reporter

Par Boureima OUEDRAOGO

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Vos commentaires

  • Le 3 août 2010 à 07:50, par Bouleboule En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Voici un gros nouveau poisson pour l’ASCE :
    A la lecture de cet article, nous nous posons la question de savoir pourquoi ce monsieur de coordonnateur parachuté est toujours en poste. En effet, les faits sont taîtus et une enquête d’une demi journée suffirait à l’ASCE pour faire toute la lumière sur cette affaire à odeurs de sous. Comment ce mec a-t-il pu être parachuté à ce poste ? Depuis quand un mécanicien peut-il gérer un des plus grands projets de développement rural, espoir de toute une région, espoir d’une jeunesse désoeuvrée ? Chose curieuse, rappelez vous que ce monsieur avait déclaré dans les colonnes d’un journal de la place "n’avoir jamais géré un projet" ! Un militaire est-il une clé passe-partout ?
    Monsieur le Ministre Sedogo, l’histoire vous jugera !

    • Le 3 août 2010 à 14:54 En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

      Ah non ! mon cher. Sedogo n’est qu’un pion du systeme de gestion de ce pys, et il ne fait qu’appliquer l’adage qui dit que "quand vous etes à Rome, faites comme les Romains". Sedogo a travaillé sous la Revolution sous Thomas Sankara avec de bons resultats. Le contexte a changé, Sedogo s’est adapté à la nouvellr donne.

      • Le 4 août 2010 à 09:05, par le Patriote En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

        Tu peux me dire ce que Sedogo à fait comme réalisation pendant la révolution, c’est la personne meme de l’homme.sinon prend l’exemple de Songalo Ouattara, il n’est pas dans le système ? Tout le monde voit ses réalisations.

    • Le 3 août 2010 à 16:25, par yassida En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

      quel developpement pour l’Afrique ou l’Afrique peut-elle se developper ? telle est la question que l’on doit se poser à la lecture de cet article ?
      Cce n’est pas la première fois que ces disfonctionnements arrivent au Burkina Faso. Nous sommes le numéro 1 mondial des projets échoués ou avortés. Citons quelques uns : projet anacarde, projet gomme arabique, projet buches coton tige de boromo, etc...
      Au Burkina Faso, les actes de décès des projets sont signés aussitôt l’acte de naissance signé.

  • Le 3 août 2010 à 09:10 En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    EH oui c’est cela mon pauvre pays. Encore des magouilles, toujours des magouilles, et après on est là à se lamenter d’être sous developper ! Vous croyez que les pays que vous envier tant et ou vous allez faire vos vacances, les gens ont fait pareil pour atteindre ce niveau de developement ?? Ah nos chers dirigeants un peu de sérieux voyons ! Et vous mes chers frères arretons de dormir et réagissons. On dit qu’on ne pietine pas deux fois les testicules d’un aveugle car il saura où les ranger la prochaine fois. Mais nous je vous assure, c’est une foule de piétons qui est passé sur les nôtres depuis 50 ans et nous restons toujours sans broncher !!

  • Le 3 août 2010 à 09:13 En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    analyse qui donnen des pistes de compréhension du projet et j’encourage ce journaliste à produire d’autes article sur les réalisations du cinquantenaire

  • Le 3 août 2010 à 10:16, par néo En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Super reportage plein de courage et de vérités ! Mon cher journaliste, continuez ainsi dans ce sens car il est écrit :" n’ayez pas peur de l’Homme qui peut seulement tuer le corps (physique) mais qui ne peut rien contre l’âme ; par contre, ayez peur de l’Eternel qui peut tuer à la fois les deux (le corps & l’âme)".

  • Le 3 août 2010 à 10:20, par le Patriote En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Vraiment merci pour l’article, on a besoin des journalistes comme vous ! Sûrement que vous le savez bien, sinon ce projet est un projet de campagne. vous pensez que ce système est là pour le développement de son peuple, moi je ne pense pas, c’est plutot pour des intérêts personnels égoïstes ou du favoritisme des camarades d’école ou d’armée. On ne devait pas parler d’insécurité alimentaire au Burkina car il suffit de réaliser de bons projets agricoles à l’Ouest et la vie est paisible au Burkina. Au lieu d’allez créer des projets agricoles dans le sahel pour remplir les poches sachant bien qu’on va pas récolter pour nourrir la population Burkinabè qu’un bon projet d’élevage. Il vraiment très facile de faire le BF un pays émergent car il suffit classifier les projets de développement en fonction des zones.Surtout le régionalisme des dirigents ne favorise un développement durable au Burkina.

    Population à vos marques.

  • Le 3 août 2010 à 11:30 En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Pertinente analyse Mr OUEDRAOGO. Arrêtons d’endetter nos enfants qui ne sont même pas encore nés. C’est çà le faso, qui est dirigé par des bons que rien qui arrivent au pouvoir par des manipulations pôliticiennes.

  • Le 3 août 2010 à 12:15, par ki En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Comment peut-on manquer de rigueur dans la gestion d’un programme aussi important pour notre pays ! cela pose de sérieux problèmes de gouvernance. Et les PTF qui avaient donné leur accord de principe ont raison de se retracter face à cette gestion cavalière. Je ne sais pas pourquoi dans ce pays on aime tant la médiocrité ? Je ne peut comprendre qu’un programme de développement soit géré par un colonel qui n’en a même pas les compétences réquises. Est-ce que nos autorités aiment réellement ce pays là ? Je très déçu qu’un tel projet piétine. Je suis découragé ! je suis très pessimiste quand au développement de ce pays, je ne crois pas !

  • Le 3 août 2010 à 12:27, par Koom En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Encore une plaie pour la République !!!!
    L’écrit du journal Le reporter nous a permis de comprendre la cacophonie qui règne sur ce méga projet tant attendu par la région de l’ouest et partant le pays entier. Il faut bannir le moment où l’on disait que tout le monde peut faire ceci ou cela ! Un tel méga projet suppose qu’on mette du sérieux pour sa gestion. Au lieu de se battre pour amener de nouveaux bailleurs de fonds sur le projet et soulager un temps soi peu la contre partie de l’Etat, ce monsieur avec son parachute semble avoir seulement les yeux rivés sur la "caisse" qu’il a commencé à vider. Au secours, l’ASCE !!! Au secours SEM le PM !!!!

  • Le 3 août 2010 à 12:47, par Koom En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Encore une plaie pour la République !!!!
    L’écrit du journal Le reporter nous a permis de comprendre la cacophonie qui règne sur ce méga projet tant attendu par la région de l’ouest et partant le pays entier. Il faut bannir le moment où l’on disait que tout le monde peut faire ceci ou cela ! Un tel méga projet suppose qu’on mette du sérieux pour sa gestion. Au lieu de se battre pour amener de nouveaux bailleurs de fonds sur le projet et soulager un temps soi peu la contre partie de l’Etat, ce monsieur avec son parachute semble avoir seulement les yeux rivés sur la "caisse" qu’il a commencé à vider. Au secours, l’ASCE !!! Au secours SEM le PM !!!!

  • Le 3 août 2010 à 12:48, par denis En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    An sara à mèna

  • Le 3 août 2010 à 14:10, par bobo En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Il me semble que l’homme qui peut résoudre cette situation est Soungalo OUATTARA, ministre de la fonction publique : un bon CDR du gouvernement de Tertius ZONGO. Infatigable, volontaire, je crois qu’il ferait un bon boulot à la tête de ce programme.

  • Le 3 août 2010 à 14:38, par Capacinos En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Chapeau Lereporter :
    Tout est bien dit "Si on est incapable, on démissionne monsieur le coordonnateur parachuté !!". Le temps est venu pour le Ministre Sedogo de régler les comptes avant ses vacances car toute la région de l’ouest suit son geste depuis l’écrit du journal Lereporter. Le projet Samendeni semble avoir décroché la palme d’or pour ce qui est des écrits dans les journaux en 2009. Monsieur le Ministre, il n’ya pas de fumée sans feu !!! Souvenez vous d’une expression qui vous est si chère "Un chat est un chat !". Le Burkina n’est-il pas un pays de savane ?

  • Le 3 août 2010 à 15:05 En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Je m’etonne que des Burkinabe s’etonnent de ce genre de gestion dans notre pays. Souvenez vous des dossiers de l’Inspection d’Etat depuis des decenies jusqu’à ce jour. Pourquoi voulez vous que la mauvaise gestion s’arrete du jour au lendemain sans aucune action vigoureuse de la part du gouvernement. Et ceux qui commettent ces indelicatesses sont les caimans d’un même marigot. Le regime des "postes juteux", "pension juteuse", "chercher à bouffer" ne date d’aujourd’hui et c’est une institution.

  • Le 3 août 2010 à 15:24, par Tigré En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    le pdis est gere a l’image de la gestion du BF tout entier.cela est tres grave ;ce projet vise a diminier la pauvrete au BF par l’agriculture ;l’elevage ;l’industrie etc ;alors j’ai du mal a comprendre comment des fils de paysans devenus des gourous de ce pays’peuvent etre insenssible a un tel projet vu qu’ils viennent eux meme d’un milieu rural.j’ai du mal a comprendre l’atitude de nos autorites.arretons de mal gere le peu ressource qu’on a.

  • Le 3 août 2010 à 15:33, par franck dit aspirant Barde En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    La banque mondial (BM) ou le (FMI)ne veullent pas du projet de Samadeni ,et Salif s’était entêté,la prestions était trop au plus haut niveau,alors on laisse le projet tangué,moins que sa des président on eu des coup d’état,notre monde n’est pas politique elle est maintenant,économique,une économie ,de puissance pour permettre toujours au plus grand de ne pas faiblir même s’il faut envoyer une armada dans un pays rebelle le système doit être maintenue de peur que de nation dit grande puissance de l’être toujours.Dans ce cas de figure Salif Paramaga Samadeni ce devaient de passer sur l’autel du sacrifice ,si c’est pas publier au moins vous s’aurez que le monde est sous contrôle

  • Le 3 août 2010 à 15:52 En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Analyse très pertinente M.le journaliste.Mille merci pour ces informations.J’espère que le ou les ministre(s)interpellés ,prendront très vite les dispositions qui s’imposent pour que ce projet qui a connu un long temps de silence démarre pour le bonheur de tous.

  • Le 3 août 2010 à 15:56, par mam En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Je souhaite au Burkina Faso "une deuxième revolution" afin de mettre tout le monde au travail. De nos jours c’est le contribuable burkinabè qui souffre.A l’approche des élections des cadeaux, des inaugurations, des discours malhonnêtes pour duper le peuple.Mais un Jour viendra.Moi, je ne plus espoir pour ce pays. Il faut que le peuple se reveille et que Dieu touche le coeur de nos dirigeants. Quand je suis les actions de Barack Obama, on sent qu’il se préoccupe des américains.Au Faso on a besoin du peuple que pour voter : pour se faire il faut distraire et donner souvent des petits cadeaux comme des enfants. Jusqu’à quand nos souffrances dureront (je lis chaque jour les pancartes du PDIS fictif).Je salue le journaliste et l’invite à diffuser l’article dans les principales langues sur les médias locaux.

  • Le 3 août 2010 à 16:55, par wang you En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    merci beaucoup
    si les bailleurs et ceux qui nous apportent leur dite aide pouvaient arreter maintenant cela nous permettrait de voir ensemble comment faire pour résoudre notre problème .ce n’est pas compliqué , il faut oser comme disait ......
    malheureusement c’est quant cela arrive qu’on implore le bon Dieu avec des larmes de crocodiles mais qu’est ce que vous vouler advienne que pourra

  • Le 4 août 2010 à 11:53, par L’Oeil En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Mes freres vous avez totalement raison, nous devons garder l’oeil bien ouvert et meme les deux yeux bien ouverts. Avec ce militaire a la tete d’un ministere qui pese pour 80% de notre PIB c’est la catastrophe garantie a l’horizon dans pas loin. Il ne comprends rien au developpement du secteur agricole, secteur pourtant clef du developpement du pays. De plus il sublime tout les gros financements du secteur sans meme se referer aux hommes de sciences (recherche agricole) qui sont pourtant les moteurs du systeme. A quoi sert le ministere de la Recherche dans se meli melo ? Ce samo se retrouve avec tellement de responsabilites sous les bras qu’il en vient a en sacrifier en laissant tomber l’essentiel ; tenez vous bien le MESSRS a lui seul gere les centaines de colleges et lycee avec leurs enseignants, les 5 universites du pays avec leurs universitaires, le CNRST avec ces 5 intituts de recherche donl la recherche agricole....tout ceci sur le dos d’un seulchamo...et pardon d’un seul samo je voulais dire. Le PM doit reequilibrer les charges et bien choisir les tetes pour un reel programme de developpement de ce pays integre d’hommes de moins en moins integres.

  • Le 4 août 2010 à 18:34, par vincent En réponse à : VALLEE DE SAMENDENI : Flou autour d’un projet de 75 milliards !

    Il ne suffit pas de creer des projets. Il faut les realiser à 100%. le projet de mise en valeur de la vallée du Sourou n’est pas encore achevée et voilà qu’on cré Samandeni.
    Tout ca pour faire croire qu’on travaille au Faso. Rien de bon ne se pointe à l’horizon avec cette manière de faire.
    Pauvres burkinabè ! On vous flatte et vous suivez bêtement comme des anes qui suivent une charrette dans laquelle se trouve des feuilles d’arachides et qui est tirée par un cheval. Il va très vite et de temps en temps il ralati. Dès qu’on se rapproche il accelère. Je n’ai pas dit nom de quelqu’un !

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