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Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Z’avez dit z’anniversaire de bilan ?

Publié le jeudi 17 juin 2010 à 22h16min

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Trop pagler, c’est maladie ! Mais pour souffler les trois bougies étincelantes sur son gâteau d’anniversaire, Testicus Zongo a besoin de souffle et de... verbe. D’autant que sa tâche de Premier sinistre du Faso n’a guère été de tout repos, depuis que l’enfant terrible de Ziniaré lui a donné, un certain jour de juin 2007, le bâton de commandement des... sinistres du « pays des Hommes intègres ».

Il est décidément né sous une bonne étoile, le Testicus ! A peine a-t-il pris les rênes de la primature burkinabè que le monde entier assiste, médusé, à un sinistre financier gigantesque. Crise financière à gauche, crise économique à droite, crise alimentaire au Sud, et même crise intellectuelle et morale au Nord. Patate ! Mais notre Premier sinistre national n’a pas baissé les bras. Oh, que nenni ! Rassemblant ses énergies du « American way of life », Testicus Zorro a parcouru le pays de long en large, et décidé qu’il y aura du riz à gogo pour tout le monde. Et même si des casseroles vides ont entonné la complainte de la faim dans les rues de Simonville et ailleurs, ainsi que sur les places publiques, le mot d’ordre reste le même, hier comme aujourd’hui : produisons suffisamment de riz pour gagner la bataille de l’autosuffisance alimentaire.

On n’avait pas fini avec les gbangban des crises multiformes que de terribles inondations sont venues troubler, le 1er septembre 2009, le sommeil et la quiétude des Simonvillois, en grande partie. Un nouveau sinistre que le Premier sinistre du Faso a mesuré de toute la longueur de son arpenteur. Chaussant ses bottes, Testicus Zorro est allé sur le terrain, le jour même, pour voir de ses propres yeux la furie des eaux. Même Yalgado faisait pitié.

Et si Black so man n’était pas cadavéré, il chanterait encore aujourd’hui « ça fait pitié », pour les sinistrés, qui n’ont plus leurs quatre murs en banco. Ni même, pour certains, leurs yeux pour pleurer !
Une situation situationnelle qui a donné naissance à des sinistrés de types nouveaux, qui n’ont pour seul catéchisme que de vivre sur le sinistre des autres. Vigilant, le Premier sinistre du Faso est allé au cœur du problème, à Yagma, où des faux sinistrés ont grouillé et grenouillé pour se mettre sur la liste des vrais sinistrés. Mais Testicus a bien montré à ces hommes pas intègres pour... quelques paquets de ciment et 50 000 F CFA d’aide de l’Etat - remarquez, il en faut moins à certains pour renier père et mère ! - qu’il est un « vrai gars ».

D’ailleurs, en moins de trois ans, il a emménagé à Koulouba, dans l’ancien palais rénové de l’enfant terrible de Ziniaré qui, lui, a pris ses quartiers à Kosyam. Il devient ainsi le tout premier Premier sinistre du Faso à avoir ce privilège. Ce n’est pas un « vrai gars », ça ?
Sinon que, à part tout ça, à part tout ce qui ne va pas, « le Burkina avance et rayonne » ! Des routes, y en a. Des échangeurs, en veux-tu ? En voilà ! Et si vous avez envie de dire un petit bonjour à Dadis, il vous suffit de faire un petit tour à Ouaga 2000. Mais si tout ça ne suffit pas, pas de problème, Testicus est prêt à tenir le crachoir, trois heures d’horloge s’il le faut, pour faire entrer le rayonnement du Faso dans votre pauvre tête qui refuse de cultiver l’excellence.

Fidèle à sa feuille de route - « Une confiance, une constance, une sincérité, une patience, un réalisme » - et confiant dans « Le progrès continu pour une société d’espérance », le programme de Docteur Honoré, le Premier sinistre du Faso ne perd pas le... verbe. Il lui en faudra encore pour éviter la sinistrose des mentalités à ses compatriotes, qui ne s’emballent même plus pour un rendez-vous aussi crucial que celui de la prochaine élection présidentielle, qui prend déjà plus de place dans les têtes et les agendas de ses sinistres et lui, en cette année où Bobo-Dorosso s’apprête à souffler les 50 bougies d’indépendance du pays. Tiens, un z’anniversaire peut en cacher un autre. Attention au retour de cire fondue !

Journal du Jeudi

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