LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

PRESIDENTIELLE DE 2010 : L’UNDD non partante

Publié le vendredi 7 mai 2010 à 02h04min

PARTAGER :                          

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a tenu une conférence de presse le mercredi 5 mai 2010 à Ouagadougou au domicile du président du parti, Me Hermann Yaméogo. Elle a porté à la connaissance des hommes de média, le canevas arrêté par le parti en matière de réformes politiques et a précisé la position du parti sur certains points de l’actualité nationale, notamment la présidentielle de novembre 2010 à laquelle le parti de la panthère dit être non partant.

Entouré de ses plus proches collaborateurs dont Boukari Dabo et Marlène Zébango, le président de l’UNDD, Hermann Yaméogo, a dévoilé aux hommes de média le canevas arrêté par son parti en matière de réformes politiques et a clarifié la position de son parti sur certains points tels que la révision de l’article 37, la pétition autour de cet article et la présidentielle de novembre 2010.

Selon Hermann Yaméogo, suite à l’appel du président Blaise Compaoré aux citoyens, à réflechir sur des réformes politiques, l’UNDD a estimé qu’il était nécessaire de se retrouver pour réfléchir sur des réformes politiques et de les proposer aux militants et de profiter pour lever des zones d’ombre sur certains points qui concernent la situation nationale. Répondant au nombreuses questions des journalistes, le président de l’UNDD et ses collaborateurs ont fait savoir qu’ils n’iront pas à l’éléction présidentielle de novembre prochain car ils estiment que les conditions d’un scrutin transparent ne sont pas réunies. Quant à la pétition relative à l’article 37, le président de l’UNDD dit soutenir l’initiative mais reste perplexe quant à son aboutissement.

Sur le plan institutionnel et politique, le parti propose, entre autres réformes, un régime parlementaire bicaméral équilibré, le remplacement de la CENI par un collège électoral placé sous le contrôle du Conseil constitutionnel, ayant pouvoir réglementaire et disposant de l’autonomie financière et administrative, le remplacement du Ditanyè en raison de l’inadaptation à un Etat de droit républicain de ses paroles, de sa tendance marquée à la glorification de la violence et à la dénaturation de l’histoire du pays, de retenir la sanctuarisation de l’article 37 et la constitutionnalisation de la chefferie coutumière, etc.

Au plan économique et social, le parti de la panthère demande la réduction du train de vie de l’Etat et l’utilisation des sommes économisées au profit des étudiants les plus impécunieux, la refondation de la fiscalité qui assurera, par sa progressivité, sa fonction redistributive tout en touchant, pour des raisons patriotiques et de rendement budgétaire, l’ensemble des Burkinabè et la constitutionnalisation de la politique d’emprunt pour protéger les générations futures des abus. Comme réformes au plan international, l’UNDD souhaite plus de lisibilité dans les conditions d’octroi et d’utilisation des prêts et dons. Elle préconise également une politique beaucoup plus volontaire pour doter les pays de la sous-région de missions diplomatiques communes, de ministères des Affaires étrangères communs, d’une agence de l’emploi de la CEDEAO.

Dabadi ZOUMBARA.

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos réactions (57)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique