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Agrobusiness : Une alternative contre l’insécurité alimentaire

Publié le vendredi 30 avril 2010 à 03h07min

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La Direction du développement de l’entrepreneuriat agricole (DDEA) organise un forum les 29 et 30 avril 2010 à Ouagadougou sous le thème : « Accélérer la croissance : place et rôle de l’entrepreneuriat agricole ». L’ouverture des travaux a été effectuée hier jeudi 29 avril par le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo.

Passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture moderne et professionnelle, telle est l’idée qui sous-tend l’organisation du forum de l’entrepreneuriat agricole. L’ouverture des travaux a eu lieu le jeudi 29 avril 2010 à Ouagadougou en présence du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo. Une centaine d’entrepreneurs agricoles venus des 13 régions du pays participent à ce forum.

Dans son allocution, M. Sédogo a exhorté les agrobusinessmen à mettre plus de sérieux dans leur travail. Selon lui, l’agriculture est le plus grand secteur pourvoyeur d’emplois et de création de richesses au Burkina Faso.

Avec des chiffres à l’appui, il a indiqué que plus de 80% de la population vit de l’agriculture qui, par ailleurs, fournit plus de 90% des produits d’exportation du pays. De même, ce secteur contribue pour 40% à la formation du Produit intérieur brut (PIB), a insisté Laurent Sédogo. De façon explicite, l’économie nationale est basée essentiellement sur l’agriculture.

Le ministre Sédogo qui n’a pas sous-estimé les bienfaits des petites exploitations familiales, pense que l’agrobusiness est une alternative pour éradiquer l’insécurité alimentaire et la pauvreté en milieu rural. D’ores et déjà, a-t-il relevé, le gouvernement burkinabè et ses partenaires ont déjà posé les jalons d’une transformation du secteur agricole.

Ce sont entre autres la réalisation d’infrastructures hydro-agricoles, des routes et pistes rurales, la vulgarisation des résultats de la recherche en la matière, le renforcement du cadre institutionnel à travers la loi sur le foncier rural et les subventions aux intrants et équipements agricoles.

« Ces efforts seraient vains s’ils n’étaient pas accompagnés d’une nouvelle vision de l’agriculture qui s’oriente vers le développement de l’entrepreneuriat agricole », a souligné le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques. Pour ce faire, a-t-il ajouté, l’agrobusiness est promu à travers les projets comme le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (FAFASP), la Maîtrise d’ouvrage de Bagré (MOB) et l’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS).

Toutefois, M. Sédogo n’a pas manqué de préciser : « La création de la Direction du développement de l’entrepreneuriat agricole (DDEA) au sein de la Direction générale de la promotion de l’économie rurale (DGPER) du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH) est la manifestation de la volonté politique des plus hautes autorités du pays à promouvoir ce nouveau type d’agriculture ».

Il a ensuite donné les objectifs du forum à savoir, l’identification des atouts et des contraintes de l’agrobusiness en vue d’en impulser une nouvelle dynamique. Les résultats attendus à l’issue de la rencontre se déclinent en plusieurs points dont la détermination des voies et moyens pour mieux organiser et structurer les entrepreneurs agricoles, la recherche de solutions aux problèmes rencontrés et l’identification des besoins en technologie et en accompagnement.

Parlant de difficultés, les entrepreneurs agricoles en ont tous. Kani Bicaba, exploitant agricole de la Boucle du Mouhoun se confie : « l’agriculture n’est pas comme le commerce. Il nous faut beaucoup de moyens pour investir ». La plupart des agrobusinessmen sollicitent le soutien des autorités pour résoudre le problème d’accessibilité au crédit.

Ouamtinga Michel ILBOUDO (ouamtingamichel@gmail.com)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 30 avril 2010 à 13:36, par TITI_P En réponse à : Agrobusiness : Une alternative contre l’insécurité alimentaire

    corriger PAFASP au lieu de FAFASP. Il s’agit du Programme d’Appui aux Filièrs Agro-sylvo-pastorales.
    COURAGE AU MINISTERE DE L’AGRICULTURE POUR CETTE NOUVELLE DYNAMIQUE

  • Le 4 mai 2010 à 10:42, par christ En réponse à : Agrobusiness : Une alternative contre l’insécurité alimentaire

    Mettre l’accent sur l’agrobusiness n’est il pas une erreur pour le développement de ce pays ? La priorité est de développer les petites exploitations familiales, pourvoyeuses d’emplois, de lutte contre le chômage, et, capable de lutter contre les changements climatiques en pratiquant l’agroécologie.
    Si vous n’y prenez garde, le Burkina aura dans 10 ans plus d’un million de paysans sans terre comme au Brésil qui viendront grossir les périphéries des villes (qui deviendront des bidonvilles), et le nombre de chômeurs.

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