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Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera

Publié le jeudi 22 avril 2010 à 03h49min

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Les grossistes des Brasseries du Burkina Faso (BRAKINA) sont en colère contre leur partenaire qu’ils accusent de couper leur ristourne au profit de la Société de distribution des boissons (SODIBO). Ils ont observé un sit-in hier à Kossodo à côté de l’usine.

"C’est son problème contractuel, parce que notre partenaire ne respecte pas ses obligations. BRAKINA a augmenté le prix des boissons et paradoxalement a revu nos ristournes à la baisse. Depuis l’existence de la société, nous avons toujours bénéficié d’un crédit annuel appelé crédit de campagne, mais en 2007, ils y ont mis fin en nous demandant d’aller voir les banques alors qu’ils rejettent nos cautions.

Ils ont institué un transporteur unique alors que nous avons des véhicules non encore amortis et du personnel pour nous enlever la boisson jusqu’à nos caves. Toutes ces réformes sont en faveur de la SODIBO qui est une société fictive qui nous fait une concurrence déloyale et à cause d’elle le prix des boissons est élevé. Selon leur logique, le travail du grossiste confine à l’esclavage".

C’est en ces termes que nous a résumé la situation la secrétaire générale du Syndicat national des grossistes en boisson (SYNAGROB), qui avait à ses côtés son adjoint, Amed Saïd Ouédraogo.

Selon eux, avant les grossistes avaient 245 F par casier de bière et 180 F pour celui de la sucrerie sur un lot de 10 000 casiers, toutes boissons confondues. Mais maintenant, il faut forcément vendre 2 000 casiers de SOBBRA pour avoir 40 F de ristourne par casier et s’il y a un seul casier qui manque pour faire les 2 000 le grossiste n’a rien.

Ils dénoncent aussi le manque des produits qui ne leur permet pas de travailler comme il se doit. Ils disent être prêts à aller jusqu’au bout même si la bière va manquer en ville.

Le directeur général de BRAKINA, Marc Pozmentier, que nous avons rencontré, estime que ce n’est pas le moment de polémiquer même s’il reconnaît l’existence des problèmes. Selon lui, le fil du dialogue n’est pas encore rompu pour faire place au sit-in.

Sur la non-disponibilité des boissons, il a souligné que ce problème est maintenant résolu parce que les machines, qui étaient en réparation, sont aujourd’hui fonctionnelles.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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