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RECENSEMENT ELECTORAL A OUAHIGOUYA : Un réveil tardif de l’électorat

Publié le mardi 20 avril 2010 à 02h32min

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Le recensement électoral a été prolongé du 6 au 15 avril 2010. Au dernier jour de cette deuxième phase, nous avons effectué une tournée dans certains bureaux de vote de Ouahigouya pour nous imprégner de l’ambiance qui y prévalait. On constate qu’il y’a eu de l’affluence à la dernière minute.

La deuxième phase du recensement électoral a pris fin le 15 avril 2010. A Ouahigouya, comme dans d’autres localités, on constate que le taux d’inscription sur la liste électorale est en déçà des attentes de la CENI, malgré les efforts des hommes politiques et de l’Administration pour sensibiliser l’électorat.

Nous avons sillonné une dizaine de bureaux de vote dans les secteurs 1, 2 et 7 au dernier jour du recensement électoral. Quelques agents recenseurs disent avoir vu plus de citoyens au cours des deux derniers jours. L’affluence était au rendez–vous dans les 4 bureaux de vote du secteur 7, sis à la permanence, où nous étions de passage aux environs de 12 heures. Aux dires de Issouf Barry, agent du bureau de vote n° 3, le réveil des électeurs est tardif. Il dit avoir enregistré dans les deux derniers jours, plus de 220 inscrits et les gens ne cessent de venir.

C’était le statu quo dans les bureaux de vote n°1, 2 et 3 où les agents recenseurs n’avaient pas le temps pour nous donner le nombre d’inscrits. Un d’entre eux nous a fait savoir que "les gens n’avaient pas compris à la première phase mais avec les sensibilisations et la mobilisation de certains hommes politiques, ils viennent pour s’inscrire". De façon générale, au secteur 7, l’un des plus grands de la commune, quelques agents recenseurs, à l’heure de la clôture, étaient un peu satisfaits de ce prolongement. Car chaque bureau a pu enregistrer plus de 200 personnes dans les 10 jours. Comparativement à 2007, cela est très faible.

Après le secteur 7, cap sur le secteur n°2. Là-bas, nous avons visité 5 bureaux de vote. A ce niveau il n’y a pas beaucoup d’inscrits. Pour Moumini Ouédraogo, agent recenseur du bureau de vote n°1, depuis le 6 avril passé, c’est à la dernière minute que les électeurs se sont fait enregistrer. Malgré cela, le nombre n’a pas augmenté par rapport à la première phase. "On n’a pas pu enregistrer plus de 100 inscrits. On pensait avoir beaucoup plus, mais il faut savoir que quelques changements sur le processus de se faire inscrire diffèrent des années antérieures."

Dans le même secteur, à l’école Wend Pingré, les 2 agents recenseurs des bureaux de vote n°4 et 5 que nous avons trouvés, passaient une journée à préparer leurs concours directs. Selon eux, cette deuxième phase n’a pas connu d’affluence. De 226 inscrits à la première phase, cette fois, Dalouta Ouédraogo dit n’avoir enregistré que 147. Il estime "qu’il faut encore prolonger une seconde fois car beaucoup de personnes par manque de pièces d’état civil nécessaires ne sont pas venues". Certains pensent même que c’est la nouvelle carte nationale d’identité burkinabè recommandée pour l’inscription qui pose problème. C’est dans ce bureau que le président de l’ADF-RDA, Gilbert Noël Ouédraogo, était allé s’inscrire à la première phase. Et Tasséré Barry d’avancer que beaucoup viennent avec les cartes de famille et l’ancienne carte d’identité burkinabè. "Une fois que tu leur expliques, ils ne veulent pas comprendre". Est-ce que les hommes politiques ont sensibilisé ou bien est-ce un désintéressement des citoyens de la chose politique ? Partout, ce sont les mêmes problèmes de pièces à fournir qui sont ressortis comme difficultés.

Adama SINARE

Le Pays

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