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Présidentielle de novembre 2010 : L’UNDD demande le report du scrutin

Publié le jeudi 25 mars 2010 à 01h43min

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Me Hermann Yaméogo

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a organisé le mercredi 24 mars 2010 à Ouagadougou, une rencontre de réflexion avec ses militants. La révision des listes électorales, la Taxe de développement communal, l’éventuelle révision de l’article 37 et la participation du parti à la présidentielle de novembre 2010 ont constitué entre autres, les sujets abordés au cours de cette rencontre.

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de Me Hermann Yaméogo est sorti de son silence face aux questions qui animent l’actualité nationale. Elle a rencontré ses militants et sympathisants ce mercredi 24 mars 2010, pour se pencher sur les opérations de recensement sur les listes électorales, la taxe de développement communal, la révision de l’article 37 et la candidature du parti à la présidentielle.

Pour le vice-président du parti, Dr Salif Ouédraogo, la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) doit être la seule pièce admise pour aller aux urnes afin d’éviter les votes multiples. Rien ne prouve, a-t-il indiqué, “qu’un militaire qui vote avec sa carte militaire ne pourra pas encore voter avec sa CNIB”.

Tout en reconnaissant, selon lui, que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de la présidentielle, Salif Ouédraogo invite les militants de l’UNDD à aller s’inscrire sur les listes électorales. “Notre conseil est de reculer cette consultation pour la cumuler avec celles à venir, dans un souci d’économies, de bonne gouvernance, et de meilleure préparation”, a proposé le vice-président et coordonnateur national de l’UNDD, Salif Ouédraogo.

Sur la Taxe de développement communal (TDC), le coordonnateur national de l’UNDD a estimé qu’elle est anti-démocratique et appelé les militants à rester solidaires de la contestation populaire. Toutefois, a-t-il suggéré, “On aurait pu expérimenter d’autres types d’impôt ou de taxe plus justes et permettant d’engranger plus de recettes telles que par exemple, l’instauration d’un impôt ou d’une taxe sur le foncier bâti ou non sur les boissons alcoolisées et le tabac”.

Le débat sur la révision de l’article 37 est prématuré, selon Salif Ouédraogo. Néanmoins, a-t-il poursuivi, l’inclusion de la limitation du mandat présidentiel est une nécessité dans les constitutions africaines. “Les pays de démocratie qui reconnaissent que l’alternance est un phénomène naturel, un principe de bonne pratique démocratique, de bonne gouvernance, n’ont pas forcement besoin de prendre de telles précautions en amont pour faire respecter l’alternance comme nous le faisons.

Ce n’est pas le cas au Burkina Faso”, a soutenu le coordonnateur national du parti de la panthère. Il a suggéré que l’article 37 soit inscrit dans les dispositions insusceptibles de révision. A huit mois de l’élection présidentielle, Salif Ouédraogo a indiqué que sa formation politique n’est pas partant pour présenter un candidat. “Comme en 2005, nous avons regretté la légitimation à posteriori du régime à cause de la participation de l’opposition au scrutin présentiel malgré le manque de transparence.

Nous voyons encore pointer en filigrance, le même scénario, et nous disons que cette fois-ci, la faute sera aggravée” , a prévenu Salif Ouédraogo. Il a en outre invité les militants de l’UNDD de continuer à réfléchir sur les questions du vote des Burkinabè de l’étranger, de la démocratie décentralisée, de la place et du rôle de la chefferie coutumière dans la vie politique.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya

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