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Pénurie d’essence dans la cité du Paysan noir : Le litre vendu à 1500 F

Publié le mardi 23 mars 2010 à 00h32min

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La ville de Banfora a connu une situation de pénurie d’essence le week-end passé. Dans les différentes stations d’essence de la place, en effet, il n’était plus possible d’avoir la moindre goutte à partir du 21 mars 2010. Errant dans la ville, les clients, en quête du précieux jus, ne savaient plus où donner de la tête, car la situation était vécue par la plupart des petits étals commercialisant l’essence dite "marcoussis" aux abords des rues. Rares étaient celles qui fonctionnaient.

La conséquence a été la flambée des prix du litre. Il se marchandait entre 1 250 F et 1 500 F. N’ayant pas le choix, certains, malgré cette crise financière généralisée, se serraient les dents pour se l’octroyer.

A défaut, il fallait pousser purement et simplement son engin et le garer chez soi. Les déplacements étaient, dès lors, calculés dans la cité du Paysan noir si l’on ne voulait pas avoir de surprises désagréables. Pourquoi une telle situation ?

Selon des sources proches d’une des stations de la place, la situation résulterait des gérants des petites stations "marcoussis". Ces gérants, qui engrangeaient de gros bénéfices en allant chercher l’essence en territoire ivoirien et parvenaient à la revendre en dessous des prix officiels pratiqués au Burkina, auraient des problèmes pour se ravitailler en zone habituelle, c’est-à-dire en Côte d’Ivoire.

Toutes les contrés reculées de la région des Cascades se ravitaillaient pour la plupart par cette filière. Maintenant que les choses étaient devenues dures, tous se sont rabattus sur les grandes stations qui se sont retrouvées en moins de 48h dans une situation imprévue, d’où la situation de pénurie qui a durement frappé la ville.

En effet, avec ce week-end, avance notre source, il n’était pas possible de se ravitailler à la SONABHY. Il fallait donc attendre ce lundi 22 mars 2010, où le jus, devenu subitement rare, était promis dans la plupart des stations.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

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