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Restructuration à la BIB-UBA : L’établissement va se séparer des agents « non performants »

Publié le mardi 2 mars 2010 à 00h31min

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La filiale locale du groupe UBA, la BIB est sur le point de libérer certains de ses collaborateurs. Un plan de restructuration qui fixe les conditions des départs et précise l’effectif des futurs déflatés a été annoncé le vendredi dernier.

L’heure de la restructuration a sonné à la BIB. La banque a décidé de « dégraisser » ses effectifs. Selon une source bien introduite, les départs annoncés ne sont pas liés à l’état de santé financière de l’entreprise. Bien au contraire, la BIB semble se porter comme un charme. Le lourd déficit présenté au bilan en 2008 n’est plus qu’un bien vilain souvenir. Il est annoncé pour l’exercice 2009 un bénéfice de près de 3 milliards de nos francs ! Cependant, ils sont 67 dont la fin de la collaboration avec la banque est programmée.

Ces départs, selon notre informateur, ont été imposés par le souci de la nouvelle direction de se conformer aux exigences de performance du groupe UBA auquel appartient cet établissement bancaire burkinabè. Au préalable, nous a laissé entendre notre source, un audit du personnel a permis de révéler que 25% des travailleurs n’auraient pas de BEPC et près de la moitié n’aurait pas de baccalauréat. Les nouveaux défis de la banque moderne se conjuguent avec un personnel élitique, est-on persuadé à la BIB.

Donc « non performants et petits diplômes » seront appelés à faire valoir leurs compétences ailleurs. Même le personnel d’appui, les agents coursiers, les chauffeurs sont concernés par la mesure. Cette catégorie de travailleurs, évaluée à 34 personnes, n’aura plus pour employeur direct la BIB. Bonne nouvelle, ils gardent leur salaire, leur assurance maladie et travailleront toujours pour la banque. Mais ils seront reversés au compte d’un prestataire de services tiers qui prendra dès lors sur lui l’entière responsabilité de leur carrière.

Pour le groupe des départs définitifs, les conditions sont connues. La BIB versera l’entièreté des droits légaux. Mais les premiers responsables de l’établissement bancaire sont prêts, selon nos informations, à faire preuve d’une générosité dans l’optique de faciliter le passage de la pilule. Il sera versé à chaque partant, en moyenne 6 à 9 mois de salaire. Comment les travailleurs accueilleront-ils la nouvelle ? Question. Ce qui est sûr, l’autorité de l’établissement, convaincue que la performance rime avec la meilleure qualification, entend disposer d’un effectif ayant des capacités en phase avec les nouvelles ambitions de « la boite ».

En effet, le plan ambitieux de restructuration et de relance de la BIB envisage la modernisation de l’établissement avec recours aux méthodes et techniques de pointe que « les petits diplômes » malgré leur expérience peineraient à intégrer. Un remplacement du personnel partant est donc envisagé. En clair, pendant que des travailleurs perdent leur « job », des chômeurs trouveront un poste pour faire valoir leurs compétences.

Jérémie NION

Sidwaya

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