Avant la tombée de cette pluie, tout laissait présager qu’elle pourrait entraîner des dégâts car le ciel s’était assombri à tel point qu’il était impossible de circuler à bord d’un véhicule sans allumer les phares. Par la suite, une pluie violente est tombée durant des heures, accompagnée d’un grand vent et d’une grande quantité de grosses grêles. Selon plusieurs témoignages, on aurait même vu un bloc de glace à Kossara atteignant la masse d’une grosse calebasse, qui a mis plus de 5 heures pour fondre.

A l’heure actuelle, le bilan même partiel du sinistre est très lourd, surtout du côté de Kossara, Kiribina et de la station agricole de Banfora où la quasi totalité des champs a été détruite. Les plantes ont été effeuillées par les grêles, plusieurs arbres ont été déracinés et beaucoup ont vu leurs feuilles se dessécher. A Banfora, le mur (côté nord) de l’ancien stade municipal s’est écroulée en longueur tandis que sa tribune qui était emportée par le vent. Le nouveau stade en construction a été lui aussi légèrement touché. On dénombre le toit de plusieurs maisons décoiffées. Plusieurs vieux caïlcédrats ont été terrassés.

Pour l’instant, les autorités communales et les services déconcentrés sont à pied d’œuvre pour le bilan final de cette catastrophe. Mais en attendant, du côté de Kossara à la date du 11 août 2004, la direction provinciale de l’Agriculture a fait une évaluation de la situation.

Il ressort de cette évaluation que plus de 75% de maïs, 100% de niébé pur et associés, plus de 75% de Voandzou (pois de terre), 100% de coton pur et 25 % d’arachide sont entièrement détruits à Kossara. Quant aux propriétaires sinistrés, ils sont au nombre de 238.

Mamadou YERE
AIB-Comoé