Phénomène mondial, la question de l’emploi se pose avec acuité au Burkina Faso. En effet, à la faveur de la forte poussée démographique due à la situation en Côte d’Ivoire et surtout la fermeture des GMB et la situation chancelante de la SN-SOSUCO ( le plus grand employeur après l’Etat) la ville de Banfora connaît de plus en plus le problème de chômage et s’inquiète quant à l’avenir de ses jeunes.

Ce sont là des raisons qui ont motivé l’organisation de ce forum par le maire de la commune de Banfora Yacouba Couloi Sagnon. La conférence sur le thème "Problématique de l’emploi, état des lieux et perspectives" animée par le directeur régional de l’Office national de la promotion et de l’emploi des Hauts-Bassins, Souleymane Ouattara et l’exposé sur la présentation du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi par son directeur général Salifou Sawadogo ont été la substance de ces échanges.

Ces points abordés ont porté sur la situation de l’emploi au Burkina Faso, les initiatives prises pour résorber le chômage, les atouts et insuffisances des initiatives et enfin les perspectives et recommandations. On retiendra du conférencier que "le chômage est un phénomène essentiellement urbain et un phénomène de jeunes". Le taux moyen de chômage pour Ouagadougou et Bobo-Dioulasso est de l’ordre de 18%, 10,1% dans les villes secondaires et enfin, dans les zones rurales ce taux est de 0,8%. Toujours selon monsieur Ouattara, ce taux croît chaque année de 12%.

Des initiatives prises par notre pays pour lutter contre le chômage, on notera la création des structures telles que l’ONPE, le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds d’appui au secteur informel (FASI) le Programme d’appui aux micro-entreprises rurales (PAPMER), le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), etc.

Au cours des questions que les différents exposés ont suscité, l’état d’esprit des participants très nombreux a laissé entrevoir que cette initiative était la bienvenue et qu’elle devrait se pérenniser. Beaucoup ont même reconnu qu’il existait un déficit d’information au sujet des structures d’appui pourtant représentées dans la province.

Mamadou YERE
AIB-Comoé