C’est le Secrétaire général du ministère de l’Economie et du développement, M. Bassirou Ly qui, au nom de son ministre, a présidé le déroulement des activités prévues à l’occasion en présence des représentants de toutes les parties prenantes à la mise en œuvre du chantier, d’autorités locales et surtout celle spontanée et appréciée du député Diemdioda Dicko. Dans un premier temps les officiels et les représentants des Entreprises ont parcouru le chantier achevé, depuis le point de départ à la sortie nord de Gorom-Gorom jusqu’au PK 41 + 535 (entendez par là 41 km et demi) à la sortie d’Oursi en direction de Déou. Tout au long du parcours ils ont pu se rendre compte de la qualité des travaux accomplis qui, à vue d’œil et de l’avis des techniciens qui ont surveillé les travaux, ont été menés dans les règles de l’art.

Ce qui fait de cette piste rurale qui vient enrichir le patrimoine routier national un « goudron en terre » ou si vous préférez une route en terre aussi carrossable qu’une route bitumée ! Les différents partenaires se sont donné un délai d’un an pour, surtout durant la saison des pluies, éprouver la qualité des travaux réalisés ; d’où le caractère provisoire de la réception de cette route vitale qui met désormais Oursi, sa célèbre mare classée patrimoine mondial par l’UNESCO et ses dunes de sable remarquables à 40 minutes de route de Gorom-Gorom la capitale de la province de l’Oudalan (contre 3 heures de route auparavant).

La route est jalonnée de nombreux ouvrages de franchissement dont le plus majestueux est sans conteste le pont de Gountouré long de 32 mètres, de panneaux de signalisation routière et d’indication des localités traversées... L’Entreprise COGEB internationale qui a réalisé les travaux n’est pas peu fière de son œuvre, à l’instar de l’Agence Faso Baara qui a assuré la maîtrise d’ouvrage déléguée, de Faso KANU développement et du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics qui en ont assuré le contrôle.

Selon le Directeur général de Faso Baara M. Seydou Kaboré qui a fait lui-même le déplacement, la conduite de la réhabilitation de cette route apporte une fois de plus la preuve que son agence qui dispose des compétences requises, peut aider le gouvernement dans la maîtrise des coûts des chantiers. Pour parachever cette œuvre de désenclavement dans le Nord du Burkina, les spécialistes présents ce jour-là sur le terrain estiment que le gouvernement et ses partenaires au développement comme les Pays-Bas dans le cas qui nous concerne feraient bien de prolonger l’axe Gorom-Oursi pour atteindre Déou 30 km plus loin ; ce qui permettrait de relier ensuite Djibo dans le Soum et au-delà le Lorum et le Yatenga sans avoir forcément besoin de repasser par Dori dans le Séno.

Le député Diemdioada Dicko que nous avons interrogé sur les lieux affirme qu’avec la réalisation de la route Gorom-Oursi c’est une épine qu’on vient d’enlever du pied de l’Oudalan et de toute la région et que c’est un bon point de départ pour Oursi dans le cadre de la décentralisation, du développement du tourisme et de l’économie en général. Le Secrétaire général du MEDEV a transmis les remerciement du gouvernement à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette belle route. Quant à cet habitant sexagénaire d’Oursi qui assistait à la fin de la visite du chantier, il s’est exclamé : « maintenant nous sommes devenus des Burkinabè ! » (sic !) C’est tout dire.

Martin Kaboré DCPM-MEDEV