Selon le directeur régional des Ressources animales des Hauts-Bassins M. Oula Coulibaly, tous les animaux domestiques peuvent être atteints de la rage sauf la volaille. Seulement le chien reste la principale espèce touchée et est à l’origine de la contamination. Et quand on sait que le chien est l’animal de compagnie par excellence au Burkina et que la rage est incurable et mortelle, l’organisation d’une telle campagne trouve toute sa justification. Dans la région, la vaccination se fait dans les grands centres urbains et les principales localités par les agents des Ressources animales et aussi par ceux du privé.

Les opérations se déroulent dans les directions provinciales où il y a des cliniques, dans les zones d’animation technique d’élevage et les postes vétérinaires situés dans les départements. Dans la ville de Bobo, pour pouvoir toucher le maximum d’animaux, la direction régionale des Ressources animales avec l’appui des autorités provinciales et communales, envisage mettre en place des centres de vaccination dans certains secteurs de la ville.

L’idéal serait que dans chaque centre il y ait une équipe en permanence. Mais par manque de personnel, elles seront mobiles. "La pratique de vaccination n’étant pas très ancrée dans les habitudes des Burkinabé, il va falloir donc lancer une large campagne d’information et de sensibilisation des populations à travers les médias et autres moyens de communication pour la réussite de cette opération" a déclaré M. Oula Coulibaly.

Le vaccin utilisé est subventionné par le laboratoire Meriale et coûtera seulement 1000F par bête. La vaccination doit être renouvelée chaque année. La rage étant une maladie redoutée et redoutable, le directeur régional des Ressources animales invite toute la population de la région à faire vacciner massivement leurs bêtes de compagnie pour leur propre protection.

Clarisse HEMA
Sidwaya

Ce qu’il faut faire en cas d’agression par un animal suspect

Ne jamais abattre l’animal. L’isoler et le faire observer par un vétérinaire pendant deux semaines. Continuer à soigner la plaie en attendant les conclusions du vétérinaire. Si au bout de ces deux semaines l’animal ne présente aucun signe ou ne meurt pas, c’est qu’il n’y a aucun danger.

Dans le cas contraire, l’utilisation du vaccin antirabique s’impose. Ce traitement peut s’élever à 200 000 F."Alors, au lieu de dépenser une telle somme ou même mourir de la rage, faites vacciner vos bêtes à seulement 1000 F".

Clarisse HEMA