"Je voudrais par votre canal interpeller le camarade Roch Marc Christian Kaboré sur un certain nombre de faits qui mérite que l’on s’y attarde un peu afin de trouver des solutions favorables à la condition des femmes CDP du Houet. A en croire l’opinion nationale (par presses interposées) l’on pense qu’à Bobo, les femmes sont à couteaux tirés. Pourtant, il n’en est rien. C’est même d’ailleurs une supposée crise qui est alimentée par des mains extérieures pour porter préjudice à la ville de Sya, ville cosmopolite où des brassages ethniques et linguistiques font la fierté de ses habitants qui, à 90% se connaissent, vivent en parfaite harmonie dont l’hospitalité et la culture de la paix sont les véritables socles culturels. Revenant à la principale cause de cette lettre, il s’agit d’abord du comportement de la présidente de l’union nationale des femmes du CDP.

Lorsque celle – ci est arrivée à Bobo dans le cadre du renouvellement de la structure des femmes au siège du parti au secteur 17 de Bobo, nous étions toutes heureuses de l’accueillir. Ce jour-là, le siège a refusé du monde, ce qui démontrait que notre parti, le CDP, est un parti fort et mobilisateur. Dans la discipline, nous l’avons écoutée. Au fur et à mesure qu’elle parlait, nous sentions qu’elle se comportait en va – t-en guerre suite à des préjugés certainement qui lui ont fait croire des histoires à dormir debout. Pire encore, elle s’est évertuée à décliner ses fonctions professionnelles certainement pour intimider l’assistance. Personne ne l’a suivie dans ce comportement belliqueux car les femmes à Bobo ont toujours eu du respect pour les étrangers animés de bonne foi. Comme pour dire que certains individus pour se faire une part belle dans les instances du parti créent des situations alambiquées qui échappent même aux premiers responsables du parti et même au président du Faso.

Le cas de la célébration du 8- Mars 2009 illustre fort heureusement la situation. Les unes refusent l’organisation officielle pour se complaire à une célébration instrumentalisée. Comment cela peut-il arriver dans un Etat républicain ? Pour le cas de la mise en place de l’union provinciale des femmes, le collège composé de la présidente nationale en compagnie de trois autres dames, du secrétaire général du CDP-Houet, après un consensus, ont proclamé les trois premières responsables de l’union provinciale des femmes du CDP Houet dont Hadja Naba Diané est la présidente. La directive qui met en exergue l’esprit de cohésion, de discipline a failli être occultée par la présidente nationale s’il n’y avait pas eu de la retenue de la part des militantes. Monsieur le président, c’est pour vous dire que certaines personnes vous font croire en fait qu’elles sont venues mettre de l’ordre à Bobo en tapant sur la table, pourtant elles sont venues se rendre plus ridicules. Tout baigne à Bobo comme le dit un chanteur burkinabè. Le cas du président de l’union nationale des jeunes du CDP doit servir d’exemple. Lorsque celui – ci est venu pour le renouvellement (Salif Sawadogo), il a rassuré la jeunesse par sa confiance, sa modestie dans les propos et le respect pour la jeunesse. Toutes ses actions ont été fort applaudies démontrant qu’il est un intellectuel avisé maîtrisant les techniques de communication.

Le cas de la Coordination des femmes

Cela ne vous implique pas mais, c’est juste pour faire un peu l’historique afin que vous compreniez que l’on instrumentalise les femmes de Bobo. Dans un passé récent, il était question de la création de la Fédération des femmes du Burkina dont les 7 démissionnaires en faisaient partie. Cette fédération naissante, au bout du chemin, est devenue inutile du fait du projet de la création de la coordination nationale des femmes par le ministère de la Promotion de la femme. Les 7 démissionnaires ont voulu poursuivre leur idée de création de fédération, mais la principale actrice qui est à Ouagadougou a refusé de poursuivre le projet et s’en est remise à la structure naissante du ministère. Ayant appris la mise en place de la coordination provinciale des femmes du Houet, elles (les démissionnaires) se sont attachées les services d’une grande dame proche du pouvoir pour briguer les premières places.

En se voyant évincer parce que minoritaires, alors elles ont démissionné et ont utilisé la méthode "Machiavel" pour se faire entendre. Cette situation qui a échappé aux autorités du ministère de la Promotion de la femme n’a aucunement bouleversé qui que ce soit à Bobo, car il n’y aura aucun problème puisque tous les Bobolais se connaissent. Parmi les dames qui ont beaucoup connu et vécu ces genres de situations figure la grande sœur Madina Sy qui, depuis 1995, a déjoué toutes les supercheries de son amie du collectif femmes et développement du Houet. Toutes les deux dames issues du CDP ont toujours poursuivi leur rivalité de leadership chacune usant de tous les moyens et coups bas pour être à la tête des structures politiques ou associatives jusqu’à nos jours. A y voir de près, l’une est à l’Assemblée nationale et l’autre au CES (Conseil économique et social). Ce sont ces deux qui sont de jour comme de nuit entre Ouagadougou et Bobo. C’est d’ailleurs par elles que l’on entend toutes les informations et autres propos démobilisateurs. Car c’est dans la désunion des femmes de Bobo qu’elles tirent leurs rétributions ou profits.

La veille du renouvellement (reconduction) de l’union provinciale des femmes du CDP, des rencontres nocturnes ont eu lieu avec certaines femmes qui ont été invitées à se démobiliser autour de la nouvelle génération montante. Comportement qui n’est pas digne d’une représentante nationale pire encore d’un grand parti comme le CDP. Le collège de désignation, composé de la première responsable nationale accompagnée par trois autres dames, avait en face le secrétaire général de l’union provinciale. D’office le résultat ne peut que se pencher du côté des quatre grandes dames venues de Ouaga. Pourtant parmi les désignées, certaines traitent nuitamment avec des partis politiques rivaux du CDP. Dans la salle, une courageuse dame a osé lâcher tout haut ce que les gens murmuraient tout bas (cette complicité) qui impliquerait la responsable provinciale qui, d’ailleurs, n’avait que ses yeux pour pleurer.

Monsieur le président, Il est bien vrai que la directive sur le mode de désignation est contenue dans les textes fondamentaux qu’il conviendrait de revoir. Loin de moi l’envie de nuire à qui que ce soit, mais par ces colonnes j’évoque le cas des femmes de Bobo qui apparemment semble être instrumentalisé par des mains extérieures à la solde de certaines personnes. Ce qui m’amène à poser deux questions essentielles :
 Pourquoi ne pas laisser les Bobolais se gérer ?
 La paix à Bobo embête qui à Ouagadougou ?

Traoré Fatou Enseignante à Bobo traoréfatou@yahoo.fr

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