Ils étaient tous là, Maliens, Burkinabè de Bamako, Gao, Mopti, Ségou et Macina, ressortissants des pays de l’Afrique de l’Ouest. Pour rien au monde, ils n’auraient manqué cette occasion de célébrer l’amitié et la culture entre les peuples. On peut même dire que cette manifestation a pris un caractère sous-régional, avec la présence d’une délégation de parlementaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et des exposants du Mali et du Niger, venus soutenir l’initiative. C’est, du reste, l’avis de Blaise Kaboré, président de l’Amicale des travailleurs burkinabè au Mali, qui affirme que la célébration de ce week-end culturel répond « au souci de partager, deux jours durant, la culture burkinabè sous toutes ses formes avec les frères du Mali et l’ensemble des Africains résidant au Mali ». Et pour Sanné Mohamed Topan, ambassadeur du Burkina au Mali, il n’y a aucun doute, cette manifestation contribuera à « promouvoir l’intégration tant prônée par les chefs d’Etat et souhaitée par les peules ».

L’arrière-cour très ombragée du Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ, qui jouxte les rives du Djoliba, fleuve majestueux qui berce la capitale malienne et qui adoucit la chaleur en cette saison sèche, se prêtait à ces retrouvailles fraternelles. C’est là que s’est tenu, deux jours durant, le grand « Dassandaga » (marché des personnes élégantes), une occasion privilégiée qui a permis à la communauté burkinabè de mettre en exergue la formidable cohésion qui règne en son sein, et de faire découvrir des mets et des objets d’art « made in Burkina ».

Les festivaliers ont aussi vécu des nuits magiques, bercées par les voluptueuses mélodies qui s’échappaient des balafons venus de Bérégadougou, ville située dans l’Ouest du Burkina, tout en partageant des pas de danse avec les troupes Kiswendsida de Ouagadougou et Abzeta Ouédraogo de Gourcy, ainsi qu’avec les danseurs de cauris de Kiembara, village situé dans la Boucle du Mouhoun. Il y avait là le Burkina dans toute sa diversité culturelle.

Ce n’est pas la première fois que la représentation diplomatique du Burkina au Mali organise une manifestation pour « vendre » l’image du Burkina. En 2005, 2006, et 2007, Sanné Mohamed Topan et sa task force avaient déjà organisé des courses hippiques à l’occasion de la fête nationale du Burkina. Au cours de l’année 2008, les Maliens et les étrangers vivant au Mali ont pu découvrir l’art plastique et le cinéma du « pays des Hommes intègres », à l’occasion d’un week-end du cinéma burkinabè organisé par la représentation diplomatique du Burkina au Mali.

Un dynamisme qui fait dire à Mohamed El Moctar, ministre malien de la Culture, que « l’ambassadeur Sanné Mohamed Topan a fait ce que tout africain digne de ce nom, et soucieux de la coopération entre les Etats et de l’harmonie entre les peuples, doit faire ».

Désiré Théophane Sawadogo

Fasozine