LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

EDOUARD NEBIE, ETUDIANT A LIMOGES : "Il faut une base de données des étudiants burkinabè à l’étranger"

Publié le mercredi 8 avril 2009 à 01h25min

PARTAGER :                          

Edouard Nébié

Membre fondateur de l’Association des étudiants burkinabè de Limoges, Edouard Nébié, étudiant en fin de cycle, parle, à travers ces lignes, de leurs conditions de vie et fait des suggestions relativement à une meilleure contribution des Burkinabè de l’étranger au développement du Burkina. Nous l’avons rencontré lors du récent séjour du président du Faso, Blaise Compaoré, dans la région du Limousin, en France.

"Les principaux problèmes de l’étudiant burkinabè à Limoges concernent le logement. Dans le temps, la ville de Limoges avait des accords de coopération qui facilitaient l’hébergement des étudiants venant du Burkina. Vu que la relation n’a pas été totalement suivie, cet accord a été vite oublié, laissant les étudiants à eux-mêmes. Mais récemment avec notre association, nous avons ressorti ce document pour permettre aux étudiants de bénéficier du logement. Donc, l’Association accueille tous les étudiants burkinabè ou non qui viennent dans le Limousin. Nous essayons de les recevoir un tant soit peu, le temps pour eux de trouver leur logement.

Ils sont donc hébergés chez les uns ou les autres. Comme activités, nous organisons une journée du Burkinabè de Limoges, cette ville étant jumelée avec des villes du Burkina. Cette journée est une sorte de vitrine pour les objets d’art, la dégustation de repas africains, etc. En matière d’allocations sociales, il faut dire que le plus grand contingent d’étudiants burkinabè qui arrive à Limoges n’est pas boursier. La plupart des gens viennent pour des écoles privées d’informatique qui n’acceptent pas des étudiants boursiers de l’Etat.

Il y a tout de même quelques boursiers dans les universités. Globalement, même si c’est un peu dur, les étudiants ici ont les ressources nécessaires pour vivre. L’ambassade est notre premier interlocuteur et en ce sens nous allons profiter de la visite du président du Faso ici pour demander à M. l’ambassadeur de nouer des contacts plus forts, pas seulement avec les étudiants burkinabè qui viennent par une bourse, mais l’ensemble des étudiants, les recenser selon les domaines de formation pour ainsi constituer une base de données qui peut être utile pour le Burkina. Parce que quand on a ses fils à l’étranger et qu’on ne sait pas dans quel domaine ils interviennent, c’est un peu difficile d’entrevoir un développement avec eux."

Propos recueillis à Limoges par Ladji Bama

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos réactions (30)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique