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8 MARS 2009 : Les femmes à l’honneur le 21 mars, à l’ambassade du Burkina Faso en France

Publié le lundi 30 mars 2009 à 01h50min

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Pour le Ministre de la Promotion de la Femme (au centre), le droit moderne tente de lever les pesanteurs socioculturelles pour faire évoluer positivement le sort de la femme.

Le samedi 21 mars 2009, s’est tenue, dans la salle de fête de l’ambassade du Burkina Faso en France, une conférence dans le cadre des activités commémoratives de Journée Internationale de la Femme du 8mars 2009.

À l’instar des autres pays du monde entier, le Burkina Faso célèbre le 8 mars de chaque année, la journée internationale de la femme. Et pour cette année, l’ambassade du Burkina Faso en France a apporté sa touche particulière à cette commémoration. Ainsi, la conférence du 21 mars se voulait être une autre tribune qui permettrait d’apprécier sous divers angles la contribution des femmes aux actions de développement. Elle a eu pour thème : « Femmes et Développement Humain Durable ». Un panel était à cet effet, placé sous la présidence de Madame Céline YODA, Ministre burkinabé de la Promotion de la Femme et avec comme modérateur l’ambassadeur Beyon Luc Adolph TIAO.

Cinq communications ont été respectivement faites par madame le ministre Céline YODA, monsieur Jean Bernard BOLVIN, représentant de madame Rama YADE, Secrétaire d’État française chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme, madame Linda TINIO, représentante de madame Saniyé Gülser CORAT, directrice de la division pour l’égalité des genres à l’UNESCO, madame Fatou SOW, chercheur au CNRS, chargée du dossier des violences faites aux femmes et monsieur Nicolas LEBEURIER, responsable de la communication et des partenariats de l’ONG Afrique verte.

En introduisant ce panel, l’ambassadeur TIAO s’est félicité d’avoir pu réunir d’éminentes personnalités sur la question de la femme. Aussi, il a souhaité, à travers cette rencontre, poursuivre la réflexion sur la problématique de la femme et surtout dégager des propositions concrètes sur la question. Enfin, il a espéré que cette rencontre puisse contribuer au rayonnement de la femme africaine.
Toutes les communications, selon le profil de l’auteur, ont relevé le rôle et la place qu’occupe la femme dans la société. Mais malheureusement, elle est, la plupart du temps, victime de plusieurs préjugés et surtout de sévices tels les abus sexuels, les violences physiques, morales, sans oublier les mutilations génitales. Heureusement diront-ils, depuis un certains temps, les femmes sont en passe de conquérir leurs droits dans la société.

Selon le ministre Céline YODA, « une prise de conscience est amorcée aussi bien au niveau des hommes que des femmes pour une meilleure implication des femmes et des filles dans le processus de développement humain durable ». Cependant, le ministre burkinabé ne manque pas de mentionner qu’en plus des efforts faits et des progrès accomplis, des actions de renforcement des capacités des femmes et de valorisation de leur expertise restent à promouvoir. « Autrement dit c’est dans la durée qu’il faut assigner toutes les stratégies de lutte et mobiliser les moyens correspondants pour donner plus de chance de succès au processus ».

Monsieur Jean Bernard BOLVIN représentant madame Rama YADE a pour sa part cité Sœur Emmanuelle, afin de mieux traduire l’importance de la femme dans le processus de développement humain : « Eduquer un homme c’est éduquer un individu, éduquer une femme c’est éduquer un peuple ». C’est dans cette logique dira-t-il, que le Ministère français des affaires étrangères a décidé de réserver par le canal de ses ambassades à travers le monde, une partie de sa coopération au bénéfice des femmes.

Le Burkina Faso faisant parti des pays bénéficiaires de cette coopération.
Mesdames Linda TINIO, Fatou SOW et de Monsieur Nicolas LEBEURIER ont surtout axé leurs communications sur l’autonomisation des femmes, la promotion de l’égalité des genres, la condition des femmes en Afrique en général et au Sénégal en particulier et enfin sur la contribution des femmes à l’autosuffisance alimentaire. C’est même dans cet esprit que les participants à cette conférence ont eu droit à la projection d’un film vidéo intitulée « les sahéliennes peuvent nourrir le sahel » de l’ONG Afrique Verte.
Les échanges avec les participants présents dans la salle ont surtout porté sur l’éducation de la femme et de la jeune fille, leur protection juridique, la valorisation de leur travail par leur contribution au développement économique et la prise de conscience de leurs droits.

Cette conférence qui s’est tenue dans une bonne ambiance a été une belle opportunité pour les uns et les autres d’apporter leurs contributions et aussi de s’enrichir des expériences des autres quand au statut et la place de la femme dans la société africaine.

Service Presse, Ambassade Burkina / Paris

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