Depuis le 29 juin 2008, l’échangeur de Ouaga 2000, route de Pô a été ouvert à la circulation. Le samedi 21 mars 2009, la gestion de cette infrastructure a été confiée à la commune de Ouagadougou par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, au nom du gouvernement. Dans le même temps, il a été remis au maire Simon Compaoré, un camion-grue qui permettra aux éléments de la police, municipale, de dégager les véhicules accidentes ou en stationnement pour des raisons de panne. En remettant officiellement l’échangeur à la mairie, le ministre Seydou Kaboré a souligné que le gouvernement estime qu’il est tout à fait normal que la gestion de l’infrastructure soit confiée à la commune. "C’est donc tout à fait confiant que nous lui remettons l’échangeur et avec un camion-grue qui va servir à tracter les véhicules en panne au accidentés, afin de permettre une fluidé à la circulation...", a confié le ministre.

Tout heureux, le premier responsable de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré a pris l’engagement, au nom du conseil municipal, de bien gérer l’infrastructure. Le bourgmestre de la capitale a indiqué que dix éléments de la police municipale seront formés très prochainement à l’utilisation du camion-grue. Il a promis que tout camion entrant dans la ville de Ouagadougou avec des pneus usés sera "arraisonné" et mis en fourrière, de même que les véhicules en panne sur l’échangeur. "Nous vérifierons toutes les défaillances de ces véhicules et chaque défaillance sera verbalisée. Le retrait du véhicule va être soumis au paiement de la pénalité ou des verbalisations...", a affirmé Simon Compaoré.

A en croire le maire, toutes les infractions qui vont être constatées (surcharges, transport mixte) seront sanctionnées sans complaisance. "Nous allons mettre du nôtre pour que dans la gestion de cette infrastructure...", a-t-il martelé. A la population, le maire lui a demandé de s’y impliquer car cette responsabilité n’incombe pas seulement aux responsables de la commune mais aussi à l’ensemble des citoyens de l’arrondissement.
"Soyez vigilants lorsque vous verrez un camion dont le chargement dépasse les normes et qui manifestement ne peut passer sous le pont, alertez la police. Sans votre concours, nous ne pourrons pas accomplir ce que le gouvernement attend de nous...", leur a-t-il dit. L’on avait annoncé l’installation d’un système de surveillance qui, aujourd’hui n’est pas encore effectif. Le maire a demandé au ministre d’user de son pouvoir pour que cela soit une réalité. Mais pour Seydou Kaboré, la mise en place de la vidéo-surveillance est une autre étape, car il faut trouver les moyens pour sa réalisation.

Simon Compaoré a fait un plaidoyer pour l’aménagement des bas côtés de l’échangeur, afin de les transformer en des espaces de convivialité. "Connaissant le cynisme de certains citoyens de la ville de Ouagadougou, si ces espaces restent en l’état, il n’est pas exclu que des gens viennent nuitamment y déféquer ou déposer leurs ordures ménagères...", a souligné le maire.
La représentante du maire de Bogodogo, Mme Awa Bikienga, a pour sa part, indiqué que les premiers responsables de l’arrondissement sont heureux et animés d’un sentiment de satisfaction. "L’entretien de l’infrastructure concerne en premier lieu, la population de notre arrondissement...", a-t-elle noté.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)

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