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Une lettre pour Laye : Des crashs au Burkina

Publié le vendredi 12 décembre 2008 à 02h33min

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Cher Wambi,
Vaines auront-elles été, les prières des religieux et autres coutumiers, ou le ciel par ce sacrifice aurait-il voulu nous éviter l’horreur ? En tous les cas, une fête endeuillée à la veille de la commémoration, ce 11 décembre, du 48e anniversaire de notre indépendance, par ce crash d’avion survenu à Fada N’Gourma, où était réuni le Tout-Etat.

Ainsi n’avons-nous d’yeux que pour pleurer la mort tragique du commandant Seydou Sawadogo et de l’adjudant Zakaria Sanou, tous du détachement de l’Armée de l’air à Bobo-Dioulasso, qui étaient, ce mercredi fatidique, aux commandes de l’oiseau de fer. Un drame comme on en a déjà vu sous nos cieux, de la Haute-Volta au Burkina Faso.

En remontant le temps en effet, cher cousin, l’on ne peut que se rappeler les tristes feuilletons de février 1972, quand s’écrasa au cœur de sa ville natale, Ouahigouya, le valeureux et très populaire capitaine Moumouni Ouédraogo au cours d’une foire ; de septembre 1976, quand l’hélicoptère qui transportait une délégation gouvernementale échoua à Poa, faisant de nombreuses victimes, dont le ministre de l’Information, des Postes et Télécommunications d’alors, Jean Luc Coulidiaty, Bernard Konkobo, André Kambiré... On n’oubliera pas non plus les défaillances de l’avion transportant la délégation du Premier ministre Issoufou Joseph Conombo à la foire de Fada en 1979, qui le contraignit à rebrousser chemin.

Quid de la période révolutionnaire, où l’adjudant Pierre Nana s’écrasa, lui aussi, à Gorom-Gorom à bord d’un avion de la Base 511 à la faveur d’un meeting et, enfin, de l’horreur de Garango, où l’avion présidentiel fit des morts par dizaines sous le regard impuissant des géniteurs de la Révolution démocratique et populaire (RDP) le 29 mai 1986 ?

Tu ne m’en voudras pas, je l’espère, de n’avoir pu immortaliser certaines dates, car, depuis ce 10 décembre, je partage la douleur et l’émotion des milliers de Burkinabè accourus dans la capitale du Gourma pour la fête, et qui furent les témoins oculaires du crash du Marcheti de la Base aérienne. Quel aurait-été le bilan de la chute de l’hélico si jamais elle s’était produite pendant le mégadéfilé, projeté depuis de longues dates pour ce 11 décembre ?

Des voix plus autorisées nous en diront certainement davantage, puisque la presse nationale et internationale était au rendez-vous historique de Fada, mais, en attendant, qu’en a-t-il été à Laye où, sans aucun doute, bien d’oncles et de tantes ont dû souffrir le martyre pour entonner l’hymne de la victoire, le Datanyé hérité de la Révolution d’Août ?

Dans la capitale, en tout cas cher Wambi, le défilé de l’indépendance aura été précédé dès le mardi 09 décembre dans la soirée par une remise de distinctions honorifiques à de nombreux citoyens et amis de notre pays au palais de Kossyam, dont le Moogho Naaba Baongo qui fut fait, à l’occasion, Grand Officier de l’Ordre national. Tu devines aisément donc comment, l’espace d’une soirée, le domaine présidentiel se sera mué en un paradis terrestre pour les récipiendaires et les convives. Telle devait être l’entrée en matière de la grand-messe de ce 11 décembre à Fada N’Gourma.

Oui, cher cousin, la cité de Diaba Lompo, s’était déjà vêtue de ses plus beaux atours à l’effet de réserver un accueil des plus sympathiques aux intelligences tant nationales qu’internationales qui y convergeront, mais, hélas ! Ce qui devait arriver arriva, et je vois déjà les écoliers du Gourma se morfondre à l’idée de n’avoir plus cette chance de disserter sur la commémoration de la fête de l’indépendance dans leur capitale provinciale et régionale.

Bref, cher cousin, que te reste-t-il donc à faire, sinon joindre ta voix à la mienne pour présenter nos condoléances les plus attristées aux familles des illustres disparus de ce 10 décembre à Fada, que sont le commandant Seydou Sawadogo et l’adjudant Zakaria Sanou ; et implorer le Tout-Puissant de nous épargner à jamais d’une telle catastrophe, qui vient entacher une année qu’on disait pourtant bien remplie, du fait d’une saison hivernale des plus inattendues et d’un excédent céréalier inespéré.

Cela dit, cher Wambi, c’est une succession d’anniversaires qui s’invite dans l’agenda des Burkinabè en ce mois de décembre. Passée donc la commémoration du 48e anniversaire de notre indépendance, puisqu’il ne sied plus de parler de fête, les habitants du « pays réel », comprends, cher cousin, les militants du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, commémorent, eux, le 10e anniversaire de l’assassinat du directeur de publication de l’Indépendant, Norbert Zongo, et de ses trois compagnons d’infortune (Ablassé Nikièma, Blaise Ilboudo et Ernest Zongo) un 13 décembre en rade de Sapouy. Depuis cette date, les exécutants de cette salle besogne, sous le ciel pourtant clément du Faso, courent toujours.

C’est pourquoi en ce 10e anniversaire, le Collectif refuse d’oublier et réclame toujours justice, en t’invitant aux nombreuses manifestations à son initiative ce 13 décembre 2008 à Simonville, et dont je te décline ci-après le programme.

Mais, auparavant, avise-toi d’exhumer ton foulard, ton brassard ou un autre fanion noir, expression de ton deuil, pour te joindre à la marée humaine qui déferlera à travers les artères de la capitale burkinabè :
rassemblement au cimetière de Gounghin pour le dépôt de gerbes de fleurs ; le recueillement ; l’hommage à Norbert Zongo et aux autres victimes, à partir de 7 h 00 ;

rassemblement à la Place de la Nation pour la grande marche contre le non-lieu et pour la réouverture du dossier Norbert Zongo ; contre la vie chère, l’école au rabais et pour les libertés, à partir de 8 h 00 ;
Meeting à la place de la Nation, après la marche, à partir de 9 h 30 ;
Concert spécial animé par la chorale du Collectif, Sam’s K le Jah, Smockey et les artistes unis pour Norbert Zongo.

En tout cas, cher cousin, des manifestations qui ne seront pas sans nous rappeler celles qui ont mis en ébullition la capitale burkinabè aux lendemains du quadruple assassinat de Sapouy. Le temps a fait son œuvre, certes, mais il est à souhaiter que pour la mémoire de l’illustre disparu et de ses compagnons, la paix et, toujours, la paix règne.

Ne dit-on pas que dans ce monde ici-bas tout finit par se savoir ? Dans l’attente qu’enfin jaillisse cette lumière, cher cousin, le journal l’Observateur Paalga a consacré ses éditions de la semaine qui s’achève à cette page sombre de notre apprentissage démocratique, en revisitant le ranch sur le chemin duquel Norbert Zongo a été froidement assassiné, et en tendant le micro aux nombreux témoins et acteurs de l’histoire. Des dossiers qui méritent d’être lus et soigneusement rangés, car, s’est-on jamais !

Cher Wambi, après la crise sociale qui a secoué l’Office national des télécommunications (ONATEL-SA) il y a quelques semaines, les affaires reprennent leur droit. Les opérateurs réconomiques burkinabè n’ont certainement pas oublié que suite à la cession en 2006 de 51% du capital de la société à Maroc Télécom pour un peu plus de 144 milliards de francs CFA, il était question que sur les 49% restants, l’Etat cède 20% au public et 6% aux travailleurs pour n’en retenir, au bout du compte, que 23%. Eh bien, le dossier semble mûr, puisque, selon des sources proches de l’ONATEL, j’apprends, cher cousin, qu’il sera mis en vente 680 000 actions représentant les 20% en question.

Mais si, en 2006, Maroc Télécom avait acheté l’action à environ 235 000 F CFA, il semble que pour la future mise en vente, elle devrait être de 42 000 F CFA (pour les personnes physiques de nationalité burkinabè ; qu’elles résident ou non au pays) et de 45 000 F CFA (pour les personnes morales de droit burkinabè ainsi que les personnes physiques et morales de l’UEMOA et hors UEMOA).

Selon toute vraisemblance, ces actions, qui seront côtées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), seront vendues entre le 22 décembre 2008 et fin janvier 2009, et devraient marquer, du même coup, l’introduction en bourse d’une société burkinabè.

Cher Wambi, dis donc à ton oncle Ziingoudin, assis sur son vieux magot tel un retraité japonais, de ne pas le dilapider à l’occasion des fêtes de fin d’année, mais de saisir là une nouvelle occasion de le faire fructifier.

Oui, cher cousin, on me reprochera de jeter chaque fois l’huile sur le feu ; mais si ce n’est pas un crime de prêcher le faux pour connaître le vrai, qui pourrait donc m’en vouloir ?

Ce faisant, je t’invite à relire ma dernière lettre, qui fait des vagues depuis que j’ai osé remettre au goût du jour ce dossier portant construction d’un nouveau siège de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO). Si le R+5 est présentement en érection du côté de Ouaga 2000, malgré le scandale qui s’était révélé aux premières heures du projet, et qui aura coûté à bien de dignitaires de la CARFO leur fauteuil, ce n’est certainement pas par un coup de baguette magique.

Et puisque sur les rives du Kadiogo nul ne sait adopter un profil bas quand il est en tort, je m’en vais t’ouvrir un petit fond de la suite de ce dossier à rebondissements. Car, si miracle il y en aurait eu, c’est sur la base des trois correspondances suivantes, qui se distribuent sous les manteaux. Peut-être y reviendrai-je si nécessaire, mais, en attendant, le débat est ouvert :

Le Conseil d’administration de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires

En sa séance des 24 et 25 janvier 2008 ;

Autorise

Le directeur général de la CARFO à :
procéder aux modifications du projet de construction du siège à Ouaga 2000 de la CARFO, conformément au scénario n°2 proposé par le maître d’œuvre, à savoir : la construction d’un 3e étage fini ; la construction et la finition extérieure des 4e et 5e étages ; la construction de latrines extérieures et celle de la clôture du reste de la parcelle ;

recourir à la procédure de marché de gré à gré avec l’entreprise adjudicataire du marché initial, SOL CONFORT et DECOR, pour l’exécution des travaux supplémentaires, dans le strict respect de la réglementation des Achats Publics en vigueur au Burkina Faso.

Le Président du Conseil d’administration
Baloma Marcel Sandaogo

Le ministre de la Fonction publique et de Réforme de l’Etat

A Monsieur le Directeur général de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO)

Objet : Construction du siège de la CARFO

Réf : V/rapport n°2008-032/MFPRE/SG/DG/CARFO du 31/01/2008

En me référant à votre rapport ci-dessus visé, je prends également note de la délibération du Conseil d’administration relative aux modifications du projet de construction du siège de la CARFO à Ouaga 2000 et de passation de marché de gré à gré avec l’entreprise SOL CONFORT ET DECOR, entreprise attributaire du marché initial.

Au regard de l’argumentaire développé aussi bien dans votre rapport que dans celui du président du Conseil d’administration et au vu des conditions d’adoption de ladite délibération à l’unanimité et de ses fondements, je vous invite à en assurer la mise en œuvre diligente en relation avec le président du Conseil d’administration de manière à éviter toute suspension du chantier et en vous conformant toujours à la réglementation en vigueur.

Seydou Bouda

Le ministre de l’Economie et des Finances A Monsieur le président du Conseil d’administration de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) Ouagadougou

Objet : Délibération du Conseil d’administration de la CARFO tenue le 08 février 2008

Réf : V/BE N°2008-13/MFPRE/SG/CARFO/DG du 11 janvier 2008

Monsieur le président,

Par bordereau ci-dessus référencé, vous m’avez soumis pour appréciation les documents ayant sanctionné les travaux du Conseil d’administration de la CARFO tenue les 24 et 25 janvier 2008. Après analyse, lesdits documents n’appellent de ma part aucune observation particulière.

Toutefois, je vous invite au strict respect de la réglementation en vigueur en matière de passation de marché de gré à gré. Vous réitérant la disponibilité constante de mon département, je vous prie d’agréer, monsieur le président, l’expression de ma considération distinguée.

Jean-Baptiste M. P. Compaoré
Commandant de l’Ordre national
Pour sûr, cher cousin, ce sont là des éléments qui vont alimenter la chronique durant ce week-end festif, mais, en attendant, rendons-nous sur le campus de Zogona où, en dépit du « mur de Berlin » qui s’y est invité, la sérénité tarde à revenir. Il me revient en effet que l’année académique est déjà compromise, si elle n’est prise en otage.

La pomme de discorde n’est autre que la plate-forme revendicative du Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC), que la présidence de l’université de Ouagadougou peine à satisfaire. Mais qu’en dit le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), dont l’éloquence du silence ne fait que raidir davantage le syndicat ? En tous les cas, une grève inédite plane déjà à l’horizon, comme en atteste ce préavis, adressé depuis le 02 décembre dernier au président de l’université de Ouagadougou :

Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC)

Le Secrétaire général

A Monsieur le président de l’université
de Ouagadougou

Objet : Préavis de grève

Monsieur le président,

Compte tenu de la non-satisfaction de sa plate-forme revendicative, déposée depuis le 17 juillet 2008 et qui d’ailleurs n’a fait l’objet d’aucun examen, compte tenu du fait que cette plate-forme a été ramenée par les autorités à la seule question de la dette sociale, dont la satisfaction, au demeurant, se fait au compte-gouttes sous pression du SYNADEC, compte tenu du fait que la revalorisation du statut de l’enseignant-chercheur est le dernier des soucis des autorités gouvernementales, dont vous êtes le représentant, le SYNADEC, en son assemblée du 27 novembre 2008, a décidé d’engager le mouvement social autour des points suivants :

la suspension de la correction des copies de la deuxième session des examens de 2007-2008, et le refus de délibérer tant que la dette sociale ne sera pas entièrement payée. Outre le reliquat de l’indemnité de logement de 2005, de 2006, de 2007, les actes académiques doivent être également entièrement payés depuis les états de 2006-2007 jusqu’aux états de la première session de 2007-2008, y compris les heures complémentaires. Une fin heureuse de l’année universitaire 2007-2008 n’est possible qu’à la condition que la dette sociale soit épongée ;

la revalorisation des salaires dans les meilleurs délais pour rasséréner les esprits et permettre la reprise des activités académiques. La rentrée universitaire 2008-2009 dépend de la satisfaction du point de notre plate-forme relatif à la revalorisation de notre statut et à l’augmentation de nos salaires. En vous souhaitant une bonne réception du présent préavis, je vous prie de croire, Monsieur le président, en l’expression de nos considérations sincères.

Le Secrétaire général, Pr Magloire Somé

Hélas, cher Wambi, je me convaincs de jour en jour que notre temple du savoir a pris un abonnement pour les crises. D’où l’inquiétude grandissante des parents et des étudiants, qui commencent à douter du bon déroulement de l’année académique. Mais, il n’est jamais tard pour bien faire, dit-on, et je me refuse à croire que l’ordonnance des enseignants n’est pas si salée qu’on ne puisse point l’honorer.

Ouvrons seulement l’œil et nous verrons que ces temps le pays des hommes dits intègres aura fait étalage de tant et tant de richesses. Personne n’osera en douter, cher cousin, même pas Tipoko l’Intrigante, dont je te propose ci-après l’hebdomadaire carnet secret :

Le 14 décembre 2008, aura lieu à Toma la cérémonie officielle d’installation du nouveau chef du canton de Toma. C’est un moment fort de prise de fonction pour les autorités coutumières, administratives et la population. La cérémonie a un fort cachet culturel avec le passage des différents villages du canton, accompagnés de troupes culturelles. Emile Paré, le nouveau chef, succède à Maurice Paré, décédé en 2007. Le nouveau chef de Toma est un ancien du management supérieur de la finance nationale et internationale (SGBB, BCEAO).

n Les petits-fils et arrière-petits-fils du Lallé Naaba Wobgo seront en fête le mercredi 17 décembre 2008. C’est ce jour, en effet, que le maire de la commune de Ouagadougou procédera, à partir de 9 heures, au baptême de la rue 22.18, située à Tampouy, sur la route Ouagadougou-Kongoussi après la Poste.

Pour ce faire, tous les ressortissants (es) et amis de l’ex-canton de Lallé (Boulkiemdé) sont tous conviés à l’événement. En rappel, le Lallé Naaba Wobgo est né vers 1858 à Lallé et a été intronisé en 1872 à Ouagadougou par le Moogho Naaba Sanem. Wobgo est considéré comme l’un des plus farouches opposants à la colonisation du Moogho et à la prise de Ouagadougou.

Ayant appris la progression de la colonne Voulet-Chanoine vers Ouagadougou, Naaba Wobgo se posta avec une forte armée à Mankoula afin de leur barrer la route. Informé de la présence de ce grand chef dans la zone et sachant la bravoure et la ténacité de celui-ci, Voulet bifurqua en passant par Sao pour atteindre sa destination. Naaba Wobgo refusa catégoriquement de composer avec la mission française, et pour cela, il fut traqué, et le 1er février 1897, il fut arrêté et exécuté à Ouagadougou, à l’actuelle place de la Nation.

Après la rencontre fort réussie du maire avec ses ressortissants résidant à Ouagadougou le 22 novembre dernier, Mané (dans la province du Sanmatenga) connaîtra ce samedi un autre événement digne d’intérêt : en effet, il y sera procédé au renouvellement du bureau de l’ADREMA (Association pour le développement de la région de Mané), que préside actuellement Tasséré Sanfo. Ce sera dans l’enceinte de l’ADRK à partir de 10 heures.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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