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Filippe Savadogo à propos de la convention collective : "Certains patrons traînent le pas"

Publié le lundi 1er décembre 2008 à 04h58min

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Filippe Savadogo

Le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo a répondu, le vendredi 28 novembre 2008, à l’Assemblée nationale, aux questions du député Bénéwendé Stanislas Sankara, relatives aux conditions de travail des journalistes.

"La presse burkinabè évolue dans un cadre propice à son épanouissement", a déclaré Filippe Savadogo, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication à l’Assemblée nationale. En effet, le ministre Savadogo a répondu aux questions du député Bénéwendé Stanislas Sankara sur les conditions de travail des journalistes. Le député Sankara a voulu connaître les mesures préconisées par le gouvernement pour la convention collective interprofessionnelle, le statut des journalistes, la dépénalisation des délits de presse et l’accès aux sources de l’information. Car a-t-il dit, "les journalistes ne cessent d’interpeller le gouvernement sur leurs conditions de vie de plus en plus précarisées d’une part par l’absence d’un statut qui permettra aux journalistes d’exercer dans de bonnes conditions, et d’autre part, par la question des délits de presse qui exposent le journaliste et constituent un obstacle à la liberté de la presse encore que les sources d’information sont souvent inaccessibles dans les services publics".

A ces interrogations, le ministre en charge de la Communication a répondu qu’au Burkina Faso, le cadre juridique est favorable à la liberté de la presse, d’opinion et d’expression.

C’est ainsi que le ministère s’est engagé à servir de catalyseur dans l’organisation du secteur des médias, à la formation des journalistes et au soutien à la presse privée. Pour ce qui est de la convention collective, "nous sommes prêts depuis plusieurs mois mais certains patrons de médias traînent toujours le pas. La balle reste dans le camp des professionnels du secteur des médias", a souligné le ministre en charge de la Communication. Par ailleurs, Filippe Savadogo a dit que le statut du journaliste et la carte de presse constituent des mesures d’accompagnement de la convention collective.

"L’information est un lubrifiant de l’activité sociale. Son absence, son insuffisance ou sa mauvaise qualité peut avoir de lourdes conséquences", se convainc Filippe Savadogo.
Dans ce sens, il rappelle la responsabilité de ceux ou celles qui travaillent dans les médias. En fait, la réflexion sur la question de la dépénalisation des délits de presse est en cours. Pour le ministre, seule la pratique de l’éthique et de la déontologie en matière de presse peut contenir certains débordements.

Les débats des députés ont porté aussi sur les profils des formations requises et la création d’un ordre des journalistes. Mais, pour aplanir toutes ces difficultés, la convention collective est impérative. C’est pourquoi le ministre a conclu que "la signature de la convention collective sera un grand pas en avant dans l’histoire des médias au Burkina Faso".

Jonathan YAMEOGO

Sidwaya

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