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"Nous a rendu visite" :Des responsables de l’audiovisuel rwandais et burundais à Sidwaya

Publié le samedi 26 juin 2004 à 12h08min

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Une délégation rwando-burundaise, composée de hauts responsables de l’information de ces deux pays, a rendu jeudi 24 juin 2004, une visite de courtoisie à la direction générale des Editions Sidwaya. L’occasion d’échanges sur le paysage médiatique burkinabè en général et sur Sidwaya en particulier.

La délégation conjointe était conduite par messieurs Jean-Pierre Kagubali, directeur de l’information de la République du Rwanda, Emmanuel Bizimina, secrétaire permanent du Conseil national de la communication burundais et Jean-Pierre Manda, président du même Conseil. D’entrée, M. Manda a indiqué qu’en tant que "régulateurs" de l’information dans leurs pays, ils étaient venus s’imprégner de l’expérience du Conseil supérieur de l’information (CSI).

Cela parce qu’"un oiseau qui ne vole pas, est condamné à périr". Une visite qui tombe comme "marée en carême", dira le directeur général des Editions Sidwaya, Michel Ouédraogo, si tant est que le quotidien du groupe de presse qu’il dirige "a viré à la couleur" depuis le mercredi 23 juin 2004. Après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso est le troisième pays de la sous-région dont le quotidien national paraît en couleur.

Un quotidien animé par 70 journalistes répartis dans 39 provinces sur les 45 que compte le pays. Une rédaction "très jeune et très dynamique", ajoutera en substance le DG, qui présentera les autres directions (AIB, imprimerie) composant son groupe.

De la "pensée unique" à l’expression plurielle

Les questions de nos éminents confrères ont porté sur la ligne éditoriale du journal, sa vie financière, la gestion de l’information en période électorale et last but not least, sur la révision de l’article 37 et ses implications.

Concernant la ligne éditoriale, Michel Ouédraogo a reconnu que "né dans un contexte révolutionnaire", Sidwaya était à ses débuts, "adepte de la pensée unique". A la faveur du vent démocratique de 1991 et la floraison des médias qui en a résulté, Sidwaya s’est adapté à l’air du temps en s’ouvrant à toutes les opinions. Cela dans une liberté totale d’esprit et sans rétorsion de la part de quiconque.

Sur la vie financière de Sidwaya, il ressort que le quotidien vit essentiellement de ses ressources propres, l’Etat ne subventionnant que les salaires des agents publics. Les recettes propres provenant pour l’essentiel, des travaux de ville et des annonces. Le taux d’invendus du journal, lui, se situe autour de 3%.

Quant à la gestion de l’information en période électorale, elle est égale pour tous, car Sidwaya en tant qu’organe d’Etat y est astreint sous l’œil vigilant du CSI. Sur la révision de l’article 37, Michel Ouédraogo a dit qu’à son sens, il n’y avait "aucun obstacle juridique" à la candidature de Blaise Compaoré. C’est "un débat politicien sans fondement juridique". La visite a pris fin par le tour du propriétaire.

Boubakar SY
Sidwaya

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