Dans l’arrondissement de Boulmiougou, les derniers lotissements ont été effectués dans les secteurs 16, 17 et 19. Le maire Séraphine Ouédraogo qui a présenté la situation des lotissements de cet arrondissement a reconnu, lors de l’audience publique du 26 août, que beaucoup de difficultés ont jalonné cet exercice. La première difficulté majeure, selon la première responsable de l’arrondissement, se situe au niveau du recensement. Car des gens se sont précipité, ont construit "nuitamment" leurs logements et ont pris des numéros.

Ensuite, poursuit-elle, il y a le fait que des gens non résidents soient arrivés à obtenir des numéros de résidents. Face aux populations mobilisées par milliers, Mme Séraphine Ouédraogo a par ailleurs indiqué que les parcelles avaient été conséquemment dégagées afin de satisfaire les demandes. Malheureusement, poursuit-elle, "on s’est rendu compte entre-temps que le recensement n’avait pas pris en compte la bande verte, alors qu’à ce niveau on avait déjà effectué des attributions, surtout au secteur 19". C’est donc ce qui explique le déficit de parcelles, selon le maire qui dit avoir procédé à une extension au secteur 17, côté ouest pour satisfaire les demandes.

Le maire de la commune de Ouagadougou qui a ensuite pris le micro a reconnu qu’il y a eu quelques erreurs dans le projet de lotissement à Boulmiougou. Il a également invité les demandeurs de parcelles à faire une demande en bonne et due forme, y joindre toutes les pièces nécessaires et la mettre dans le circuit normal de la mairie.

Il faut donc éviter à l’avenir, a prévenu Simon Compaoré, des intermédiations, surtout lorsqu’il s’agit des transactions financières. Le bourgmestre de Ouaga a également instruit les autorités municipales de Boulmiougou, à prioriser les demandeurs résidents, avant de satisfaire, si possible, ceux qui viennent d’ailleurs.

Lorsqu’ils ont eu voix au chapitre, les demandeurs de parcelles de Boulmiougou ont, pour la plupart, exprimé leur déception d’avoir payé plus de 35 000 F CFA et d’être dans l’attente depuis 2, 3, voire 10 ans pour certains, de leurs parcelles qu’on leur avait pourtant promis au bout de seulement deux semaines.

Le maire de l’arrondissement a apporté des réponses au cas par cas des différentes préoccupations et inquiétudes exprimées. Ceux ayant déjà payé pour leurs parcelles et qui ne sont pas encore attributaires ont été invités par Simon Compaoré à prendre attache avec la commission d’attribution dès le lendemain, pour avoir une réponse concrète à leur préoccupation. De façon générale, a rassuré le maire de Ouagadougou, des commissions seront à pied d’œuvre dès cette semaine pour examiner les différents cas et procéder à des attributions au moins une fois toutes les deux semaines.

L’objectif étant d’avoir le plus grand nombre possible de demandeurs satisfaits, d’ici décembre prochain. Pour ce faire, la mairie de Boulmiougou a été invitée par Simon Compaoré à déployer au moins deux commissions qui vont travailler de façon simultanée dans différents secteurs, pour accélérer le processus.

Le Pays