LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Science et technologie agricoles en Afrique : Le partage d’expériences

Publié le mercredi 23 juin 2004 à 09h24min

PARTAGER :                          

La conférence ministérielle sur l’exploitation de la science et de la technologie pour accroître la productivité agricole en Afrique : perspectives en Afrique de l’Ouest est entrée dans sa deuxième journée hier mardi. Les participants ont échangé dans la matinée sur "l’exploitation de la biotechnologie agricole pour améliorer la productivité, lutter contre les maladies et améliorer la tolérance des cultures à la sécheresse".

C’est le Dr Ida Sithole Niang de l’Université de Zimbabwe qui a présenté les opportunités qu’offre la biotechnologie agricole et ses applications actuelles. Elle a défini la biotechnologie comme étant l’utilisation de tout système biologique pour produire de nouveaux organismes. Cela rend le champ d’application très vaste. Outre les applications agricoles, la biotechnologie intervient dans le domaine de la santé (vaccins), de la foresterie... Le maïs, le coton, le soja, le millet, le sorgho, le niébé... sont l’objet déjà de manipulations génétiques.

Le Pr Diran Makindé, directeur d’Afrique Bio, en Afrique du Sud a partagé l’expérience de son organisation qui regroupe paysans, scientifiques, associations de consommateurs. Afrique Bio, selon lui, fait la pratique, la recherche et participe au renforcement des capacités de ses membres. Pr Diron Makindé dit que l’Afrique doit aller résolument à la biotechnologie, car l’expérience a montré que les petits et grands exploitants peuvent en tirer profit. Pour sa part, le Dr Jérémy T. Ouédraogo, chercheur à l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) a présenté le cas de la biotechnologie dans la lutte contre le striga.

Le striga est une "mauvaise herbe" qui attaque le niébé et peut provoquer des pertes de 25 à 100 %. La biotechnologie a aidé à mettre au point des variétés de niébé qui résistent à au moins deux variétés de striga sur cinq.

Les participants, surtout ceux d’Afrique de l’Ouest se sont montrés particulièrement intéressés par l’expérience de l’INERA. Le niébé étant une spéculation qui rentre dans les habitudes alimentaires des populations ouest-africaines. La délégation ghanéenne s’est quant à elle, préoccupée de l’utilisation de la biotechnologie pour renforcer le système immunitaire des malades du Sida. Il a indiqué qu’au Ghana, plus de cinq cents (500) associations et ONG prétendent lutter contre le VIH-Sida et les partenaires donnent des milliards, mais les résultats ne sont pas visibles.

La délégation burkinabè s’est elle, intéressée à l’autre volet de la production agricole, l’élevage. Elle a interpellé les chercheurs à la prise en charge de ce domaine. La question de biosécurité a été abordée hier dans l’après-midi. Le matin, les participants vont échanger sur les partenariats à tisser entre les secteurs public et privé, entre le Nord et le Sud.

Pierre I. DABIRE
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique