Le samedi 17 et le dimanche 18 mai, la Fédération burkinabè de handball a joué les finales cadets et juniors.

Venues de Ouagadougou, Bobo, Koudougou, Ouahigouya et Koupèla, les différentes équipes se sont mesurées sur les différents terrains de l’INJEPS et du plateau Simon-Compaoré. Il y avait 18 équipes cadettes et juniors qui se sont bagarrées d’abord dans leur catégorie respective afin de dégager les huit meilleures équipes de la saison qui devaient, le dimanche soir, s’affronter pour un titre de champions.

Avec l’enthousiasme et la fougue de la jeunesse, la relève a montré qu’elle avait du talent et un certain savoir-faire. En fin de parcours, le dimanche soir, pour le bouquet final en cadettes, l’AS-SONABHY et Espérance, les plus performantes, sont montées sur le plateau Simon-Compaoré pour le défi des défis. Là, pour le dernier acte, l’erreur se paye cher. Espérance a compris cela sur le tard. L’AS-SONABHY signait là, son premier succès. Elle remporte le titre. Les cadettes venaient de jeter ainsi les bases des multiples conquêtes de l’AS-SONABHY qui a littéralement marché sur tout le monde.
En cadets garçons, l’ASFB rencontrait la Renaissance. Ce fut dur mais elle repartira avec cette couronne qui récompense une équipe qui a toujours eu son mot à dire lorsque l’on parle handball au Burkina.

C’est au niveau des juniors que ces finales se sont véritablement emballées. En filles comme en garçons, il y avait de l’allure, du rythme et surtout beaucoup de détermination. Le public de connaisseurs présent, malgré l’attrait du stade du 4-Août, ne s’est pas trompé. Il a été royalement servi. Voir ces enfants évoluer fait chaud au cœur parce que l’espoir est là. Il ne manque que les moyens et la volonté pour accompagner le hand jusqu’au bout.

Ce sont les juniors filles qui montent les premières. La LONAB recevait les filles de l’AS-SONABHY. Il y a avait de quoi se faire des complexes. La LONAB attaque pied au plancher. La SONABHY, malgré tout le bien qu’on disait d’elle, vacille et recule. Côté LONAB, Emiline Ouédraogo fait la pluie et le beau temps. Rien ne l’arrête surtout qu’elle sait s’appuyer sur Seni Eléonord et Elisabeth Bationo, deux joueurs qui ont un savoir-faire naturel. A la mi-temps malgré la rébellion de l’AS-SONABHY, elle est menée 13 à 11. Apparemment, la cause était entendue et l’AS-SONABHY avait emprunté la voie royale qui mène à la défaite. C’était mal connaître Cissé son coach. Il a de l’expérience à revendre et il n’est pas du tout muet.

Juste après la reprise, Cissé met sur orbite sa cavalerie et, bien vite, Ignès Nabi, Aïssata Sam, Alimata Ouédraogo refont leur retard. Maintenant c’est la LONAB qui est en proie au doute. Parfois même, la panique n’est qu’à un doigt. Les individualités de la LONAB épuisées s’émoussent alors que la machine SONABHY tourne à plein régime et remporte la partie 33 à 27. Petite consolation, Eléonord Seni est la meilleure marqueuse avec 12 buts.

En juniors garçons, l’AS-SONABHY, encore elle, retrouvait l’USFA. Dès le départ, l’USFA se heurte à une défense hermétique de la SONABHY très présente. Au repos, c’est sans surprise qu’on voit l’AS-SONABHY mener 14 à 10.
A la reprise l’USFA, avec ses petits calibres, n’avait pas dit son dernier mot. Bien au contraire, elle va forcer l’admiration puisqu’à 6 mn de la fin de la partie, les deux formations étaient à égalité 24 buts partout. L’AS-SONABHY montrait de légers signes de fatigue et l’USFA commençait à avoir le sourire et l’espoir.

La fin de la partie sera difficile pour la SONABHY qui ira jusque dans ses derniers retranchements puiser l’énergie qui va assurer son succès. Il a suffi d’une petite étourderie de l’USFA pour que les Pétroliers profitent prendre le large et signer leur troisième succès de la soirée. L’USFA, malgré son grand retour, va succomber 29 à 25. A une minute du coup de sifflet final, la partie était indécise. La victoire pouvant aller à l’un ou à l’autre camp. Toutes ces équipes victorieuses recevront leur récompense dans quelques jours, à l’issue des finales seniores hommes et dames qui boucleront définitivement la saison.

Marcel BELEM

Sidwaya