Quelles sont les chances de notre équipe nationale, vu que jusque-là, les Etalons n’ont ni entraîneur, ni une équipe prête à affronter celle des autres nations. Les Banforalais sont partagés sur la question. Pour les uns, une qualification n’est pas impérative et, pour d’autres, le Pays des hommes intègres doit rompre avec la participation à une phase finale de la CAN. Voici leurs points de vue.

Abou Bakr Zalla : "Le Burkina ne se qualifiera qu’en cas de miracle"

Je vois que les chances de qualification des Etalons sont très maigres pour éviter de dire qu’elles n’existent pas. Pour moi, une équipe qui n’existe pas actuellement, ne peut pas à quelques jours seulement des éliminatoires, faire un regroupement et aller se qualifier pour des phases finales d’une CAN, sauf en cas de miracle. C’est à la fin d’une compétition que se prépare l’échéance suivante. Alors que la présente est finie et que notre équipe n’y était pas, une autre édition s’annonce alors que nous n’avons pas d’entraîneur ni de joueurs en raison du faible niveau de notre championnat. Sincèrement, nos chances sont très minimes et je pense que nous devons repartir à la base, créer d’autres centres de formation, former de nouveaux jeunes qui pourront représenter valablement le pays.

Arsène Soulama dit Bébéto : "On ne peut pas parler de retard dans la mise en place d’une nouvelle équipe"

Je vous renvoie au programme du nouveau bureau fédéral, qui dispose d’un planning. Dans ce programme, il est dit qu’on ne doit pas commencer à bâtir une équipe nationale à partir du sommet. Cela parce que les expériences passées doivent nous servir de leçon. Je crois que nous devons aller lentement mais sûrement, à partir de la base. Si ce nouveau bureau fédéral ne veut pas échouer, je crois qu’il doit éviter de se consacrer uniquement à l’équipe première. Notre équipe nationale connaît certes un retard dans sa mise en place, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille se précipiter.

Ibrahim John Konaté : "Chercher un entraîneur au plus vite"

Notre pays n’est pas une grande nation de football. Alors, nous ne devons pas attendre la dernière minute pour commencer la préparation de notre onze national. De nos jours, des nations comme la Tunisie qui est dans la même poule que nous pour ces éliminatoires, la Côte d’Ivoire, sont des pays qui même à une semaine d’une compétition sont capables de mettre une équipe compétitive sur pied pour affronter n’importe quelle équipe. Pourtant, ce n’est pas le cas au Burkina. Nous n’avons pas de stars jouant dans les grands clubs européens. Pour moi, la fédération doit mettre les bouchées doubles dès maintenant pour trouver un sélectionneur et commencer la préparation. La Tunisie qui est dans notre poule part avec les faveurs des pronostics.

Propos recueillis par Mamoudou TRAORE

Le Pays