L’ancien international ivoirien aujourd’hui membre de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Laurent Pokou, a été choisi pour en être le chef. Lors de notre passage dans la localité, nous avons eu un entretien au VIGHAN avec lui, et échangé sur le record de meilleur buteur de la CAN (14 buts) qu’il détient et qui vient d’être égalé par le Camerounais Samuel Eto’o, qui est d’ailleurs sur le point de le battre.

Le Pays : Pourquoi un Village ivoirien au Ghana et comment en êtes-vous devenu le chef ?

Laurent Pokou : A l’avènement de cette CAN, des opérateurs économiques ivoiriens ont pensé à créer un village pour regrouper non seulement les Ivoiriens, mais aussi les Africains venus de partout. Un village ne peut pas être sans chef et j’ai été coopté pour être le chef du VIGHAN 2008 à Takoradi. La particularité, c’est que pendant la CAN, au lieu que les Ivoiriens se dispersent, ce village a été créé pour qu’ils puissent se sentir comme en Côte d’Ivoire. C’est le village de tous les Africains et bien d’autres afin que règne la convivialité. Ce qui explique que le VIGHAN a pleinement son sens.

Avez-vous espoir en votre équipe nationale, la Côte d’Ivoire, qui fait pour l’instant, bonne impression à cette CAN ?

Toutes les équipes qui sont venues à cette CAN aspirent à la gagner, y compris la Côte d’Ivoire. Nous allons faire l’effort de remporter ce trophée. Mais si, par extraordinaire, nous ne la gagnons pas, nous n’allons pas en faire un drame. Quand on a été vice-champion d’Afrique, je crois qu’on s’approche du trophée. C’est ce qui nous inspire maintenant et il nous appartient de nous motiver, de nous galvaniser, de sortir ce que nous avons dans les tripes si nous voulons gagner la CAN.

Qu’est-ce que cela vous fait que le record de meilleur buteur de la CAN avec 14 buts que vous détenez soit sur le point d’être battu ?

Un record est fait pour être battu, et s’il l’est, tant mieux. Un record, c’est aussi une façon d’inviter les gens à aller de l’avant. Je prends l’exemple des 100m en athlétisme où un athlète détient un record qui peut être battu 6 mois après. Imaginez que mon record date de près de 40 ans. Cela veut dire que j’ai joui pendant longtemps de ce titre. Je n’aurai pas à rougir face à mes cadets qui vont le battre. L’histoire retiendra que c’est 38 ans après que le record de Laurent Pokou a été battu. Cela démontre également que les attaquants ne sont pas percutants. Si Samuel Eto’o le bat, ce sera en plusieurs éditions (NDLR : 2000, 2002, 2004, 2006 et 2008), alors que moi, je l’ai réalisé en 2 éditions (NDLR : 1968 et 1970). Je le félicité déjà pour ses performances.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO

Le Pays