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Coopération germano-burkinabè : Vaincre la faim et la pauvreté au Burkina

Publié le lundi 7 juin 2004 à 07h52min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique, et des Ressources halieutiques M. Salif Diallo était à Gaoua le vendredi 04 juin 2004. Et pour cause ? Il y a procédé au lancement du Programme de développement de l’agriculture du Sud-Ouest. Il a également installé les élus de la Chambre régionale d’agriculture de cette région.

Appuyer le développement décentralisé et promouvoir la commercialisation de la production agricole, améliorer la base alimentaire des populations et aussi l’offre de service dans le secteur agricole, le cadre politique, législatif et institutionnel, telles sont les composantes du programme de développement de l’agriculture.

Plus spécifiquement, ce Programme vise à préserver et à renforcer les bases alimentaires des populations des régions concernées et à réduire durablement leur niveau de pauvreté. Il s’agira donc d’accroître la production agricole, et l’orienter vers le marché, grâce à des actions d’aménagement de l’espace, l’introduction de technologies adaptées, l’amélioration de la fertilité des sols, la diversification des productions etc. Il s’agira aussi de promouvoir les activités économiques en milieu rural et particulièrement, celles en faveur des femmes et des jeunes (activités génératrices de revenus, transformation des produits agricoles...) Enfin, ce programme permettra de renforcer les capacités des producteurs et de leurs organisations et de celles des administrations publiques et privées.

Coût et durée du programme

Le programme global couvre les régions du Sud-Ouest, de l’Est et de la province de la Sissili. Il est financé par la GTZ à hauteur de dix-neuf (19) milliards de F CFA. Sa durée est de douze (12) ans répartie en quatre (04) phases de trois ans chacune. A ce programme, s’ajoute un projet complémentaire d’aménagement de bas-fonds destinée au renforcement du programme de la petite irrigation et au développement de filières porteuses comme l’ananas. Ce projet est financé par la KFW et s’élève à 5,3 milliards de F CFA. Au total, près de vingt-cinq (25) milliards seront débloqués par la coopération allemande d’ici les douze (12) prochaines années, dont huit (8) milliards de F CFA pour la première phase.

Au cours de la cérémonie, le ministre Salif Diallo a traduit la gratitude du gouvernement burkinabè à l’ambassadeur et aux autorités d’Allemagne, pour l’excellence de la coopération entre les deux pays et le soutien dont bénéficie le Burkina depuis une trentaine d’années. Toutefois, le ministre a relevé les préoccupations de l’heure. Entre autres, comment préparer les producteurs ruraux aux enjeux de la mondialisation et à leur insertion aux exigences du marché international ? Comment intégrer les jeunes dans le secteur agricole qui constitue le principal creuset de l’emploi et de l’auto-emploi ? c’est pour trouver la réponse à ces interrogations que le gouvernement et ses partenaires au développement ont engagé depuis 1997 un processus de réflexion qui a abouti à la mise en place des chambres régionales d’agriculture, selon les explications du ministre.

Pour l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, M. Von Schweinitz, la coopération établie en 1960 n’a cessé d’évoluer et de s’adapter aux préoccupations des deux pays, ainsi qu’au contexte régional international. Il a précisé que l’agriculture, l’eau potable et la décentralisation ont été les trois pôles prioritaires d’intervention retenus.

Vers une nouvelle stratégie

La coordonnatrice nationale du programme Dr Andréa BAHM, a expliqué que ce programme est une occasion pour sortir de l’agriculture de subsistance pour aller vers une production de commercialisation. De son avis, la lutte contre la pauvreté requiert la nécessité d’assurer un minimum de revenus de façon à ce que ces familles puissent pourvoir aux besoins essentiels.

La coïncidence du lancement du programme de développement de l’agriculture et de l’installation des élus de la chambre régionale d’agriculture a fait l’objet d’une grande réjouissance pour les populations, les invités et autorités.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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