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Banfora : Promotion de la filière de noix de cajou au centre des réflexions

Publié le vendredi 21 septembre 2007 à 07h44min

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L’avenir de la filière de noix de cajou préoccupe les acteurs burkinabè. En vue de sa promotion pour répondre à leurs attentes, les acteurs se sont retrouvés à Banfora les 19 et 20 septembre pour réfléchir sur un plan d’action du Comité national de l’Alliance africaine de la noix de cajou (ACA).

L’ouverture des travaux a été placée sous la présidence du secrétaire général de la région, Paul Yaméogo, représentant le gouverneur des Cascades. C’est la salle de réunions de l’hôtel Nebil de Banfora qui a servi de cadre à la rencontre initiée par le comité national de l’ACA.

Selon les acteurs de la filière de noix de cajou, la culture et l’exploitation de l’anacarde constituent une source importante de devises pour notre pays et occupent plus de cent mille personnes, avec une place prépondérante occupée par les femmes. Avec le dernier recensement du ministère de l’Agriculture, l’anacardier se trouve en bonne position en nombre de pieds au Burkina.

Les provinces du Bazéga, de la Comoé, du Houet, du Kénédougou, de la Léraba, du Ioba, du Noumbiel, du Poni et de la Sissili en sont les principales productrices. Cependant, malgré les progrès accomplis ces dernières années et un environnement incitatif, dira Paul Yaméogo, plusieurs facteurs continuent d’entraver le véritable développement de la filière de l’anacarde, notamment les problèmes organisationnels, qui minent la filière.

L’arbre ne doit pas cacher la forêt, et pour la présidente du Comité de l’alliance africaine de noix de cajou (une structure mise en place à Banfora en mars 2007), Mme Minata Koné, l’accent doit être mis sur la formation des acteurs à tous les niveaux, la facilitation de l’accès au financement, l’accompagnement des acteurs dans la professionnalisation.

La rencontre de Banfora, tenue sur le thème « Réflexion sur le plan d’action du Comité national de l’alliance africaine de la noix de cajou », était, de ce fait, d’une importance capitale et une opportunité certaine de concevoir un plan d’action permettant de lever les contraintes, tant par le nombre d’acteurs que par les enjeux économiques.

La filière de noix de cajou reste l’une des plus vieilles du Burkina. Elle occupe et emploie beaucoup de mains- d’œuvre, surtout en zone rurale. Mais « La filière, présentement, se porte un peu mal », explique madame Koné, qui précise toutefois que ce n’est pas seulement au Burkina que prévaut cette situation, mais aussi dans la sous-région. Avec une production estimée à environ 25 000 tonnes par an, « la qualité de la noix du Burkina est de plus en plus critiquée par les acheteurs », dira la présidente Minata Koné.

Il s’agissait donc pour les acteurs venus de divers horizons du Burkina, à savoir les producteurs, les commerçants, les transformateurs, les exportateurs de noix brutes ou de produits semi-finis ou finis de trouver des solutions idoines aux problèmes rencontrés dans la filière par l’ouverture vers les marchés régionaux et internationaux, de présenter un plan d’action cohérent autour duquel chaque maillon de la chaîne peut se retrouver.

Cette rencontre constituait également un cadre de concertation et d’échange sur les questions d’actualité en lien avec le développement de la filière, de mieux se connaître et surtout, de construire au-delà des différences une vision commune de développement de la filière. Aussi, les participants ont échangé sur la chaîne de production, qui passe par la production, la transformation, la commercialisation, la recherche- développement et l’accès au crédit.

Tout en saluant la tenue de la rencontre, le secrétaire général aura été très formel. « La concurrence exacerbée par l’ouverture des marchés imposée par les nouvelles règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) laisse très peu de chance à des acteurs faiblement organisés... », dira-t-il avant de remercier les partenaires techniques et financiers que sont la GTZ/PDA, le PAMER et le PADL/CLK, qui ont permis la tenue de la rencontre.

NB : la présidente de l’ACA, Minata Koné, et les autorités au présidium venues soutenir les acteurs de la filière.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

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