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Oubritenga : le plan de développement de l’éducation de base

Publié le mardi 25 mai 2004 à 07h18min

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Les membres du Cadre de concertation technique provincial (CCIP) se sont réunis en session extraordinaire, jeudi 13 mai 2004 dans la salle de conférences de la Maison des artisans à Ziniaré.

L’ordre du jour de la session a porté sur la présentation du volet éducation de base du Programme plurisectoriel Oubritenga, Kourwéogo, Kadiogo (PPOKK - éducation de base) et les informations diverses.

C’est en janvier 1997, lors de la tenue de la première commission mixte de coopération belgo - burkinabè à Ouagadougou, qu’a eu lieu la signature des accords bilatéraux concernant le Programme plurisectoriel Oubritenga, Kourwéogo, Kadiogo (PPOKK).

Quatre principaux axes d’intervention ont été retenus pour ce programme : l’amélioration de la santé, le renforcement de l’éducation de base, l’amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de la population par le développement d’actions d’économie sociale et le renforcement de la responsabilité locale dans la gestion du développement. Et chacun des trois premiers axes fait l’objet d’un projet dont le projet PPOKK - santé a commencé en septembre 1999 et celui de l’économie sociale le 1er juillet 2001. Le troisième volet, l’éducation de base, a effectivement débuté le 1er avril 2003.

Améliorer le niveau moyen d’éducation dans la zone du projet

Le PPOKK couvre les provinces de l’Oubritenga, du Kourwéogo et les départements de Pabré et Saaba dans le Kadiogo, c’est-à-dire l’ancienne province de l’Oubritenga. D’un coût global de plus de 2 milliards 700 millions de F CFA, ce projet vise le renforcement des compétences et des capacités des populations, nécessaires au développement économique, social et culturel par l’amélioration du niveau moyen d’éducation des élèves de l’enseignement primaire et des adultes analphabètes, surtout celui des femmes et des filles. De ce fait, les résultats attendus par le projet éducation de base sont : l’augmentation de la scolarisation des enfants, surtout des filles (la formation des membres des APE et AME, leur rôle et les sensibiliser à l’importance de la scolarisation des filles, l’amélioration, la construction et l’équipement de nouveaux complexes scolaires), l’amélioration des résultats scolaires, l’alphabétisation des adultes, surtout des femmes et la formation des jeunes non scolarisés ou déscolarisés. Et pour atteindre ces résultats, le projet s’inscrit à la fois dans une planification normative et une planification basée sur la demande des populations.

Des nouvelles infrastructures pour les populations de la zone du projet

Le recrutement des responsables et d’une partie du personnel national, l’équipement des bureaux provisoires à Ouagadougou, l’élaboration d’un budget et d’un programme d’activités 2004 sont déjà des acquis du projet. Pour cette année 2004, plusieurs activités sont prévues : la construction de 4 complexes scolaires, 19 logements pour maîtres, 11 forages, 13 latrines, de 5 centres permanents d’alphabétisation, une garderie, un Centre d’éducation de base non formelle (CEBNF), des séries de formations, des dotations complémentaires en guides, manuels, matériel didactique et tables-bancs, etc.

La réalisation de ces infrastructures scolaires viendra ainsi soulager les populations et surtout les enseignants qui vivaient dans des conditions difficiles. Car apparemment privilégiée, la province abrite en réalité, des écoles situées dans des zones difficiles de par leur enclavement ou de par le délabrement des infrastructures publiques. De ce fait, les enseignants répugnent à vivre ou à exercer dans ces localités. Le haut-commissaire et les responsables locaux de l’éducation (DREBA et DPEBA) qui ont visité ces écoles, se réjouissent déjà de ce que les premières interventions du projet concernent ces écoles. C’est pour ainsi dire que les enseignants et les élèves de ces localités verront leurs conditions de vie et de travail améliorées à la rentrée prochaine.

Après la présentation du projet par le chef de projet, M. Pascal Kaboré, les membres du CCTP se sont informés des critères de choix des sites, du coût de certaines réalisations et suggéré l’appui à l’éducation des sourds-muets. Enfin, plusieurs informations ont été portées à la connaissance des participants.

Abdias Cyprien SAWADOGO

AIB/Oubritenga

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