C’est au prix du sacrifice de ses économies que maître Appolinaire Ouédraogo a entrepris ce voyage au Vietnam. "Je partais au départ avec des ambitions simples pour ramener de nouvelles techniques et de nouvelles leçons pour les voshins du pays", lancera le DTN. Sur place, quand commencera les inscriptions pour le championnat du monde, il s’est senti interpellé.

Ainsi, il s’inscrira en combat et en technique. "En combat, j’ai été éliminé assez tôt. C’était clair car le règlement qu’ils ont là-bas n’était plus le même que celui que nous avions ici. Beaucoup de techniques ont été supprimées et le combat était comme au full contact", se justifiera-t-il avant de renchérir : "En technique, je me suis inscrit au daï-dao-phat quyen ou l’albarde. Nous étions 7 et je suis arrivé 4e. Même là, j’ai été obligé de retravailler les quyens sur place avec un autre maître pour pouvoir être opérationnel. La technique qu’on avait ici était dépassée". Ce voyage a été plus qu’enrichissant expliquera en outre le DTN. "Au Vietnam, on a pu observer non plus des transformations de fond sur notre discipline mais sur la forme".

Au pays qui a vu naître le vovinam viet-vo-dao, Appolinaire Ouédraogo a pu tisser des relations avec d’autres pays "qui sont prêts à venir nous donner un coup de main parce que nous ambitionnons d’organiser notre championnat d’Afrique". Le fait marquant est qu’à proximité des championnats du monde, il fallait mettre en place la structure mondiale. L’Afrique était représentée par le Burkina Faso et le Maroc au rang des signataires qui comptaient 21 pays.

Pour avoir été présent et apposé sa signature pour la fondation de la fédération mondiale, le Burkina est d’office membre. Le vœu de maître Appolinaire Ouédraogo serait de voir une équipe burkinabè participer au 4e championnat du monde qui aura toujours lieu au Vietnam en 2009. "J’espère que cette fois le ministère des Sports nous accompagnera", a-t-il formulé.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya