Demain s’ouvrent, au stade du 4-août, les VIIIes championnats d’Afrique juniors d’athlétisme (CAJA). A trois jours de cette manifestation sportive, le comité d’organisation longtemps accablé par les difficultés de tout genre a enfin eu une bonne nouvelle et une bonne raison de rencontrer la presse.

La conférence de presse, la première du genre a eu lieu le lundi 6 août à l’immeuble FOWAS, au siège du comité d’organisation.
Dès les premières lignes de sa déclaration liminaire, le président du comité d’organisation, Paul Marie Pikbougoum déclare : “A ce jour, 437 athlètes et 96 encadreurs ont confirmé leur participation. C’est le nouveau record de participation de l’histoire de ces championnats.

Le dernier record était détenu par Bouaké 1999 avec 401 athlètes. Le Burkina accueillera 28 pays voire 30. Ce sera une première. Tant en qualité qu’en quantité, le rendez-vous du Burkina va marquer les esprits”. Le vice-président des CAJA, Burkina 2007 Alexandre Yougbaré d’ajouter : “L’Afrique du Sud et l’Ethiopie, les têtes de proue de l’athlétisme africain seront là avec les plus gros contingents. Et particulièrement les Sud-africains nous l’ont dit ; ils viennent parce que c’est le Burkina”.

Entrée gratuite, “loto” gratuite

Deux critères majeurs sont nécessaires pour autoriser un pays à prendre part aux championnats. Le pays en question doit avoir des athlètes qui remplissent la condition des minima requis en termes de performances. A ce propos, le président du comité d’organisation a précisé que chaque pays africain ne peut, conformément au dispositif de la confédération africaine d’athlétisme, aligner que deux compétiteurs dans une épreuve donnée. En plus, le pays doit avoir les moyens d’envoyer de lui-même ses athlètes jusque dans le pays d’accueil.

Un des soucis majeurs des organisateurs reste le volet public. Le président du comité d’organisation des CAJA l’a avoué : “L’athlétisme ne mobilise pas grand monde au Burkina”. Comment faire alors pour que les athlètes ne se produisent pas devant des gradins vides ? Pour appâter le public, le comité d’organisation a décidé que l’entrée au 4-Août sera gratuite. En plus, toute personne qui se déplacera pour voir les championnats recevra un ticket gratuit qui lui permettra de prendre part à un tirage au sort. “Des lots allant de motos aux tee-shirts seront réservés aux plus chanceux,” a indiqué le président Pikbougoum. Les championnats qui s’étalent sur quatre (4) jours ( du 9 au 12 août) se dérouleront chaque jour de 9h à 11h et de 17h à 20h.

La couverture télévisuelle des CAJA a aussi été une énorme angoisse du comité d’organisation. “L’athlétisme étant cette discipline sportive ou plusieurs épreuves se déroulent au même moment, il faut un nombre incalculable de cameras. L’achat de ce type de matériel était hors de notre portée,” a résumé le chef des organisateurs. Finalement, c’est l’option de la location qui a été faite. Ainsi les CAJA seront retransmis en direct sans aucun problème. Du point de vue des stades nécessaires à la tenue des championnats, il a fallu une réadaption.

En effet, le stade municipal prévu pour être le terrain d’entraînement ne sera pas prêt dans le délai. Finalement le 4-Août abritera les compétitions et pendant les heures creuses, les séances d’entraînement. “Pour l’occasion, le 4-Août a vu sa piste refaite pour un coût de 200 millions de F CFA. Elle sera homologuée par l’IAAF,” a fait remarquer le président Pikbougoum. Le vice-président Alexandre Yougbaré fera remarquer à son tour que notre pays, à la faveur des CAJA a pu “s’acquérir du matériel de chronométrage de haut niveau que seul le Sénégal en disposait dans la sous-région”.

Les CAJA coûteront environ 800 millions de F CFA. Le Burkina, le pays hôte, alignera 40 athlètes soit le 2e contingent le plus fort après l’Afrique du Sud. Les Etalons ont été regroupés à Niamey pour un stage collectif de préparation. Des primes de sélection et de victoire leur seront versées sous forme de motivations. Vivement que le Burkina ne soit pas ridicule !

Jérémie NION

Sidwaya