9es jeux africains : Le jugement de Burkinabè
Du 11 au 23 juillet 2007 se sont tenus en Algerie les 9es jeux africains. Le Burkina s’en est tiré avec 3 médailles. Nous avons recueillli les impressions de quelques membres de la délégation en ce qui concerne la performance des athlètes burkinabè.
Aïssata Soulama (médaillée d’argent, 400m haies)
"Je voulais vraiment faire mieux que ça. Mes vraies rivales étaient la Sud-Africaine (que j’avais battue) et la Kenyane (qui m’avait battue). Avant la dernière haie, lorsque la Sud-Africaine s’est écroulée, je me suis dit qu’il y avait une de moins. Je devais absolument faire quelque chose pour mon pays. Je me contente de la médaille d’argent. Je n’en suis pas malheureuse et je tiens à remercier tout le monde."
Béatrice Kamboulé (médaillée de bronze, heptathlon)
"Je suis satisfaite de mes résultats. Je n’étais pas particulièrement préparée pour cette discipline (ndlr, l’heptathlon). C’est seulement cette année que l’on m’a demandé de m’y essayer. J’ai fait ce que je pouvais et je rends grâce à Dieu pour tout."
Mamadou Sermé (ambassadeur du Burkina à Alger)
On peut être fier, sans tomber dans l’autosatisfaction, de la participation du Burkina à ces Jeux. Le Burkina Faso n’est pas connu pour être une nation d’athlétisme, mais il faut avouer que nous avions été édifiés par le peu que nous avons vu, tant par la conduite des athlètes que par leur participation aux Jeux. On s’en sort avec trois médailles et je crois que c’est une très bonne chose. Notre délégation a connu des problèmes en amont que nous avons essayé de résoudre au mieux.
Il y a eu de la convivialité au sein des athlètes, même si certains ont sans doute été frustrés par les conditions d’hébergement et de déplacement. Nous avons été très heureux de savoir que les médailles étaient surtout celles des femmes (ndlr, 2 filles sur 3 médaillés). C’est quelque chose qu’il faut saluer et encourager. A travers ces Jeux, nous avons assisté à quelque chose de spécifique : il y a d’un côté les professionnels et de l’autre les amateurs. Le Burkina est dans le second groupe. Nos athlètes ont pu tirer leur épingle du jeu, et il faut les en féliciter et les encourager."
Alexandre Yougbaré (chef de la délégation)
"Au nom du ministre des Sports et des Loisirs, je voudrais avant tout vous féliciter pour avoir été l’invité d’honneur de ces Jeux africains. A travers vous, c’est tout le Burkina qui a été honoré. Pour ce qui concerne nos résultats, je ne peux qu’en être fier. C’est la première fois que le Burkina retourne avec trois médailles des Jeux africains. Des records nationaux ont été battus ici et je ne peux, au nom du ministre des Sports des Loisirs, que féliciter tous ces braves athlètes avec l’encadrement technique. Pendant notre séjour, nous avons été confrontés à quelques petits problèmes que nous avons pu surmonter et nous repartons heureux d’avoir pu offrir ces médailles à notre pays. Nos autorités mettent les moyens que sont ceux du Burkina pour accompagner ces athlètes à parvenir à l’excellence."
Jean-Pascal Kinda (Président du CNOSB)
Pour ma part, les résultats sont satisfaisants. Sur 52 pays présents, 36 ont été classés et le Burkina est 26e avec 3 médailles. Comparativement à des délégations qui sont venues avec 400 à 500 athlètes et des moyens colossaux, je ne peux que tirer mon chapeau à ces athlètes burkinabè. Le Comité olympique soutient la formation pour l’excellence. Parmi les médaillés figure une boursière, à savoir Aïssata Soulama. On en a au total 5 : Aïssata et Drissa Sanou à Dakar, les judoka Anatou Ouelgo et Hermann Zoungrana à l’INSEP de Paris et le boxeur Kinda à Tunis. Au nom du Comité national olympique et des sports burkinabè, je tiens à remercier et à féliciter l’ensemble de la délégation."
Propos recueillis à Alger par Alexandre Le Grand ROUAMBA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 31 juillet 2007 à 14:41, par kanzim En réponse à : > 9es jeux africains : Le jugement de Burkinabè
Je félicite les athlètes médallés, mais individuellement, pour leurs peroformances. mais je ne suis pas d’accord avec les responsables pour cette euphorie. il eut fallu nous présenter les moyens mobilisés pour cette participation, et qu’un rappor fût établi entre ces moyens et les résultats, pour qu’on en juge la qualité, la quintescence, les gains acquis. Mais bref, les responsables rapportent le gain obtenu à tunis des au fait que nous n’avons jamias eu de médailles auparavent, pour dire que Zéro médaille à nos précédentes partcipations contre 3 médailles maintenant c’est une victoire. Il faut se départir des conclusions émanant d’analyses tantôt sentimentalistes, tantôt triomphalistes pour aboutir à une vison claire et plus rationnelle des politiques et pratiques du sport. Il faut également développer une bonne politique de communication : combien de fois a-t-on vu des meetings d’athlétisme se dérouler à "gradins vides" au stade ? Je crains par exemple que les prochains jeux à l’échelle continentale n’attirent des spectateurs que le jour de l’ouverture, spectateurs venant plutôt écouter des artistes de la chanson que de voir et applaudir les champions africains, et encourager les athlètes burkinabè. On risquera aussi de voir des spectateurs huppés et galonnés le jour de la cérémonie de clôture autour de délicatesses exquises et de vins rares. Pour revenir à nos braves médaillés de Tunis, je propose que des meetings d’athlétismes soient organisés dans les chef-lieux de Région, avec des exibitions de ces athlètes médaillés pour mobiliser du monde et stimuker l’émulation au sein des jeunes et des parents. Comme il me pourtrait être rétorqué que les resssources n’exsteraient pas pour cela, au moins qu’on le fasse dans deux Régions où l’athlétisme existe même si c’est en embryon, et dans deux autres régions où l’athlétisme n’est pas bien connu ou pratiqué. Il s’agira ensuite de détecter les talents, et ceux des jeunes qui auraient pris nos médaillés commé exemple, afin de les suivre pr la suite. Cela ne demande moins de moyens financiers, de per diems et autres "goûter voir", que des IDEEES !