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Radiotélévision du Burkina : Il « neige » sur le toit il fait chaud à l’intérieur !

Publié le mardi 17 juillet 2007 à 08h05min

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Hamado Ouangrawa, Dg de la RTB

La Radiotélévision du Burkina entend se revêtir de ses nouveaux habits. Mais cela semble avoir un prix à payer.

Le directeur général de la Radio télévision du Burkina et ses collaborateurs directs en charge des dossiers techniques et financiers ont ouvert, le mercredi 11 juillet dernier une réunion de concertation professionnelle avec les Directeurs de la communication et de la presse des départements ministériels (DCPM) et institutionnels.

Cet échange entre professionnels de l’information et de la communication qui est, a projeté Hamado Ouangraoua, le premier d’une série de réunions à venir, en appelait à l’examen un seul sujet à son ordre du jour : comment faire lever les obstacles qui entravent la fluidité des rapports de collaboration entre la Direction générale de la Radio télévision du Burkina (DGRTB) et les confrères journalistes en poste dans les départements ministériels et institutionnels ?

Pour aiguiser l’appétit dans le débat des « DCPM » comme on les appelle couramment, le directeur général de la RTB, Hamado Ouangraoua a rappelé les missions et le statut de « média de service public » de la RTB à laquelle le gouvernement demande toujours des obligations de résultats avec un budget dérisoire (quelque 200 millions comme budget annuel alors que la radio télé du Sénégal s’en tire avec 600 millions par an et la radio télé du Cameroun 14 milliards par semestre) du matériel technique de travail anachronique et « misérable ».

Par exemple, la « chaîne du plaisir partagé », a son siège social dans une résidence inadaptée et exiguë de l’ancien gouverneur depuis l’ère de l’administration coloniale.
Un parc auto squelettique et croulant un personnel technique qui s’arrache à longueur de journée les cheveux à cause de l’insuffisance et du vieillissement accéléré des caméras et de l’insuffisance de tables de montage, etc. Un environnement de travail très éprouvant et cauchemardesque dans lequel la direction tente quotidiennement de sortir la tête des nuages en répondant chaque jour, au bas mot, à une trentaine d’invitations de couvertures médiatiques.

Payez vos crédits !

Les conditions drastiques de travail à la RTB se présentent encore avec une évidence absolue quand on apprend surtout que l’Etat est quelquefois mauvais payeur avec 246 millions de F CFA à devoir à la RTB. Quant aux prestations diverses exécutées par elle, ses services financiers ont quelque 861 millions 300 mille F CFA de créances à recouvrer « dehors ».

La RTB partage le plaisir, l’Etat partage l’exigence et la rigueur assommantes.

Alertée le 26 juin dernier pour se porter au chevet de la RTB en saignée financière, la direction générale du Budget du ministère de l’Economie et des Finances a livré de petites astuces de résurrection financière à la direction générale de la RTB pour se relancer sur une nouvelle ligne de crête enviable dans la sous-région. Et c’est cette nouvelle qui a été portée à la connaissance des DCPM avec lesquels il sera désormais établi un contrat formel de partenariat.

Ainsi, les confrères journalistes ont été informés que les « communiqués décès », « les vacances de postes administratifs », les « signatures de conventions financières » et les « activités organisées par le ministre » (à ne pas confondre avec celles du ministère qui sont, elles, chapeautées par un comité d’organisation, donc facturées) seront dispensés de tout payement à la caisse de la RTB.

Deuxièmement, un nouveau partenariat dit « contrat blanc » liera la RTB au ministère de l’Economie et des Finances et servira de canal aux DCPM pour faire prendre en compte, pour payement, les autres activités organisées par leurs ministères respectifs.

Cependant, il est attendu des confrères journalistes, un apport annuel de 10 millions de F CFA pour la couverture médiatique de leurs activités à régler selon une fourchette de payement qu’il leur plaira de faire savoir à la RTB.

Mais, et à l’unisson, les journalistes ont égrené un chapelet de griefs à la DGRTB qui les a écoutés et reconnus. Il s’agit surtout et cela est récurrent, de l’absence de plus en plus remarquée de l’équipe de reportage de la RTB sur le terrain alors que l’événement à couvrir a été facturé et payé en bonne et dûe forme.

DCPM/MCTC

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