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3e grand prix des Engagements Nationaux : L’ONATEL explose, le RCK se bonifie

Publié le jeudi 21 juin 2007 à 07h07min

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Après Laurent Zongo en 2005, Idrissa Ouédraogo en 2006, c’est le jeune Mamady Balima du RCK qui a enlevé le dimanche 17 juin, le 3e grand prix cycliste des Engagements nationaux.

Ce ne fut pas la très grande course comme on s’y attendait mais le RCK, lui, ne s’en plaint pas. Il a réalisé l’affaire de l’année. Ce n’est pas toujours qu’un club modeste glisse trois coureurs parmi les 10 primés du jour. Au Burkina, hormis le championnat national qui reste irremplaçable, le grand prix des Engagements nationaux fait partie depuis trois ans, de ceux qui font bouger tous les cyclistes du Faso.

Pour sa troisième édition, la compétition a choisi de prendre son envol à Kaya pour Ouagadougou. C’est vers 9h05 que Madame le gouverneur de la région du Centre-Nord, Fatimata Legma donne le coup d’envoi de la compétition. Avant de s’ébranler vers Ouagadougou, les 10 compétiteurs feront 4 fois le tour d’un circuit fermé (15km) qui donneront quelques bonifications et primes à certains coureurs.

Le reste des 152, 500 km se fera sans histoire, les ténors se contentant de laisser les seconds couteaux jouer aux héros. Malgré les points chauds placés à Korsimoro, Ziniaré et Ouagadougou, les coureurs n’ont pas fait du zèle et c’est tant mieux pour les petites écuries qui profitent pour s’accrocher et faire mieux qu’un trouble- fête.

A Ouagadougou aussi, pour permettre à la population de vivre la fête, il y avait un circuit fermé de 4,5 km à boucler 5 fois. Cela non plus n’a pas donné les ailes aux compétiteurs. A force de rester tranquilles dans leur coin, plus occupés à s’épier et à guetter la fin, plusieurs ténors seront surpris par l’arrivée. En premier et à près de 1000 m de l’arrivée, le jeune Balima joue sa carte et lance le sprint.

Trop loin, pensent les autres. Cela lui donne le temps de prendre de l’avance et même de souffler un peu avant le sprint final. Quand les autres s’apercevront de leur erreur, il était trop tard. En 4h02 mn 31s Mamady Balima venait de succéder à Idrissa Ouédraogo, vainqueur de la seconde édition. Après avoir pris le départ à 9h05, c’est à 13h07mn 31s, qu’a eu lieu l’arrivée. Pour les 152,500 km, les coureurs ont réalisé 36,121km/h. C’est très médiocre.

C’est la preuve que nos différents encadreurs manquent totalement de savoir-faire, les coureurs aussi, surtout les plus connus qui n’ont aucun style, aucune imagination. Chacun ne mise que sur le sprint. A ce rythme, où va le cyclisme burkinabè ? On comprend alors pourquoi le public fait grise mine. La plus grande victime de cette course du plus grand hasard a été l’AS-ONATEL. Malgré les tours, ses moyens et ses stars, nos postiers n’occupent que les 9e et 10e place. Les 10 premiers du jour ont été primés.

Mamady Balima 1er (RCK) reçoit le trophée, une vélo de course, 125 000f, un sac de riz et un carton de savon. Le second, Tall Seydou (ASFA) reçoit un vélo VTT, 110 000F un carton de savon et un sac de riz. Sanfo Seydou USFA, 3e, gagne 80 000F, 1 sac de riz et un carton de savon. Tous les coureurs ont reçu chacun 10 000 de participation, un sac de riz et un carton de savon.

Marcel BELEM

Sidwaya

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