Ce rendez-vous a été important. Il a clôturé la saison du Jockey club de Saaba qui a organisé toute une saison durant, des courses toutes les 3 semaines. Naturellement, c’était la grande bousculade à l’hippodrome. Une trentaine de chevaux montés par les jockeys les plus doués ont donné à voir un beau spectacle.

En dressage, le public est resté admiratif face à la maîtrise des bêtes dont les jockeys ont fait preuve. Madi Dermé, par exemple a transformé sa bête « Warico » en lit, en chaise en lui parlant simplement. Et que dire de Béa Keïta qui, debout sur son cheval lui-même les deux pattes-avant posées sur une caisse, a joué les équilibristes. Mais c’est Ali Sawadogo sur « Ramanda » qui a enlevé la première place de l’épreuve.

En voltige, le duo Madi Dermé et Béa Keïta qui montait sur « Djenisse » ont réellement donné des vertiges et des frissons au public. Naturellement, ils se sont partagé les deux premières places. Dans l’épreuve de course, trois épreuves ont été disputées. Dans la première série du 1000 m, la course a été âpre. Au tournant du premier tour de piste, Ablassé Dermé et sa monture se retrouvent à mordre la poussière. Le choc a été si violant que l’animal va prendre la clé des champs. 15mn après, le cheval courait encore à travers les champs, le jockey à sa suite.

Finalement, la bête va revenir d’elle-même sur l’hippodrome pour un tour d’honneur avant de s’immobiliser. Son jockey arrive à temps. Il va monter sur un autre, « Sacrémento » pour un autre 1000 m. Cette fois-ci, c’est la bonne pour lui. Il rentrera en tête de course suivi de « Nadine » de Arouna Dermé.

La troisième course s’est courue sur une distance de 1500 m. Celle-ci a été réservée aux jockeys confirmés. Moumouni, le vainqueur de la première série du 1000 m fait le premier tour de piste en tête. Mais après, il assiste impuissant à la remontée de Cyril Ilboudo qui le dépasse et remporte la course en solitaire.

Grâce au soutien de Ludic Lydia, des prix en espèces et en nature ont été distribués à tous les trois gagnants de chaque épreuve. Le directeur général de Ludic Lydia, Pierre-Michel Pons, a justifié le geste de son entreprise par le souci de contribuer à « améliorer la race du cheval burkinabè qui est un symbole fort tout en favorisant la rencontre entre tous les acteurs de la filière. »

Le président du Jockey club de Saaba, Modibo Traoré qui a beaucoup d’ambitions pour le cheval burkinabè rêve de faire de Saaba, la capitale du cheval burkinabè. Et Ludic Lydia s’engage à l’aider.

Jérémie NION

Sidwaya