Plus d’un demi millier de Burkinabè et amis du Burkina ont fait le déplacement du stade DEGGO du Cours Hann Mariste de Dakar pour communier avec les enfants burkinabè venus nombreux se rencontrer dans un cadre convivial de fraternité, d’épanouissement et de jeux. Deuxième édition, cette journée est une initiative qui vise à donner aux enfants de partager des éléments du patrimoine culturel du Burkina Faso avec leurs amis du Sénégal et de stimuler le sentiment patriotique, l’esprit d’appartenance à une même communauté.

Des enfants pendant leur spectacle

L’éveil de tous les sens de l’enfant participe de son plein épanouissement. Aussi, son univers doit-il s’ouvrir au monde des jeux, de l’imaginaire, de l’oralité, des sonorités musicales, des saveurs culinaires. La Journée de l’Enfant au Sénégal offre un joli prétexte à la découverte de tous ces univers du patrimoine culturel burkinabè.
Une activité qui participe de la mise en œuvre du programme quinquennal de SEM Blaise Compaoré : « le progrès continu pour une société d’espérance » qui accorde une place importante au nécessaire rayonnement international du Burkina Faso et à l’intégration régionale et continentale.

Au cours de la journée du 14 avril, les enfants se sont adonnés à des jeux et à un après midi culturel qu’ils ont savamment animés (représentations artistiques, défilé de modes, récitals...).

La cérémonie officielle de la journée a été présidée par son Excellence Madame l’ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal. Madame Salamata Sawadogo avait à ses côtés des autorités sénégalaises, des ambassadeurs accrédités au Sénégal, des représentants d’organismes internationaux, sans oublier l’envoyée spéciale du Ministère de la Promotion de la Femme du Burkina.

A travers leur discours, leurs poèmes, leur théâtre et leurs chansons, les enfants ont évoqué l’intégration africaine et la cohésion fraternelle entre Burkinabè : « nous avons compris que nous devons nous accepter, nous aimer, partager et réfléchir comment mieux vivre ensemble dans nos différences », dira la représentante des enfants. Du reste, ils ont exprimé une pensée pour tous les enfants qui souffrent de par le monde et au Burkina : « notre pensé va spécialement aujourd’hui à nos frères et sœurs en ce moment d’épidémies (pour le choléra au Sénégal, la méningite au Burkina Faso.

Monsieur Idrissa Compaoré, Président de l’Union fraternelle des ressortissants burkinabè au Sénégal (UFRBS) a dans son adresse invité l’auditoire mobilisée à réfléchir à la situation des droits des enfants et la problématique de leur prise en charge, avant de remercier Madame l’ambassadeur, « pour son engagement inlassable pour la cause de la communauté burkinabè vivant au Sénégal, particulièrement pour la cause des femmes et des enfants ».

La Directrice Générale du Renforcement des Capacités et de l’Expertise Féminine, représentante du Ministre de la Promotion de la Femme du Burkina a exprimé sa satisfaction pour la grande mobilisation dont ont fait preuve les ressortissants burkinabè pour célébrer l’intégration par l’enfant.

L’ambassadeur Salamata Sawadogo a quant à elle rappelé l’essence de l’organisation « du beau chantier de la fraternité retrouvée qui préfigure de l’intégration culturelle sans laquelle aucun développement durable n’est envisageable ». Une mention spéciale a été faite au Président du Faso « dont l’engagement constant auprès des Burkinabè de l’étranger permet de donner de l’espérance au peuple du Burkina Faso ». Enfin, elle a réitéré ses remerciements aux autorités politiques et administratives du Sénégal qui facilitent le séjour des Burkinabè au pays de la Téranga. La troupe Wamdé a fait le déplacement de Dakar.

Pour Inès Bambara, étudiante en médecine et en charge de la sous-commission encadrement des enfants : « ma satisfaction a été de voir les enfants apprendre et chanter le Ditanyè alors que le premier jour des répétitions, aucun d’eux ne le connaissait ».
Cette journée était la bienvenue pour les Burkinabè du Sénégal, qui le temps d’un après midi en compagnie de leurs enfants ont renoué avec les « maquis » de fortune dressés par les femmes. Bière, brochette, baabenda, gonré, bousantouba... sont venus rappeler à plus d’un les beaux souvenirs du Faso.

Denis Ouédraogo