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Karaté : Une nouvelle fédération pour un nouveau départ

Publié le jeudi 12 avril 2007 à 06h39min

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La famille du karaté s’est dotée d’un nouveau bureau fédéral le samedi 7 avril au stade du 4-août. L’assemblée générale constitutive entend sceller la paix au sein d’une discipline déchirée par une crise qui n’a que trop duré. Même si quelques absences sont à déplorer, les karatékas semblent être sur une bonne voie sous la houlette de leur nouveau président, Souleymane Yaméogo.

“La pagaille a assez duré. Une nouvelle page se tourne pour le karaté,” a lancé d’entrée, le président du bureau de transition Omar Yugo, qui a préparé le terrain pour la tenue de l’Assemblée générale du samedi dernier. Pour la première fois depuis le début de la crise qui a secoué le karaté burkinabé, toutes les ligues étaient là pour parler de paix, refaire l’image du karaté.

Cette AG est consécutive à la dissolution du bureau de Juste Tiemtoré, prononcée par le ministère des Sports et des Loisirs et à la mise en place d’un bureau de transition qui a travaillé à aplanir les divergences afin que soit enterré définitivement la hache de guerre.

Et pour ce faire, des personnalités du monde des sports de combat, en l’occurrence, le président du CNOSB, premier responsable et pratiquant du shotokhan, le président de la Fédération burkinabè de taekwondo, Christophe Ouédraogo et le judoka, le commandant Simon Soubeïga ont énormément apporté leur contribution pour aider le karaté à se réconcilier d’avec lui-même.

La discipline s’est dotée de nouveaux textes juridiques dont la grande innovation est la mise en place d’une commission d’étique. Beaucoup d’espoir sont placé en cet organe. C’est même fort de son existence que le président Yugo a pu dire : “L’irrespect en karaté, c’est terminé”.

Le clou de l’AG est sans conteste, la mise en place du nouveau bureau. Pour ce faire, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Avec la bénédiction du ministère, une entorse a été faite à l’esprit des textes régissant la mise en place des structures fédérales. Les candidats comme la loi le réclame, n’ont pas eu besoin de déposer au préalable un dossier de candidature.

Mieux, une prérogative a été donnée au bureau de transition de faire des propositions de noms pour occuper des postes fédéraux. “Mais séance tenante toutes autres candidatures étaient recevables”. L’AG a été informée que avant les élections. Mais finalement, les propositions de bureau de transition ont été avalisées par le corps électoral. Ainsi, Souleymane Yaméogo, a été porté à la tête du karaté pour boucler le restant des olympiades en cours.

Il dirige un bureau de 13 membres qui comporte en son sein des anciens collaborateurs de Juste Tiemtoré, notamment le Secrétaire général, Djibril Rouamba et le Secrétaire à l’organisation, Jean Philippe Tougouma qui, en principe ne devait pas en faire partie si l’on s’en tient à ce qui avait été dit lors de la dissolution du bureau précédent.

En fait, le bureau de transition a demandé et obtenu la participation exceptionnelle des “bannis” pour une simple dose d’expérience à l’équipe nouvelle. Au sein de la nouvelle fédération, on note aussi le retour aux affaires de Stanislas Tiahoun, membre démissionnaire du bureau précédent qui a retrouvé goût pour la responsabilisation.

Toutefois, des absences remarquables ont été enregistrées lors de cette AG de réconciliation et de nouveau départ. Si le colonel Jean Simporé, une des protagonistes de la crise a excusé dûment son absence, Adama Galbané, un des ex-contestataires a préféré rester dans son coin. Selon nos sources, Galbané “observerait mais ne serait pas opposé” au processus. Du reste, les élèves de son école, le Nébié club étaient là.

Dans tous les cas, le président du bureau de transition, Omar Yugo a persuadé son monde que pour les absences, il faut les prendre comme telles et surtout avancer en entendant. Globalement, l’heure est à la détente. Les forces de l’ordre mobilisées pour l’occasion au cas où, ont passé la matinée à se tourner les pouces. L’AG s’est déroulée dans un esprit de fair-play.

Le nouveau président, Souleymane Yaméogo, dès son élection a dit qu’il a besoin de tous : “Nous avons laissé le train partir. Il est temps que nous nous mettions au travail et ce sera avec tout le monde”. Le travail qui l’attend lui et son équipe a été quelque peu allégé par le bureau de transition qui a proposé un programme d’activités pour couvrir le temps qui reste avant les prochaines élections.

Ce programme d’activités adopté par l’AG se définit en trois points : l’organisation des stages nationaux et spécifiques, l’organisation des compétitions, le championnat en priorité, la gestion de l’événementiel.
Il est d’un coût global de plus de 14 millions de F CFA. Par ailleurs, Omar Yugo a été proposé au poste de directeur national technique et attend que le ministère entérine sa nomination.

Déjà, le département de tutelle a officiellement procédé à l’installation du nouveau bureau le 10 avril. Le ministre des Sports et des Loisirs, Jean Pierre Palm s’est fort réjoui de cette paix retrouvée chez les karatékas qui est une victoire personnelle pour lui-même.

Jérémie NION


Composition du bureau

- Président : Souleymane Yaméogo
- 1er vice président : Idrissa Dao
- 2e vice président : Gervais Adoubé
- Secrétaire général : Rouamba Djibril
- Secrétaire général : Brice A. Tapsoba
- Trésorier général : Gnimby Ganou
- Trésorier général adjoint : Idrissa Traoré
- Secrétaire général à organisation : Michel Koutiébou
- 1er Secrétaire général adjoint : Moctar Ouédraogo
- 2e Secrétaire général adjoint : Amadou Kouanda
- 3e Secrétaire général adjoint : Jean Philippe Tougouma
- Secrétaire à la communication : Montan Gussou
- Secrétaire chargé des relations publiques : Stanislas Tiahoun

Commissaire aux comptes : Traoré Adama,
Abdoul Aziz Ouédroago

Sidwaya

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