Lorsque Seydou Sandaogo ouvrait le score pour l’EFO dès la 12e mn, nombreux sont ceux qui croyaient les carottes cuites pour le Sahel FC de Niamey. On s’est conforté dans cette idée au regard de la brillance du capitaine de l’EFO, Eric Dagbei, irréprochable dans ce match. La mi-temps interviendra sur cette avance stelliste.

Les protégés de Ousmane Compaoré dit Lato reviennent des vestiaires rassurés mais c’était sans compter avec la détermination des visiteurs qui étalaient également un beau football. Malheureusement pour eux, un de leurs éléments, Kofi Dankwa (l’un des Ghanéens du groupe), se verra expulser à la 68e mn pour cumul de 2 cartons jaunes. Réduits à dix, les Nigériens ne désarment pas.

Bien au contraire. L’EFO essaie de gérer cette avance en tentant d’aspirer ses adversaires dans son camp pour espérer des contres et tuer le match. Le Sahel FC se montre vigilant même si à la 85e mn, Souleymane Sakou était à un doigt de mettre l’EFO à l’abri de tout danger. Face au portier nigérien, il étalera toute sa maladresse. En attaque, Seydou Sandaogo montre des signes de fatigue. Il n’est plus lucide dans ses gestes. Le coach ne le sortira pas. Il procède à d’autres remplacements qui ne paieront pas.

Bien au contraire, c’est l’équipe réduite qui installe un silence de cimetière dans la cuvette du stade du 4 Août de Ouagadougou à la 87e mn. A cet instant précis, un attaquant hérite d’un ballon dans la surface de vérité et envoie le portier stelliste réfléchir dans ses filets et ramasser une boule morte. C’était l’égalisation. Dès lors, le doute s’installe sur le terrain et dans les gradins.

Car un deuxième but nigérien à 3 mn de la fin serait cruel pour les Burkinabè. Le Sahel FC est conscient et joue son va-tout. Il est menaçant. Ça sent le danger. Les coeurs battent. Fort heureusement pour l’EFO et ce malgré les 3mn de temps additionnel, le Sahel FC n’inscrira pas le but suicidaire.

L’arbitre bissau¬ guinéen met un terme à ce match. L’accueil de la qualification de l’EFO par le public est timide. Ce public a eu peur. Il en veut même à l’équipe, surtout à son coach. L’essentiel est sauvé. L’EFO est qualifiée pour le second tour. Il n’y a donc pas lieu de chercher des boucs émissaires. Il faudra plutôt se concentrer sur les prochains matchs, car là, l’adversaire ne s’appellera plus Sahel FC du Niger. Il sera d’un autre calibre. Vigilance donc !

Par Alexandre Le Grand

Le Pays