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Situation des pigistes dans les médias publics : Le ministre Kahoun s’explique à l’Assemblée nationale

Publié le lundi 13 novembre 2006 à 07h54min

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Le ministre de l’Information, M. Joseph Kahoun, était face aux députés le 10 novembre 2006, afin d’éclairer la lanterne des élus, sur la régularisation de la situation des agents communément appelés pigistes à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et aux Editions Sidwaya.

Au désir du député Yamba Malick Sawadogo de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) de savoir davantage sur la régularisation de la situation des pigistes à la RTB et à Sidwaya, le ministre Kahoun a d’abord tenu à donner la définition conventionnelle du pigiste.

Dans son acception normale, le pigiste, dira le ministre, est un prestateur de service dans un organe de presse qui le rémunère à la tâche (un article, une photo publiée, une production audiovisuelle contre rémunération de son auteur).

Mais dans le contexte des deux médias publics, « les pigistes pour la plupart, sont arrivés dans ces deux directions à leur demande au motif d’effectuer un stage et y sont demeurés. Le département de l’information, à travers ses services, les a donc employés à diverses tâches en fonction de leur compétence », a expliqué le ministre Kahoun.

Poursuivant son explication, le ministre de l’Information indiquera qu’au fil des ans, ces agents ont fait corps avec les différentes structures. « Et comme le besoin était réel, les organes n’ont pas pu s’en défaire et en fonction de leur marge de manœuvre, leur versaient une rémunération forfaitaire, appelée pige », a laissé entendre Joseph Kahoun.

Au regard du problème social que cette donne engendrait et en raison du besoin réel en personnel dans ces organes de presse, « le gouvernement a examiné cette question en 2005 dans le sens de la régularisation sur trois exercices budgétaires ».

La situation de 234 pigistes régularisée

Pour compter de janvier 2006, 234 pigistes des deux médias publics (Sidwaya, RTB) ont vu leur situation définitivement régularisée. Sur ces 234, 44 pigistes des Editions Sidwaya ont été intégrés à la Fonction publique et quarante neuf autres « pris » sur les ressources propres de l’établissement.

A la RTB, cinquante-quatre pigistes émargent désormais sur le budget de l’Etat et quatre-vingt sept autres ont été engagés sur les ressources de l’organe de presse.
Quarante-six agents des deux établissements, devraient avoir leur situation régularisée à partir de janvier 2007. « On peut dire en se référant à la déclaration de M. le Premier ministre sur la situation de la Nation que la question des pigistes est une question réglée », a assuré le ministre Kahoun.

Répondant à une préoccupation du député Sawadogo sur le sort réservé aux ayants droit, des pigistes décédés après plusieurs années de service, le ministre de l’Information dira qu’il n’existe pas de dispositions juridiques pour le moment, donnant de solutions à ce genre de situations.
Quant à l’autre préoccupation du député sur la convention collective de journalistes, le ministre a indiqué, qu’elle n’est pas encore une réalité au Burkina Faso. « Nous travaillons actuellement de concert avec tous les acteurs de la profession et le Conseil supérieur de la Communication (CSC) à ce qu’elle voit le jour », a-t-il ajouté.
Au cours des débats avec les députés, le ministre a rassuré les élus du peuple, sur le fait qu’il n’y aura plus de stages prolongés dans les médias d’Etat. Par contre, la notion de pigistes renfermera tout son sens, et désormais ceux-ci seront payés à la tâche.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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