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Kourittenga : Un citoyen et un chef menacés de mort

Publié le vendredi 13 octobre 2006 à 07h15min

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Ganda Sandiwidi est trésorier de l’association des parents d’élèves du lycée départemental Saint Joseph de Gounghin dans la province du Kourittenga . Il dénonce l’existence d’une milice qui sèmerait la terreur dans la localité et l’intéressé se dit même menacé de mort, lui et le Daporé Naaba. Pour des raisons propres à notre ligne éditoriale, le texte a été emprunté de certains passages.

"Ces derniers temps, des événements importants se sont produits à Gounghin, qui suscitent une attention particulière de la part de tout citoyen soucieux de l’avenir de notre commune. Ces événements sont : l’attaque d’un professeur au lycée départemental Saint Joseph de Gounghin le 5 octobre 2006, la bastonnade des conseillers municipaux réunis en session ordinaire à la Maison des jeunes et de la culture de Gounghin le 6/10/06, l’agression de nombreux citoyens le même jour au marché de Gounghin, des menaces de mort proférées à l’endroit de M. Yanda P. Marius (Daporé Naaba) et de moi-même Sandiwidi Ganda. Concerné au premier plan, parce qu’étant sur la liste noire du groupuscule qui sème la terreur dans notre cité, j’ai décidé de rendre publique mon analyse de la situation.

De quoi s’agit-il ? Un groupuscule de jeunes (une bonne vingtaine), armés de gourdins, de coupe-coupe et de haches, apparemment formés et entretenus par une personne, font fureur actuellement à Gounghin. En effet, cette milice privée qui a été aperçue pour la première fois chez le monsieur en question, le 5 octobre 2006 a fait son baptême du feu le même jour en agressant et en pourchassant des professeurs aux alentours du lycée départemental de Gounghin suite à une discussion entre un de ces membres et le proviseur. Le lendemain 6 octobre 2006, ces jeunes se sont payés le luxe d’aller frapper des élus réunis en session ordinaire à la Maison des jeunes et de la culture, blessant certains d’entre eux. Le même jour, le marché de Gounghin a connu beaucoup de troubles et n’eût été l’intervention d’un renfort de policiers venus de Koupéla, il n’y aurait pas eu marché ce jour-là.

Il faut signaler qu’au marché, la bande s’est attaquée surtout à des militants du PDP/PS, proférant des menaces et des injures à leur égard. Si j’écris ces lignes, c’est parce que deux personnes sont menacées de mort. Il s’agit du Daporé Naaba (M. Yanda P. Marius) et de moi-même. Apparemment, ce groupuscule avance comme raison l’élection du maire qui n’a pas été la personne qu’il souhaite voir à la tête de la mairie.

Affaire de malversations

Mais personnellement, je veux qu’on y voie plus clair, car ce motif, à l’évidence ne tient pas . Il s’agit plutôt d’un dispositif que celui qui a mis le groupuscule en place a créé pour se venger de ses adversaires. Sinon, comment expliquer que ces jeunes s’attaquent à des professeurs (c’était leur premier acte) qui n’avaient qu’un petit malentendu à régler avec leur proviseur ? Ensuite, pourquoi nous ont-ils recherchés activement le 6 octobre 2006 (le Daporé Naaba et moi) pour, disaient-ils, nous "égorger", alors que nous ne sommes même pas des conseillers municipaux ? Cette affaire n’a rien de politique, et l’opinion publique doit le savoir. Elle a des dessous. La vraie raison est ailleurs.

En réalité, M. Yanda P. Marius (Daporé Naaba) et moi-même sommes respectivement président et trésorier de l’association des parents d’élèves du lycée départemental Saint Joseph de Gounghin. Or, depuis un certain temps, de grandes malversations ont cours au lycée . En juin dernier, un procès portant sur une partie de ces détournements a eu lieu à Tenkodogo. Actuellement, nous sommes en train de poursuivre des cotisations de parents d’élèves de l’année scolaire écoulée (2005-2006) pour lesquelles nous n’avons pas encaissé le moindre sou jusqu’à ce jour, alors que le proviseur avait pris l’engagement de résoudre personnellement le problème.

Depuis plusieurs années, beaucoup de supérieurs de M. Guibré, le proviseur, sont informés de ce problème, mais n’ont jamais voulu y trouver une solution (...)

Pour terminer, je voudrais demander aux autorités chargées de l’enseignement secondaire de se pencher sur le cas de notre lycée qui connaît une gestion plus que catastrophique !

Ensuite, je demande aux autorités administratives et aux autorités chargées de la sécurité de s’investir pour barrer la route à l’insécurité qui est en train de s’installer dans notre commune par la formation de ce groupuscule armé d’armes blanches.

Par ailleurs, je demande à toutes les filles, à tous les fils et à toutes les personnes soucieuses du développement de notre nouvelle commune de s’impliquer dans toutes les démarches visant à instaurer la cohésion sociale et le développement dans notre commune.

Enfin, je dis que tous ces faits sont vérifiables sur le terrain.

Aussi bien la presse que les ONG de lutte contre la corruption peuvent mener des investigations sur le sujet.

La vérité rougit les yeux, mais ne les casse pas."

Sandiwidi Ganda

Trésorier APE du lycée Saint Joseph de Gounghin

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